Par une belle journée ensoleillée d’hiver, une fillette jouait avec d’autres enfants du campement, quand sa maman par perspicacité s’est rendu compte qu’elle était en etat de grossesse.
Un perceptible gonflement du petit ventre trahissait ce que craignait la mère.
Une grossesse.
Qui s’est révélée jumelaire.
Depuis, le voile noir en lequel on l’enveloppa consacra la sape de son innocence.
De la lourde toile sombre émergeait de petits yeux embués, hagards à la recherche d’une bouée, qui l’emporte ailleurs, sur les dunes de la puérilité.
Elle comprit que des aires de jeux, désormais interdits, ne lui parviendront que les Échos des éclats de rires.
Une enfance abrégée par l’ignorance.
Par la bêtise sociale.
Elle survécue par miracle, d’une mort, qui faucha le garçon mais lui épargna sa petite fille.
On poussa la cruauté à lui reprocher presque à demi mots d’avoir perdu LE GARÇON.
La petite fille de « trop » développa une résilience qui lui permis de surmonter les aléas de la vie plus tard.
Forgea une personnalité forte.
Discrètement, elle se résolue à ce que ses filles apprennent , une priorité qu’elle inculqua par la suite à ses petites filles, ..
Ainsi sont épargnées par les adversités sociales, celles, qui ont pu résister .
En marge s’éclipsent des cohortes de malheureuses que la mortalité maternelle emporte, ainsi que leurs enfants dans son sillage.
Les dernières statistiques racontent que “La mortalité maternelle est de 582 pour 100.000 naissances vivantes et quelques 29 enfants meurent sur 1000 naissances.”
Les grossesses précoces comptent parmi les principales causes.
Un bien triste aveu.