Ce n’est pas autant notre passé douloureux qui nous effraie, mais bien plus ces carnavals de flagornerie qui prédisent à chaque fois des gabegies supérieures aux précédentes.
La Prolifération des masques est le symbole inquiétant de la rareté des visages dans cet environnement de plus en plus méconnaissable.
Les élections en Mauritanie sont partielles et circonstancielles.
Partielles parce que non accréditées pour opérer des changements de fond pour un intérêt général et collectif.
Et circonstancielles, puisqu’elles ne sont que la routine d’un carnaval qui, pendant des décennies et pour des dizaines de fois se sont limitées à faire couler la salive de ceux qui espèrent un jour l’avènement d’un pays démocrates.
La question qui persiste est toujours : « A quand l’avènement d’une nation juste et intègre où le citoyen se reconnait et se vente d’appartenir à une entité solide, une existence noble, des structures fiables qui lui donnent confiance en cette vie et lui garantissent tout simplement de se sentir citoyen. »
Quand on ne respecte pas ses citoyens, on les « pousse » comme on gère des animaux domestiques.
Cette opération est pipée d’un vide indéfinissable, un vacuum angoissant et douloureux qui fait qu’au début et à chaque fois on souffre déjà au début des douleurs de la fin.
Les postulants à la direction nationale ont tellement répété les mêmes serments que l’on en est arrivé à distinguer la fin par les interstices trompeurs des débuts.
Il suffit pour connaitre la personnalité d’un individu, de se limiter à observer son comportement avec les plus faibles que lui.
Pourtant il y a des urnes, des commissions, une opposition des milliards de dépense, pour en arriver au jour où l’on a commencé. Un tourbillon de mouvements et de déclarations, qui va retourner les intestins du pays.
« Mais où est donc le sérieux ? »
La CENI et les changements escomptés, sont issus d’un système-pilier de l’opération et qui en détermine les issus et les règles. Pour un peuple qui n’écoute même pas les tambours assourdissants de seigneuries qui se disputent sa domination, son exploitation et sa maitrise tout est « avalable ».
A l’annonce du coup de départ de ce tourbillon national, vont pousser des hordes de laudateurs et d’hypocrites ; des pharisaïques surentrainés à la manipulation du double visage. Ce sont là les véritables meneurs de cette mesquine mascarade.
Parfois, on se surprend à retenir ses larmes, devant un pauvre hère, qui se ramasse et se donne une contenance qu’il n’a jamais connu, pour déclarer devant des caméras qu’il n’a jamais vues de sa vie, « Sa satisfaction » des « réalisations exemplaires du gouvernement», « Du bond économique accompli dans la localité » ceci au moment même, où il s’attache une pierre sur l’estomac pour tromper sa faim, ou au soir de la mauvaise nouvelle de la mort d’un groupe de sa proche parenté sur ces routes de la mort, témoin de ces courses enfiévrées qui ont sillonné le territoire, pour répéter le même scénario et scandé les mêmes mensonges.
Des gens doués d’intelligence de privilèges ou de malice, qui nous vendent au nom de la modernité et nous endorment au nom des valeurs désuètes qu’ils entretiennent juste pour le temps de nous fermer les méninges.
Nous ne sommes donc ni restés dans le confort naïf de notre retard ancestral, ni vécu dans l’ère des droits et du respect de l’homme.
Les discours de miel se contredisent eux-mêmes par les panoramas inégalitaires qu’ils génèrent.
Les villas s’espacent pour un petit nombre de personne, pour acculer les majorités affamées dans les précarités de bidonvilles insalubres et les longues files devant ces boutiques de charité dénommés « Emel » (espoir). On ne sait plus « Emel » en quoi.
Comme la route nationale du même nom, ils ne sont en réalité qu’une affiche de générosité, étalée pour cacher une réalité d’injustice d’offense au peuple et de détresse.
Plus le sous-sol offre de richesses, plus la masse du haut gonfle ses trésors et plus les « guélas » d’en bas s’écrasent dans leur misère
Merci au général Ghazwani, d’avoir mentionné l’importance du pacte avec Dieu et pour les hommes. Mais il n’a fait que répéter des promesses usées par la profusion de candidats qui ont possédé ce pays et nos destins avec lui.
Cependant force est de lui rappeler ici qu’il a parlé de la tour de leurs libertés et pouvoirs, en direction de la basse-cour de nos faiblesses et de nos servitudes.
Quand on ne respecte pas un peuple, on ne le gouverne pas, on l’asservi ou le colonise. C’est le triste et amer sentiment que nous avons en travers de la gorge depuis les indépendances.
Et depuis les indépendances, ces leaders qu’ils soient oppositions ou majorités ne changent de visage qu’en cas de décès certifié par les docteurs.
Depuis les indépendances ce sont toujours les mêmes groupes, pour ne pas dire les mêmes familles qui profitent et tirent l’avantage de tout, avant de se rabattre ces derniers temps sur les « riens » desquels subsistaient les pauvres.
Un système toujours candidat à sa propre succession.
Le « Yaye-boy », tiré hors de portée du misérable, pour en faire une arme électorale foudroyante pour les ventres affamés, n’est que l’un des aspects de cette situation immorale et instable, qui ne finira pour le bien de personne. Surtout pas pour l’avenir de futures générations. Ces générations déjà lourdement hypothéquées par les dettes faramineuses contractées pour un pays qui n’en profite jamais.
Les « moubadarats » phénomène typiquement de chez nous, est la preuve concrète et indéniable que pour avaler la pilule, il faut une dose de mensonges et de cinéma dégoutant, qui n’a jamais fait partie de nos coutumes et que nos mœurs abhorrent et rejettent.
Sinon pourquoi ni en France, ni en Amérique, ni en Espagne, ni dans un aucun pays du monde il n’y a de « moubadarats ». Les candidats se basent sur leur programme. Ils sont élus ou non élus et c’est tout.
Ceci nous amené à constater que là aussi le candidat ou le dirigeant est victime de ce système, qui lui engraisse les amygdales avant de le mener par le bout du nez là où il veut.
Et on revient à la question fondamentale :
Qui a intérêt à ce que la Mauritanie s’enfonce toujours un peu plus dans les ténèbres ?
Excusez-moi.
Je m’arrête là.
Je suis fatigué de mes paroles et fatigué de ma fatigue qui n’annonce aucun résultat à l’horizon.
Les gens honnêtes dans des sociétés comme la nôtre sont programmés pour être pauvres. Mais ils doivent s’attacher à leur ligne de conduite morale. Elle est la dernière lueur de vérité et de rectitude dans ce curieux amalgame de l’ombre.
Mohamed Hanefi. Koweït.
La Prolifération des masques est le symbole inquiétant de la rareté des visages dans cet environnement de plus en plus méconnaissable.
Les élections en Mauritanie sont partielles et circonstancielles.
Partielles parce que non accréditées pour opérer des changements de fond pour un intérêt général et collectif.
Et circonstancielles, puisqu’elles ne sont que la routine d’un carnaval qui, pendant des décennies et pour des dizaines de fois se sont limitées à faire couler la salive de ceux qui espèrent un jour l’avènement d’un pays démocrates.
La question qui persiste est toujours : « A quand l’avènement d’une nation juste et intègre où le citoyen se reconnait et se vente d’appartenir à une entité solide, une existence noble, des structures fiables qui lui donnent confiance en cette vie et lui garantissent tout simplement de se sentir citoyen. »
Quand on ne respecte pas ses citoyens, on les « pousse » comme on gère des animaux domestiques.
Cette opération est pipée d’un vide indéfinissable, un vacuum angoissant et douloureux qui fait qu’au début et à chaque fois on souffre déjà au début des douleurs de la fin.
Les postulants à la direction nationale ont tellement répété les mêmes serments que l’on en est arrivé à distinguer la fin par les interstices trompeurs des débuts.
Il suffit pour connaitre la personnalité d’un individu, de se limiter à observer son comportement avec les plus faibles que lui.
Pourtant il y a des urnes, des commissions, une opposition des milliards de dépense, pour en arriver au jour où l’on a commencé. Un tourbillon de mouvements et de déclarations, qui va retourner les intestins du pays.
« Mais où est donc le sérieux ? »
La CENI et les changements escomptés, sont issus d’un système-pilier de l’opération et qui en détermine les issus et les règles. Pour un peuple qui n’écoute même pas les tambours assourdissants de seigneuries qui se disputent sa domination, son exploitation et sa maitrise tout est « avalable ».
A l’annonce du coup de départ de ce tourbillon national, vont pousser des hordes de laudateurs et d’hypocrites ; des pharisaïques surentrainés à la manipulation du double visage. Ce sont là les véritables meneurs de cette mesquine mascarade.
Parfois, on se surprend à retenir ses larmes, devant un pauvre hère, qui se ramasse et se donne une contenance qu’il n’a jamais connu, pour déclarer devant des caméras qu’il n’a jamais vues de sa vie, « Sa satisfaction » des « réalisations exemplaires du gouvernement», « Du bond économique accompli dans la localité » ceci au moment même, où il s’attache une pierre sur l’estomac pour tromper sa faim, ou au soir de la mauvaise nouvelle de la mort d’un groupe de sa proche parenté sur ces routes de la mort, témoin de ces courses enfiévrées qui ont sillonné le territoire, pour répéter le même scénario et scandé les mêmes mensonges.
Des gens doués d’intelligence de privilèges ou de malice, qui nous vendent au nom de la modernité et nous endorment au nom des valeurs désuètes qu’ils entretiennent juste pour le temps de nous fermer les méninges.
Nous ne sommes donc ni restés dans le confort naïf de notre retard ancestral, ni vécu dans l’ère des droits et du respect de l’homme.
Les discours de miel se contredisent eux-mêmes par les panoramas inégalitaires qu’ils génèrent.
Les villas s’espacent pour un petit nombre de personne, pour acculer les majorités affamées dans les précarités de bidonvilles insalubres et les longues files devant ces boutiques de charité dénommés « Emel » (espoir). On ne sait plus « Emel » en quoi.
Comme la route nationale du même nom, ils ne sont en réalité qu’une affiche de générosité, étalée pour cacher une réalité d’injustice d’offense au peuple et de détresse.
Plus le sous-sol offre de richesses, plus la masse du haut gonfle ses trésors et plus les « guélas » d’en bas s’écrasent dans leur misère
Merci au général Ghazwani, d’avoir mentionné l’importance du pacte avec Dieu et pour les hommes. Mais il n’a fait que répéter des promesses usées par la profusion de candidats qui ont possédé ce pays et nos destins avec lui.
Cependant force est de lui rappeler ici qu’il a parlé de la tour de leurs libertés et pouvoirs, en direction de la basse-cour de nos faiblesses et de nos servitudes.
Quand on ne respecte pas un peuple, on ne le gouverne pas, on l’asservi ou le colonise. C’est le triste et amer sentiment que nous avons en travers de la gorge depuis les indépendances.
Et depuis les indépendances, ces leaders qu’ils soient oppositions ou majorités ne changent de visage qu’en cas de décès certifié par les docteurs.
Depuis les indépendances ce sont toujours les mêmes groupes, pour ne pas dire les mêmes familles qui profitent et tirent l’avantage de tout, avant de se rabattre ces derniers temps sur les « riens » desquels subsistaient les pauvres.
Un système toujours candidat à sa propre succession.
Le « Yaye-boy », tiré hors de portée du misérable, pour en faire une arme électorale foudroyante pour les ventres affamés, n’est que l’un des aspects de cette situation immorale et instable, qui ne finira pour le bien de personne. Surtout pas pour l’avenir de futures générations. Ces générations déjà lourdement hypothéquées par les dettes faramineuses contractées pour un pays qui n’en profite jamais.
Les « moubadarats » phénomène typiquement de chez nous, est la preuve concrète et indéniable que pour avaler la pilule, il faut une dose de mensonges et de cinéma dégoutant, qui n’a jamais fait partie de nos coutumes et que nos mœurs abhorrent et rejettent.
Sinon pourquoi ni en France, ni en Amérique, ni en Espagne, ni dans un aucun pays du monde il n’y a de « moubadarats ». Les candidats se basent sur leur programme. Ils sont élus ou non élus et c’est tout.
Ceci nous amené à constater que là aussi le candidat ou le dirigeant est victime de ce système, qui lui engraisse les amygdales avant de le mener par le bout du nez là où il veut.
Et on revient à la question fondamentale :
Qui a intérêt à ce que la Mauritanie s’enfonce toujours un peu plus dans les ténèbres ?
Excusez-moi.
Je m’arrête là.
Je suis fatigué de mes paroles et fatigué de ma fatigue qui n’annonce aucun résultat à l’horizon.
Les gens honnêtes dans des sociétés comme la nôtre sont programmés pour être pauvres. Mais ils doivent s’attacher à leur ligne de conduite morale. Elle est la dernière lueur de vérité et de rectitude dans ce curieux amalgame de l’ombre.
Mohamed Hanefi. Koweït.