Le parquet du tribunal régional de Nouakchott Sud a émis ce lundi 24 décembre, un pourvoi en cassation contre la décision de la chambre d’accusation de la cour d’appel rejetant le transfert du dossier de Biram Dah Abeîd et son compagnon d’infortune Abdellahi Houssein vers la cour criminelle.
« Il y aura une perte de temps énorme pour l’examen du fond de dossier par la chambre pénale de la cour suprême, ont déploré ce lundi en conférence de presse,Mes Bah Ould M’Bareck, Brahim Ould Ebetty,Moulaye Ould Ely et Yarba Ould Mohamed Salah ,conseils de Biram Dah Abeîd et son compagnon d’infortune Abdellahi Houssein
Pour le collège de défense de Biram et de Abdellahi s’est élevé contre la détention abusive depuis le 13 décembre correspondant à la date ultime de leur maintient en détention préventive .Selon eux, la procédure suivie à l’encontre de Biram ne peut être qualifiée de crime de droit commun mais d’éminemment politique.
Par la voix de Me Yarba Ould Mohamed Salah, les conseils des deux abolitionnistes nourrissent l’espoir que les dossiers de leurs clients soient traités loin des contraintes politiques, des débats politiques,loin aussi des calculs politiques liés à l’élection présidentielle en vue. Ils espèrent que Biram et Abdellahi soient jugés en toute transparence et qu’ils bénéficient des règles et dispositions de la loi mauritanienne à ce que chacun citoyen puisse avoir droit à un procès juste et équitable.
En accédant aux arguments de la défense, la chambre d’accusation a en revanche émis un mandat pour couvrir la détention abusive de leurs clients.Les avocats se sont insurgés contre les énormes atteintes à la loi qui ont émaillé toute la procédure ainsi que les lenteurs de procédure.
Arrêté, le 7 Août 2018 à son domicile, Biram Dah Abeid a été mis en examen, par le tribunal de la wilaya de Nouakchott-Sud, le 13 du même mois, pour «pour « crime d’atteinte à la vie et liberté des personnes et incitation à commettre un tel crime». Le président d’IRA-Mauritanie fait l’objet d’une plainte pour "menaces, appel au meurtre et violation de domicile" déposée par le journaliste Abdallah Deddah. Le 1 er septembre, il a été élu député national. Entendu à deux reprises par un juge d’instruction, Biram reste toujours en détention préventive. L’opinion nationale reste suspendue à un éventuel procès ou libération de l’ancien candidat à la présidentielle de 2014.
Sa libération est réclamée depuis août dernier, par des organisations nationales et internationales de droits humains ainsi que l’opposition mauritanienne. Aussi bien à Nouakchott qu’à l’étranger, des militants de son mouvement protestent de manière régulière à travers sit in et marches contre sa détention.
source lecalame.info