Depuis, la signification exacte de ces propos a été sujette à conjectures, notamment la participation du Tchad à la Force conjointe du G5 Sahel, qui doit compter à terme 5 000 hommes pour lutter contre les djihadistes dans les zones frontalières mais qui peine à monter en puissance.
La ministre française des Armées Florence Parly a assuré le 17 avril que le Tchad restait engagé dans le G5 Sahel. « Il n’y a pas de préoccupation », souligne-t-on à Paris, en notant que les soldats promis dans la région des trois frontières n’avaient été que « temporairement » dépêchés au Lac Tchad face aux djihadistes de Boko Haram.
Le 23 mars, une attaque du groupe Boko Haram sur la presqu’île de Bohoma, au Tchad, a coûté la vie à une centaine de militaires tchadiens, la plus lourde perte de l’armée en une journée.
Le président français Emmanuel Macron et ses homologues du G5 Sahel, avaient affirmé en janvier à Pau (sud-ouest de la France) leur volonté d’accentuer leurs efforts militaires sur la région des trois frontières. Ils s’étaient également engagés à renforcer la coopération de leurs armées sur le terrain.
Les effectifs de Barkhane sont depuis passés de 4 500 à 5 100 militaires. Paris espère que cette mobilisation permettra d’inverser le rapport de forces dans le Sahel, où les groupes djihadistes ont multiplié les attaques ces derniers mois.
ouest-france