Aucune évasion signalée à Dar Naïm ces derniers jours
La maison d’arrêt de Dar Naïm est un grand pénitencier construit à peu près dans les normes de sécurité et d’hygiène. Depuis sa mise en service en 2008, celles-ci sont de moins en moins respectées. La prison n’était prévue que pour huit cents pensionnaires : elle en a abrité plus de mille, neuf ans durant, avec diverses épidémies et maladies en conséquence, causant plusieurs décès dans les rangs des bagnards. Mutineries et évasions s’y sont multipliées. Il y a plus d’un an, un groupe de prisonniers profita de ce que la plupart des gardes suivaient un feuilleton TV, pour organiser une grande évasion, blessant grièvement la sentinelle. Plus de trente prisonniers de droits commun réussirent à prendre le large. Parmi eux, des condamnés à mort et à d’autres lourdes peines. Grâce à Dieu, leur cavale ne dura guère, ils furent, un à un et jour après jour, repris. Des sanctions furent prises, dans la foulée, à l’encontre des responsables et gardes de Dar Naïm, et de nouvelles mesures de sécurité mises en œuvre, pour empêcher toute tentative d’évasion.
Ces derniers jours, divers organes de presse ont fait état d’une prétendue nouvelle évasion de prisonniers de ce centre d’arrêt. Des infos ont relayées par plusieurs sites électroniques. Mais une source autorisée, digne de foi, a déclaré, au Calame, qu’aucun prisonnier ne s’est évadé de Dar Naïm, ces derniers jours.
Un as du vol de bonbonnes de gaz coffré
Les anciens quartiers d’El Mina ont connu, il y a peu, toute une série de cambriolages de cages de bonbonnes de gaz butane implantées aux abords de boutiques. Du travail de voleurs professionnels, assurément. Certaines victimes ont porté plainte contre X, au commissariat de police d’El Mina 2. Son responsable de la police judiciaire, le brigadier-chef Ahmed Kori, a alors ouvert une enquête. Ses investigations ont permis de suivre la piste d’un suspect bientôt mis sous étroite surveillance. Et ledit suspect a été arrêté, vers trois heures du matin, la main dans la cage, non loin du siège de la SONEF. Embarqué au commissariat et interrogé, W. T. a avoué plusieurs cambriolages. Récidiviste notoire, il a passé quelques jours en garde à vue, avant d’être déféré et écroué en prison.
R.A.S à Dar El Beidha
La zone éloignée qu’on appelle Dar El Beidha dépend, administrativement, d’El Mina, bien qu’elle soit située à moins de cents mètres de Riyad. Des quartiers périphériques qui ont beaucoup souffert de l’insécurité, pendant de longues années. Entre 1999 et 2004, une patrouille du commissariat d’El Mina 1, y passait, de temps en temps au début de la nuit, et repartait sans s’attarder. Ce qui laissait les habitants à la merci des malfaiteurs qui y grouillaient.
En 2004, les autorités décidèrent d’y fixer un poste de police, au grand soulagement des riverains et plein journalier de détenus dont la plupart furent transférés au commissariat, pour déferrement. En 2008, le commissariat El Mina 3 fut implanté à Dar El Beidha et se mit, à son tour, en devoir de déferrer, presque quotidiennement, des suspects. Selon les statistiques de la police, le taux de criminalité atteint parfois, en ce coin perdu, soixante pour cent. Un meurtre sur trois à Nouakchott y est commis.
Heureusement, la donne commence à changer. Une source du commissariat El Mina 3 affirme que les délits, depuis la fin du Ramadan, sont devenus de plus en plus rares. La même source affirme qu’au cours du mois de Juillet, les violons sont restés quasiment vides et les rares déferrements ne concernent que des bagarres, litiges et autres dettes impayées. Presque aucun vol, viol ou braquage. Les analystes du crime pensent que les bandits du quartier ont choisi de sévir ailleurs.
Les présumés braqueurs de la BMCI devant la Cour
Un holdup inédit a défrayé la chronique, on s’en souvient tous encore, il y a quelques mois a Nouakchott. L’agence BMCI du quartier centre émetteur de Tevragh Zeïna fut attaquée par une bande de trois gaillards armés de fusil. Visages masqués, les bandits avait coupé le courant, avant de pénétrer dans la banque. Une fois à l’intérieur, ils ont tenu tout le monde en respect, avant de s’emparer d’une coquette somme d’argent et de filer sans laisser de traces…
L’enquête a longtemps piétiné. Les limiers de notre police échouaient, tout simplement, à élucider l’affaire. C’est la propre enquête de la banque, aidée par ses caméras de surveillance, qui put percer le mystère et identifier des suspects que la police ne tarda pas à cueillir. Ould Moloud et Ould Ahmed Miské furent arrêtés dare-dare. Leur troisième complice, un militaire, le fut, plus tard, hors de Nouakchott. Ils doivent être jugés, par la Cour criminelle de Nouakchott-Ouest, au début de la semaine prochaine, selon une source digne de foi.
Mosy
source lecalame.info