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un grain de sable pour secouer la poussière...

Zone franche: le marché relatif a l’enfouissement des déchets des épaves adjugé

Samedi 14 Juillet 2018 - 15:42

La zone franche de Nouadhibou a adjugé la semaine dernière le marché relatif a l’enfouissement des polluants triés et confinés dans des containers depuis 2012 par la société hollandaise Mammoet qui avait la charge de l’enlèvement des épaves dans la baie de Nouadhibou. Selon une source proche de l’un des postulants au marché , le processus de passation de ce marché a été chapeauté de bout en bout par la commission des marchés de la zone franche . Mais , il reviendra au port autonome de Nouadhibou de délier les cordons de la bourse pour financer l’opération .
De quoi s’agit il?

IL aura fallu six ans et plusieurs échanges entre la zone franche et la primature pour que l’affaire des 25 containers fantômes remplis de déchets polluants gardés dans un endroit secret depuis 2012 trouvent enfin son dénouement.
 

A noter, que pour la renaissance du port de Nouadhibou , il fallait lui ôter cette réputation de ˝cimetière d’épaves˝ . Si Certains navires ont fait naufrage , d’autres en revanche ont été abandonnés par leur propriétaire. Car , il semble admis que démanteler un navire dans les règles de l’art coûte cher , le laisser se détériorer jusqu’à ce qu’il coule est malheureusement plus économique.

En effet, de nombreux bateaux évitaient de débarquer au port de Nouadhibou a cause des 53 épaves de 200 a 1000 tonnes qui jonchaient sa baie et les risques de naufrage qu’ils encourent . Le manque-à-gagner était énorme , a la fois en terme de trafic, qu’en terme de développement des structures à terre.
D’où l’idée du projet d’enlèvement des épaves financé a hauteur de 26.5 Millions d’euros par l’Union Européenne sur le fonds STABEX.

Mais le principal défi de l’enlèvement des épaves sur le chenal d’accès au port de Nouadhibou viendra sans doute à la fin du projet, car c’est au port de Nouadhibou que les polluants solides seront remis pour être traités. Or c’est la le nœud du problème. Car , l’expertise nationale en matière de traitement et de stockage de ce type de dechets laisse a désirer .
Déjà en 2012 , Certaines ONG environnementales et particulièrement l’ONG française Robin des Bois avait réclamé que ces déchets dangereux soient éliminés en Europe.

Selon des sources locales , le site de l’entreprise hollandaise Mammoet était vide au début de 2013 et les 25 containers fantômes ont été déguerpis vers une destination jusqu’ici inconnue . Pourquoi ce black out sur ces containers indésirables six ans durant ? surtout quand on sait que Plusieurs études récentes liaient « la découverte de pollution aux PCB dans la zone ouest africaine à l’enlèvement des épaves de Nouadhibou » . ces études ont conclu que « les PCB qui se diffusent dans l’eau (affecte les poissons que l’on mange), et les déchets ramenés à terre suite au découpage des épaves en mer renfermeraient de l’amiante qui se désagrège en fines particules qui se répandent dans l’air et attaquent le système respiratoire, provoquant des cancers » . Autant de questions restées jusqu’ici sans réponses.

source rimeco.com

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