Qu’est ce qui se passe au marché des pièces de rechange automobiles du Ksar? Est-ce réellement l’équipe, qui y sème la panique, et procède, des fois, à la fermeture des points de vente, a été dépêchée par la commune du Ksar ou, par contre, il s’agit d’une fausse équipe de recouvrement dont les éléments ne font qu’arnaquer les pauvres commerçants qui se trouvent souvent obligés de faire l’impossible pour verser des montants forfaitaires contre lesquels aucun reçu ne leur est délivré?
Jusqu’à présent, et depuis plusieurs jours déjà, les commerçants du Ksar ne sont pas arrivés à savoir. Toujours est-il que les gérants des points de vente de pièces de rechange auto accueillent quotidiennement une équipe composée de 2 ou 3 éléments se présentant comme étant des agents de collecte de taxes, accompagnés d’un policier en uniforme, qui somment les marchands de payer des montants allant de 3000 à 7000 MRU, voire plus, au profit, disent-ils, de la commune du Ksar.
Les commerçants qui arrivent à payer le montant requis -qui est toujours négociable- ne se voient délivrer aucun reçu et la plupart parmi eux ,redoutent que la mairie ne se présente un jour, pour leur réclamer les mêmes taxes qu’ils croient avoir payées.
Des procédures comme celles là prêtent à confusion et laissent les pauvres commerçants perplexes: faut-il payer ces taxes fixées à la tête du client au risque de se faire indument flouer par des inconnus ou alors faut-il, en bons citoyens, payer sans avoir le moindre document à présenter aux services municipaux qui pourraient revenir le lendemain réclamer les mêmes taxes?
C’est un peu ça le dilemme cornélien posé, ces jours-ci, à ces commerçants du Ksar.
Admettons quand même – c’est le meilleur des cas- que cette équipe de recouvrement provienne de la commune du Ksar, pourquoi les services municipaux ne l’ont pas dotée d’avis où les montants des taxes sont fixés, de carnets à souches et de cachets?
Pourquoi cette équipe ne donne pas un moratoire pour le payement au lieu de procéder dans l’immédiat à la fermeture des commerces dont les propriétaires n’arrivent pas à s’acquitter des sommes requises par cette équipe?
Aujourd’hui, ces pauvres commerçants sont en proie à un profond malaise et ne savent pas quoi faire: faut-il payer ou ne pas payer? Nul ne sait. Il est au demeurant dommage que les équipes qui circulent et recouvrent les taxes n’aient rien qui puissent les distinguer du commun des mortels et continuent en toute opacité à percevoir des montants contre lesquels nul récépissé n’est délivré.
La présence d’un policier suffit-elle pour rassurer les usagers objet de la taxation? Pas si évident, n’est ce pas ?
Ely Abdellah