Je me demande où est-ce qu’ils trouvent les vingtaines de millions pour se payer ces belles voitures. Cette appréciation est bien-sûr celle d’une personne qui nourrit l’ambition d’acquérir une de ces belles voitures. Les mauritaniens sont friands des belles caisses, au propre comme au figuré. Il suffit de faire un petit tour à Nouakchott ou à Nouadhibou pour se faire une idée du nombre de belles bagnoles qui circulent. Ils en ont vraiment du goût à revendre, nos compatriotes mais aussi des sous à la pelle. Car, autant vous le dire tout de suite, ces belles carrosseries coûtent les yeux de la tête.
Passée la nécessité qu’elle est devenue aujourd’hui, ne pas disposer d’une voiture, belle forcement, serait hérétique pour nos compatriotes disposant des moyens. Qui plus est, lorsque des bourses moins lourdes jettent leur dévolu sur les belles voitures. Mais, il n’y a pas que les voitures que les mauritaniens veulent belles.
Celles-ci sont d’ailleurs en concurrence avec les femmes. Il existe comme une relation transversale entre le Mauritanien, les belles voitures, les belles maisons et les belles femmes. La maison vient le plus souvent compléter ce triptyque qui assure une respectabilité dans une société mauritanienne décidément plus que jamais portée sur le visible. Avec une belle voiture, une belle Femme et une belle maison, vous ne pouvez manquer d’être une personne très, très en vue en Mauritanie.
Les Mauritaniens renvoient ainsi l’image de gens qui ne crachent pas sur le luxe, en dépit de la conjoncture. Mais à quel prix ? La réalité est là, cruelle plus que jamais : la crise socio-économique va crescendo. C’est la flambée des prix des denrées des première nécessité, aux souffrances quotidiennes du panier de la ménagère, au désarroi du monde rural et au désarroi qui hante la Jeunesse Mauritanienne en dépit du tapage politique-médiatique à son endroit.
AHMED BEZEID OULD BEYROUCK
source lecalame.info