Une année s’achève, une autre commence. L’occasion d’exprimer des vœux, comme il est de coutume. Qui, nous l’espérons, ne resteront pas pieux. Nous nous sommes souhaités une bonne année mais qu’avons-nous espéré pour notre pays ? Il en a pourtant bien besoin, de nos souhaits et de nos prières.
Prions donc pour que notre école redevienne ce qu’elle fut avant l’introduction des réformes de malheur ; prions pour que notre système de santé soit enfin capable de nous prodiguer des soins de qualité sans avoir besoin de s’exiler pour le moindre petit souci ; prions pour que notre Justice rende justice équitable ; que nos infrastructures soient enfin aux normes ; que nos responsables soient choisis sur des critères de compétence et d’honnêteté et non sur des bases tribalo-régionales ; que le recyclage des gabegistes s’arrête une fois pour toutes ; que tous les dossiers qui entravent notre vivre ensemble soient vidés, dans un esprit d’apaisement et de consensus ; que notre opposition retrouve sa fonction première ; que le dossier dit de la décennie soit enfin jugé et nos biens spoliés recouverts ; que l’espoir que nous avons perdu et que nous commençons à peine à reprendre ne soit pas déçu.
La liste pourrait s’étendre à l’infini. Nous avons besoin de presque tout… au moment où nous avons tout. Qu’est-ce qui nous fait donc défaut, alors ? Le choix des hommes. Celui des priorités. Et surtout s’y tenir, tenaces, persévérants. Au moment où nos voisins accomplissent des pas de géant vers le progrès économique, nous allons dans le plus grand désordre, tiraillés entre notre attachement au passé et nos désirs de consommation immédiate… Mais ce ne sont plus de simples tentes qu’il s’agit de dresser à la hâte : il faut bâtir posément des maisons, des immeubles, des édifices conçus pour durer et qu’il faut entretenir, jour à jour…
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Ahmed Ould Cheikh