Le Ramadan de cette année risque de se singulariser ! Contrairement aux années précédentes où les marchés étaient suffisamment approvisionnés et les étals magnifiquement achalandés, le Ramadan 2021 est en train d’être marqué par une hausse sans précédent des prix des produits alimentaires alors que le marché reste bien approvisionné.
Il y a un mois, le secteur du commerce des produits alimentaires vivait aux forceps, avec des pénuries de produits et une surenchère sans précédent du prix de la volaille et des poulets importés. Un coq dit traditionnel se vendait à 3000 MRO, allant du simple au double tandis que le kg de poulet importé avait atteint la barre de 2000 MRO au lieu de 800 MRO, et encore fallait-il trouver du poulet. Les marchés étaient presque vides de marchandises, même s’il est vrai qu’en face, les acheteurs ne se bousculaient pas, frappés qu’ils sont par la crise financière qui sévit dans le pays.
Depuis l’entame du mois de Ramadan, les choses semblent bien changer : le marché est suffisamment approvisionné, mais les prix des marchandises ont nettement évolués à la hausse et les « fonds manquent le moins ».
De tradition, à Nouakchott, le mois de Ramadan est synonyme de dépenses ostentatoires notamment dans les repas et les boissons. « Les jeuneurs ont envie de goûter à tout ce qu’ils voient pendant la journée », a-t-on l’habitude de dire. C’est ce qui fait qu’ils essaient de ne pas lésiner sur les moyens pour satisfaire leurs envies. Et il faut se rendre dans un marché tel celui dit de la mosquée marocaine pour mesurer cette grande propension des mauritaniens à se servir des étals de commerces.
Pénurie
Devant les vendeurs de fruits, une masse foisonnante et indistincte s’agite confusément dans toutes les allées. Bousculades et poussées pour se frayer le moindre passage. Qui pour se procurer des fruits, qui pour s’acheter des légumes et des boissons. Contrairement aux années précédentes, selon plusieurs commerçants, « les ventes ne sont pas bonnes, les acheteurs marchandent beaucoup et trop longtemps avant de se décider à paye »r. En effet, cette année, les populations vivent, en majorité, dans leur chair les affres de la crise financière, du covid-19 mais aussi ceux de la flambée des prix des produits de première nécessité. Contrairement aux promesses de l’Etat de réduire les prix de leurs produits ou, à défaut, de veiller à leur maintien, à l’occasion du mois "béni" de ramadan, la réalité est toute autre. Tout le monde est d’avis que la vie est présentement chère. Les prix des produits de grande consommation continuent de flamber de jour en jour, pendant que le pouvoir d’achat des ménages s’affaiblit inexorablement.
Il y a quelques jours, les commerçants avaient profité de la forte demande de personnes aisées qui avaient décidé de se constituer des réserves en perspective du Ramadan, pour doubler, voire tripler les prix à leur guise. Après les oignons et les pommes de terre, voilà que les dattes font l’actualité. Elles sont pourtant très nombreuses les variétés des dattes proposées au commerce, mais elles sont tout autant chères. Les dattes ordinaires ont vu leur prix doubler allant de 1800 RMO la caisse de 4 kg à 4000 MRO alors que celles qui sont importées varient au kg de 2000 MRO à … 5000 MRO. Mais c’est le Poulet qui bat tous les records avec le kg de cuisse qui « refuse » encore de revenir à son prix initial de 800 MRO le kg. Des dizaines de containers de cuisses de poulet ont pourtant été débarqués ces derniers jours du Port de Nouakchott, l’équivalent de plusieurs milliers de tonnes de cette alimentation, en vain la situation reste difficile pour les consommateurs qui souffrent le martyr devant des prix incessamment revus à la hausse. En fins calculateurs, les commerçants continuent de créer des pénuries de la denrée en cachant le produit dans des magasins éloignés de leurs lieux de commerce, situés en général dans le quartier Baghdad ! Sous le prétexte fallacieux de pénurie, ils décident quotidiennement des prix.
Finalement, la spéculation sur les prix, et la flambée inflationniste qui en résulte d’une part et de l’autre, les pénuries provoquées, vont sans nul doute gâcher la ferveur de ce mois béni qui consacre le ramadan, un mois tant attendu par les commerçants qui y réalisent leurs plus grands possibles bénéfices de chaque année.
MOM
lauthentic.info
Il y a un mois, le secteur du commerce des produits alimentaires vivait aux forceps, avec des pénuries de produits et une surenchère sans précédent du prix de la volaille et des poulets importés. Un coq dit traditionnel se vendait à 3000 MRO, allant du simple au double tandis que le kg de poulet importé avait atteint la barre de 2000 MRO au lieu de 800 MRO, et encore fallait-il trouver du poulet. Les marchés étaient presque vides de marchandises, même s’il est vrai qu’en face, les acheteurs ne se bousculaient pas, frappés qu’ils sont par la crise financière qui sévit dans le pays.
Depuis l’entame du mois de Ramadan, les choses semblent bien changer : le marché est suffisamment approvisionné, mais les prix des marchandises ont nettement évolués à la hausse et les « fonds manquent le moins ».
De tradition, à Nouakchott, le mois de Ramadan est synonyme de dépenses ostentatoires notamment dans les repas et les boissons. « Les jeuneurs ont envie de goûter à tout ce qu’ils voient pendant la journée », a-t-on l’habitude de dire. C’est ce qui fait qu’ils essaient de ne pas lésiner sur les moyens pour satisfaire leurs envies. Et il faut se rendre dans un marché tel celui dit de la mosquée marocaine pour mesurer cette grande propension des mauritaniens à se servir des étals de commerces.
Pénurie
Devant les vendeurs de fruits, une masse foisonnante et indistincte s’agite confusément dans toutes les allées. Bousculades et poussées pour se frayer le moindre passage. Qui pour se procurer des fruits, qui pour s’acheter des légumes et des boissons. Contrairement aux années précédentes, selon plusieurs commerçants, « les ventes ne sont pas bonnes, les acheteurs marchandent beaucoup et trop longtemps avant de se décider à paye »r. En effet, cette année, les populations vivent, en majorité, dans leur chair les affres de la crise financière, du covid-19 mais aussi ceux de la flambée des prix des produits de première nécessité. Contrairement aux promesses de l’Etat de réduire les prix de leurs produits ou, à défaut, de veiller à leur maintien, à l’occasion du mois "béni" de ramadan, la réalité est toute autre. Tout le monde est d’avis que la vie est présentement chère. Les prix des produits de grande consommation continuent de flamber de jour en jour, pendant que le pouvoir d’achat des ménages s’affaiblit inexorablement.
Il y a quelques jours, les commerçants avaient profité de la forte demande de personnes aisées qui avaient décidé de se constituer des réserves en perspective du Ramadan, pour doubler, voire tripler les prix à leur guise. Après les oignons et les pommes de terre, voilà que les dattes font l’actualité. Elles sont pourtant très nombreuses les variétés des dattes proposées au commerce, mais elles sont tout autant chères. Les dattes ordinaires ont vu leur prix doubler allant de 1800 RMO la caisse de 4 kg à 4000 MRO alors que celles qui sont importées varient au kg de 2000 MRO à … 5000 MRO. Mais c’est le Poulet qui bat tous les records avec le kg de cuisse qui « refuse » encore de revenir à son prix initial de 800 MRO le kg. Des dizaines de containers de cuisses de poulet ont pourtant été débarqués ces derniers jours du Port de Nouakchott, l’équivalent de plusieurs milliers de tonnes de cette alimentation, en vain la situation reste difficile pour les consommateurs qui souffrent le martyr devant des prix incessamment revus à la hausse. En fins calculateurs, les commerçants continuent de créer des pénuries de la denrée en cachant le produit dans des magasins éloignés de leurs lieux de commerce, situés en général dans le quartier Baghdad ! Sous le prétexte fallacieux de pénurie, ils décident quotidiennement des prix.
Finalement, la spéculation sur les prix, et la flambée inflationniste qui en résulte d’une part et de l’autre, les pénuries provoquées, vont sans nul doute gâcher la ferveur de ce mois béni qui consacre le ramadan, un mois tant attendu par les commerçants qui y réalisent leurs plus grands possibles bénéfices de chaque année.
MOM
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