Notre pays souffre de mal gouvernance! Attention, je parle de mal gouvernance politique et ne dis point que c'est le fait du régime en place. Pour moi cette mal gouvernance est originelle. Elle est née avec le premier pouvoir. Eh oui! Malgré tout le respect que nous vouons aux pères fondateurs nous devons reconnaître que l'option du parti unique a généré un pouvoir personnel. Bien sûr du "meilleur d'entre eux", mais malgré tout un pouvoir personnel.
Avec comme conséquence la gestion discutable du dossier du Sahara qui nous a valu une guerre évitable et au final inutile. Il est évident que si nous étions dans une vraie démocratie multi-partisane nous n'y serions pas allé et, le cas échéant, n'en serions pas parti en catimini. Et peut-être n'aurions-nous point connu de coup d'Etat.
On peut comprendre que durant la première décennie des indépendances, vu les menaces sur notre souveraineté et le faible nombre de cadres, l'option du parti unique était tolérable. Mais là où il y a eu ratage c'est cette fameuse intégration au parti unique, en 1974, de cadres du Mouvement National Démocratique (MND), qui justement pouvaient initier une opposition légale et crédible. Mais non! Il y a une démarche dans ce pays qui veut que le pouvoir doit être le réceptacle des talents, intellectuels, politiques ou économiques, et partant, l'opposition celui des "moins désirables".
C'est une option non écrite qui ne date pas d'hier, a bénéficié de la continuité et est entrain de s'établir en tradition. Nous avons une tradition de parti unique. Il n'y a, pour s'en convaincre, qu'à se rappeler à quelle vitesse les rangs de l'opposition se sont dégarnis en 1992, juste après que son candidat a été battu.
Nous avons aussi une tradition seconde, qui colle à la première; celle du ralliement au vainqueur! Moktar O/ Daddah (paix à son âme) a dit sa surprise d'écouter à la radio, le jour même du 10 juillet 1978, les communiqués de soutien au coup d'Etat de barons de son régime, qui lui déroulaient le tapis rouge pas plus tard que la veille, le 9 juillet. Faut-il en changer et, surtout, le peut-on?
Dr Souleimane Chérif
Avec comme conséquence la gestion discutable du dossier du Sahara qui nous a valu une guerre évitable et au final inutile. Il est évident que si nous étions dans une vraie démocratie multi-partisane nous n'y serions pas allé et, le cas échéant, n'en serions pas parti en catimini. Et peut-être n'aurions-nous point connu de coup d'Etat.
On peut comprendre que durant la première décennie des indépendances, vu les menaces sur notre souveraineté et le faible nombre de cadres, l'option du parti unique était tolérable. Mais là où il y a eu ratage c'est cette fameuse intégration au parti unique, en 1974, de cadres du Mouvement National Démocratique (MND), qui justement pouvaient initier une opposition légale et crédible. Mais non! Il y a une démarche dans ce pays qui veut que le pouvoir doit être le réceptacle des talents, intellectuels, politiques ou économiques, et partant, l'opposition celui des "moins désirables".
C'est une option non écrite qui ne date pas d'hier, a bénéficié de la continuité et est entrain de s'établir en tradition. Nous avons une tradition de parti unique. Il n'y a, pour s'en convaincre, qu'à se rappeler à quelle vitesse les rangs de l'opposition se sont dégarnis en 1992, juste après que son candidat a été battu.
Nous avons aussi une tradition seconde, qui colle à la première; celle du ralliement au vainqueur! Moktar O/ Daddah (paix à son âme) a dit sa surprise d'écouter à la radio, le jour même du 10 juillet 1978, les communiqués de soutien au coup d'Etat de barons de son régime, qui lui déroulaient le tapis rouge pas plus tard que la veille, le 9 juillet. Faut-il en changer et, surtout, le peut-on?
Dr Souleimane Chérif