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un grain de sable pour secouer la poussière...

RSF ose se moquer des journalistes mauritaniens pourtant en France ce n’est guère mieux…

Mardi 3 Mai 2022 - 17:20

Dans son dernier rapport, Reporters Sans Frontières emploie un vocabulaire à deux vitesses. Quand il s’agit par exemple de la presse en France, ils parlent de «  presse aux ordres »  sachant que l’essentiel de la presse française est aux mains d'hommes d'affaires notamment de célèbres familles mais quand il s’agit des journalistes mauritaniens, RSF parle de " reporters vulnérables au “journalisme alimentaire”, qui les pousse à rédiger des articles commandés et payés" 
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Pourtant, vu que l'essentiel de la presse française influente est aux mains d'hommes d'affaires, l'expression journalisme alimentaire est aussi valable pour les journalistes français car dès l’instant que vous devenez aux ordres, il s’agit de sauver votre poste donc vos revenus donc il s’agit là encore de journalisme alimentaire...
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De plus RSF écrit à propos de la HAPA mauritanienne : " Le président de la Haute Autorité de la presse et de l'audiovisuel est nommé par décret présidentiel, et défend davantage la chose publique que la déontologie et le pluralisme des médias, alors que de puissants hommes d’affaires s’offrent des chaînes de télévision et des radios pour influencer l’opinion publique. "

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A propos de la nomination par le chef de l’Etat, RSF sait très bien qu’en France, le président du CSA ( Conseil Supérieur de l’Audiovisuel ), équivalent de notre HAPA, est nommé par le chef de l'Etat français. Autre nomination importante en rapport avec les médias : le président du groupe France Télévisions était nommé par le CSA jusqu'à Sarkosy qui a décidé que désormais ce serait le chef de l’Etat qui nommerait le président de France Télévisions. Pourtant le groupe France Télévisions est financé par les impôts de tous les français. Il ne devrait pas être sous la coupe du président élu par une partie des français. Ce fut ainsi jusqu’en 2013 où le CSA a repris ses fameux droits sachant que le président du CSA restait nommé par le chef de l’Etat, 3 autres membres nommés par le président de l’assemblée nationale et les 3 derniers par le président du Sénat.

Dès que le CSA a repris ses droits, le ver de l’époque était déjà dans le fruit. Ainsi à propos de la nomination de Delphine Ernotte en 2015 : «  Cette nomination déclencha une polémique sur le manque de transparence de la procédure, notamment avec l'autorisation des candidatures secrètes. Le recalage de candidats sérieux sans les avoir auditionnés face à l'inexpérience de Delphine Ernotte dans l'audiovisuel laisse penser à des manœuvres en coulisse. Le candidat Didier Quillot porta plainte contre le CSA pour « abus d’autorité » tandis que la CGC et la CFDT déposèrent des recours en annulation devant le Conseil d'État. Finalement, ce dernier valida la nomination de Delphine Ernotte, considérant que « les atteintes alléguées à l'impartialité de la procédure n'étaient pas démontrées » ». Raison d’Etat…

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Renommée en 2020 pour 5 ans ! Vive la liberté par rapport au chef de l’Etat et au pouvoir en place…

Ce n’est pas fini : en 2022, le CSA fusionne avec Hadopi ( Haute Autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur internet ) pour donner ARCOM ( Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique ). Eh bien ! Là encore le président d’Arcom est nommé par le chef de l’Etat français ; quant aux autres membres : 3 par le président du Sénat, 3 par le président de l’assemblée, 1 par la cour de cassation et un par le conseil d’Etat.

Bilan : il n’y a que RSF pour s’étonner qu’Arcom regarde ailleurs et reste bras croisés face aux agissements de Bolloré. Ainsi on peut lire sur RSF : «  Les pratiques de l’homme d’affaires Vincent Bolloré dans le secteur des médias créent un précédent dangereux pour la démocratie, par sa conception d’un journalisme aux ordres et d’une télévision d’opinion. Le 13 avril 2022, RSF a saisi le Conseil d’Etat d’un recours pour contester le refus de l'Autorité de régulation de la communication audiovisuelle (Arcom) d’agir contre les manquements de CNews à ses obligations. Dès novembre 2021, RSF avait formellement demandé au Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) - devenu l’Arcom en janvier 2022 - de mettre en demeure CNews de respecter ses obligations légales. 

L’Arcom inactive et silencieuse... " 

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Tout ça pour dire qu’en France, l’essentiel du journalisme est devenu alimentaire ou plutôt aux ordres selon les termes qui changent quand il s’agit du nord ou du sud.
Merci donc à RSF de ne plus dire que les journalistes mauritaniens font du journalisme alimentaire sinon il faut appliquer cette expression aux journalistes français.

Pour le reste, RSF devrait donner les détails de ses lanternes de l’information en Mauritanie dans le monde francophone et arabophone :

Al Alakhbar ne fait pas mystère de ses affinités avec les islamistes
Quant à Cridem, il est dans le giron de l’homme d’affaires, monsieur Bouamatou, notre Bolloré national.

Voilà pour les têtes de la presse indépendante présentées comme telles par RSF mais tout cela est bousculé voire balayé par l’audience des blogueurs indépendants dont l’influence est quasiment supérieure à celle de toute la presse aux ordres de la nécessité de survivre comme leurs confrères français.

Reste que l’essentiel est ailleurs : si on en juge par la jeunesse de la nation mauritanienne, son parcours, sa culture médiatico-politico-militaire, il règne une liberté d’expression en Mauritanie supérieure à celle qu’on trouve en France où le journalisme alimentaire ou aux ordres généralisé n’a pas l’excuse de nos circonstances atténuantes.

Juste un exemple parmi mille : de nos jours, peut-on critiquer Israël en France ? Quelqu’un disait  : « pour savoir qui vous dirige vraiment, il suffit de regarder ceux que vous ne pouvez pas critiquer. ».

RSF devrait à ce sujet écrire toute une page pour montrer combien le journalisme alimentaire en France est aux ordres. On l’a vu avec Israël, on l’a vu avec le Pr Raoult, on le voit aujourd’hui quand il s’agit de comprendre les motivations de la guerre en Ukraine que les européens vont payer seuls pendant que les commanditaires américains sont à l’abri de la crise économique et de la guerre sur leur sol.

Les journalistes mauritaniens mangent d'un autre pain que celui qui nourrit les remarques déplacées de RSF. Une organisation dont le père fondateur a rejoint l’extrême droite française. De là certainement qu’il reste de son esprit dans les mots désobligeants employés par RSF à propos des journalistes mauritaniens.

Merci

​VLANE A.O.S.A
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