Initié lors de la Conférence internationale sur le Climat de Paris (CoP21), par des structures sénégalaises, françaises et mauritaniennes, le projet TyCCAO a un double objectif :
– Réduire la prolifération du typha qui envahit les lacs, les cours d’eau et les canaux d’irrigation du bassin du fleuve Sénégal
– Contribuer au développement de combustibles à base de typha par la production de charbon végétal et de matériaux pour l’isolation thermique et l’efficacité énergétique des constructions
Ce programme a été élaboré en partenariat avec le Ministère de l’Environnement et du Développement Durable du Sénégal, le Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères de France par l’intermédiaire de son Ambassade à Dakar, le Groupe de Recherches et d’Echanges Technologiques (GRET), BioBuild Concept (BBC), l’Agence française de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie (ADEME) et l’Organisation de Mise en Valeur du fleuve Sénégal (OMVS).
Le typha est un roseau à croissance rapide, le Typha Australis, qui prolifère dans le bassin du fleuve Sénégal depuis la construction du barrage de Diama en 1986, réalisé pour limiter la salinisation des terres agricoles. Aujourd’hui, la prolifération exubérante du typha pose un vrai problème environnemental.
Le programme TyCCAO repose sur cinq piliers principaux :
1. Affiner la connaissance de la biologie du typha pour en maîtriser les risques de prolifération incontrôlée et pour en étudier sa valorisation ;
2. Favoriser l’accès à une énergie de substitution, à partir de typha (charbon végétal) ;
3. Créer de l’emploi ainsi qu’une filière énergétique performante et potentiellement réplicable dans d’autres régions et d’autres pays.
4. Contribuer au développement de bâtiments à faible impact environnemental en favorisant l’utilisation de matériaux de construction locaux à base de typha ;
5. Sensibiliser les acteurs institutionnels, décideurs publics, industriels, chercheurs et entrepreneurs locaux, et dynamiser les coopérations inter/intra-sectorielles et transfrontalières.
TyCCAO bénéficie d’un financement du Fonds français pour l’environnement mondial (FFEM). Le premier forum « les Assises du typha » marque aujourd’hui le démarrage effectif du projet. Appelées à se renouveler chaque année sur les cinq ans de durée du projet, alternativement au Sénégal et en Mauritanie, « les Assises du typha » favoriseront les échanges et les rencontres en vue d’accroître les utilisations du typha.
Co-organisée par les partenaires du projet, cette première édition a rassemblé une centaine de participants mauritaniens, sénégalais et français, intéressés par l’enjeu de la maîtrise et de la valorisation du typha.