Des Tunisiens en colère après le décès de jeunes de leur région dans une collision entre une embarcation de migrants et un navire militaire ont mis le feu jeudi au siège d'une administration, ont indiqué un responsable et une ONG.
La collision a fait au moins huit morts dimanche soir, et des ONG craignent que le nombre de disparus ne s'élève à une quarantaine de personnes.
Le chef du gouvernement Youssef Chahed a qualifié le drame de "catastrophe nationale", dans une interview à la chaîne privée Attessia TV diffusée jeudi soir.
Plus tôt dans la journée, "une quarantaine de citoyens ont incendié le siège de la délégation (représentation de l'Etat) à Souk Lahad, ainsi que le domicile du délégué et ils ont tenté de mettre le feu au commissariat", a déclaré à l'AFP Yasser Mesbah, le porte-parole du ministère de l'Intérieur.
La police a fait usage de gaz lacrymogène pour disperser les protestataires dans cette ville du centre du pays située à près de 500 km de Tunis, a ajouté M. Mesbah, sans pouvoir dans l'immédiat préciser les motivations des manifestants.
D'après Romdhane Ben Amor, de l'ONG Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES), il s'agissait des proches et connaissances de trois des victimes de la collision, qui exprimaient leur colère en raison de "l'attitude du gouvernement".
"Ils ont trois morts, plusieurs disparus et pas d'interlocuteur du côté des autorités, pas de numéro vert pour s'informer. Il y a une grande tension et beaucoup de colère chez eux", a dit M. Ben Amor.
La marine tunisienne a repêché 38 rescapés, tous Tunisiens, ainsi que huit corps après le naufrage de l'embarcation de migrants suite à une collision dimanche soir avec un navire militaire tunisien au large de l'archipel de Kerkennah, selon le ministère de la Défense.
"Nous partageons l'angoisse et la douleur des familles" qui ont perdu quelqu'un ou attendent d'avoir des nouvelles d'un de leurs membres, a encore dit M. Chahed.
"Des instructions claires" ont été données jeudi lors d'un conseil ministériel pour "suivre les résultats de l'enquête et accélérer la détermination des responsabilités. Chacun doit assumer ses responsabilités", a-t-il déclaré.
(©AFP / 12 octobre 2017 23h28)
La collision a fait au moins huit morts dimanche soir, et des ONG craignent que le nombre de disparus ne s'élève à une quarantaine de personnes.
Le chef du gouvernement Youssef Chahed a qualifié le drame de "catastrophe nationale", dans une interview à la chaîne privée Attessia TV diffusée jeudi soir.
Plus tôt dans la journée, "une quarantaine de citoyens ont incendié le siège de la délégation (représentation de l'Etat) à Souk Lahad, ainsi que le domicile du délégué et ils ont tenté de mettre le feu au commissariat", a déclaré à l'AFP Yasser Mesbah, le porte-parole du ministère de l'Intérieur.
La police a fait usage de gaz lacrymogène pour disperser les protestataires dans cette ville du centre du pays située à près de 500 km de Tunis, a ajouté M. Mesbah, sans pouvoir dans l'immédiat préciser les motivations des manifestants.
D'après Romdhane Ben Amor, de l'ONG Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES), il s'agissait des proches et connaissances de trois des victimes de la collision, qui exprimaient leur colère en raison de "l'attitude du gouvernement".
"Ils ont trois morts, plusieurs disparus et pas d'interlocuteur du côté des autorités, pas de numéro vert pour s'informer. Il y a une grande tension et beaucoup de colère chez eux", a dit M. Ben Amor.
La marine tunisienne a repêché 38 rescapés, tous Tunisiens, ainsi que huit corps après le naufrage de l'embarcation de migrants suite à une collision dimanche soir avec un navire militaire tunisien au large de l'archipel de Kerkennah, selon le ministère de la Défense.
"Nous partageons l'angoisse et la douleur des familles" qui ont perdu quelqu'un ou attendent d'avoir des nouvelles d'un de leurs membres, a encore dit M. Chahed.
"Des instructions claires" ont été données jeudi lors d'un conseil ministériel pour "suivre les résultats de l'enquête et accélérer la détermination des responsabilités. Chacun doit assumer ses responsabilités", a-t-il déclaré.
(©AFP / 12 octobre 2017 23h28)