Si comme le note la plupart des observateurs avertis le mode de gouvernance n’a pas fondamentalement changé, sur le plan des visites présidentielles les choses sont restées en l’état ou voire même empiré.
Ces visites comme celle du Trarza qui débute demain dénote plus que tout du paradoxe en vertu duquel l’opulence à ciel ouvert déployée tout au long de ces incursions présidentielles sont en porte à faux avec la situation peu enviable des populations locales et des mauritaniens d’une manière générale qui partagent en commun un sport national : tirer le diable par la queue.
La visite du Trarza intervient dans un contexte économique très difficile pour les ménages qui font face à une hausse vertigineuse des prix, une hausse qui fait fi des promesses de baisse de certains produits, promesses brandies il y a quelques semaines par un ministère du commerce qui assiste impuissant à la mise à l’épreuve du panier de la ménagère.
Tous les produits de première nécessité poursuivent leur course folle et certains comme l’huile de cuisine affichent des prix prohibitifs.
Le Covid 19 se fait toujours sentir et notre économie est durement affectée par l’encours de la dette extérieure qui est évalué en fin 2020 à 4 Milliards 342 Millions de dollars, soit 53,1% du PIB. Le déficit budgétaire courant oscille quant à lui autour de 15,3% du PIB.
C’est dans ce contexte de crise économique et budgétaire qu’intervient cette visite qui a drainé vers le Trarza des politiciens de tout bord des cadres de la haute et de la basse administration. Et depuis une semaine c’est le branle bas de combat et même le premier ministre est présent sur place pour mobiliser les troupes. Le président de l’UPR et tous les pontes du parti sont aussi sur place plusieurs jours avant la visite du président Ghazouani venu inaugurer certains projets socio-économiques et donner le coup d’envoi de la campagne agricole.
La garde présidentielle, les forces spéciales, et toute l’intendance est sur place.
Au niveau local on s’évertue à retoucher les routes, les lieux qui sont sur la trajectoire du cortège présidentiel, juste un trompe-l’œil destiné à berner le Raiss, un subterfuge devenu un secret de polichinelle.
Un simple déplacement de routine vaudrait-il toute cette démonstration de force ? A-t-on pensé au coût de telles visites ? Pourquoi le président qui est sans doute au fait des réalités accepte-t-il de cautionner un tel gâchis ?
Pourquoi les hauts responsables, les fonctionnaires ont abandonné leurs administrations et leurs postes pendant des jours ou voire même des semaines pour participer à ce cirque ?
Ces visites d’un autre âge sont des occasions de réjouissances et de dilapidations des biens publics.
C’est du déjà vu et le président Ghazouani doit revoir sa copie et ne pas se laisser mener en bateau par ceux qui ont poignardé dans le dos son prédécesseur.
Si réellement le président de la République veut avoir une image réelle de ce qui se passe sur le terrain, pourquoi ne fait-il pas des visites inopinées en se déplaçant avec le minimum nécessaire de proches ?
Bakari Guèye
initiativesnews
Ces visites comme celle du Trarza qui débute demain dénote plus que tout du paradoxe en vertu duquel l’opulence à ciel ouvert déployée tout au long de ces incursions présidentielles sont en porte à faux avec la situation peu enviable des populations locales et des mauritaniens d’une manière générale qui partagent en commun un sport national : tirer le diable par la queue.
La visite du Trarza intervient dans un contexte économique très difficile pour les ménages qui font face à une hausse vertigineuse des prix, une hausse qui fait fi des promesses de baisse de certains produits, promesses brandies il y a quelques semaines par un ministère du commerce qui assiste impuissant à la mise à l’épreuve du panier de la ménagère.
Tous les produits de première nécessité poursuivent leur course folle et certains comme l’huile de cuisine affichent des prix prohibitifs.
Le Covid 19 se fait toujours sentir et notre économie est durement affectée par l’encours de la dette extérieure qui est évalué en fin 2020 à 4 Milliards 342 Millions de dollars, soit 53,1% du PIB. Le déficit budgétaire courant oscille quant à lui autour de 15,3% du PIB.
C’est dans ce contexte de crise économique et budgétaire qu’intervient cette visite qui a drainé vers le Trarza des politiciens de tout bord des cadres de la haute et de la basse administration. Et depuis une semaine c’est le branle bas de combat et même le premier ministre est présent sur place pour mobiliser les troupes. Le président de l’UPR et tous les pontes du parti sont aussi sur place plusieurs jours avant la visite du président Ghazouani venu inaugurer certains projets socio-économiques et donner le coup d’envoi de la campagne agricole.
La garde présidentielle, les forces spéciales, et toute l’intendance est sur place.
Au niveau local on s’évertue à retoucher les routes, les lieux qui sont sur la trajectoire du cortège présidentiel, juste un trompe-l’œil destiné à berner le Raiss, un subterfuge devenu un secret de polichinelle.
Un simple déplacement de routine vaudrait-il toute cette démonstration de force ? A-t-on pensé au coût de telles visites ? Pourquoi le président qui est sans doute au fait des réalités accepte-t-il de cautionner un tel gâchis ?
Pourquoi les hauts responsables, les fonctionnaires ont abandonné leurs administrations et leurs postes pendant des jours ou voire même des semaines pour participer à ce cirque ?
Ces visites d’un autre âge sont des occasions de réjouissances et de dilapidations des biens publics.
C’est du déjà vu et le président Ghazouani doit revoir sa copie et ne pas se laisser mener en bateau par ceux qui ont poignardé dans le dos son prédécesseur.
Si réellement le président de la République veut avoir une image réelle de ce qui se passe sur le terrain, pourquoi ne fait-il pas des visites inopinées en se déplaçant avec le minimum nécessaire de proches ?
Bakari Guèye
initiativesnews