Dans une conférence de presse tenue ce mardi 20 avril à midi, au siège de son parti, le président de l’Union des forces du Progrès (UFP), Dr. Mohamed Maouloud a déclaré que les mauritaniens éprouvent un sentiment de déception, de mécontentement et de confusion face à la gestion du pays. « Le pays connaît une profonde crise liée à l’héritage de dix ans de l’ancien régime qui a déstructuré toute l’administration, pillé les ressources du pays, à la problématique de l’unité nationale, à la question de l’esclavage, aux nominations clientélistes et népotistes et à la pandémie de la COVID 19 et aux risques sécuritaires à nos frontières et aux pressions d’Israël en quête de reconnaissance par les pays arabes en particulier », dira-t-il.
Pour Ould Maouloud, « le gouvernement devrait s’atteler à apporter des solutions à ces facteurs de crise, mais on a comme l’impression qu’il n’en fait pas sa priorité, car aujourd’hui, les conditions de vie sont devenues particulièrement difficiles pour toutes les catégories de citoyens, personne n’est épargné, les scandales, signes de mauvaise gestion, sont exhibés régulièrement par la presse, les nominations à caractères clientélistes et ethniques épinglées ». « Face à cette situation à haut risque et que les forces rétrogrades n’hésiteront pas à exploiter, l’opposition a tiré sur la sonnette d’alerte et demande au pouvoir de trouver des solutions consensuelles qui ne peuvent se construire qu’à travers un dialogue national constructif et inclusif auquel elle appelle de tous ses vœux. En effet, si hier, l’opposition a observé comme une espèce de pause, et accepté la main tendue du pouvoir actuel, aujourd’hui, la situation est différente, les menaces sont réelles pour qu’elle se taise », indique le président de l’UFP car il y va de sa responsabilité et de l’avenir du pays, nous ne pouvons pas accepter un retour en arrière, ce qui constitue d’ailleurs un sérieux désaveu pour le pouvoir actuel.
Parmi les solutions, Mohamed Maouloud cite la rupture totale d’avec les pratiques de la gouvernance précédente et de tous ceux qui se sont impliqués dans la mauvaise gestion des ressources du pays et surtout un engagement ferme d’aller à un dialogue devenu aujourd’hui une urgence nationale. « Nous appelons l’ensemble des forces politiques et toues les patriotes pour y parvenir », selon lui.
Auparavant, le président de l’UFP est revenu sur les travaux du conseil national de son parti qui viennent de s’achever à Nouakchott. A l’occasion, il a indiqué que ces assises ont connu un franc succès, tant du point de vue de la participation que de la qualité des contributions. « Non seulement le conseil national a permis de renouveler les instances, d'amender son règlement intérieur, d'adopter sa charte des élections,, mais aussi et surtout de dépasser la phase difficile que parti a connue, sous le régime précédent, à cause des tentatives de déstabilisation de l’intérieur et de réduire son influence de l’extérieur. Tout cela est désormais derrière nous », a annoncé Ould Maouloud.
Répondant à une question relative à la mort du président Deby, le président de l’UFP a dit que cela doit servir de leçon aux dictateurs, aujourd’hui, c’est un acteur externe au débat politique qui a surgi pour imposer une nouvelle donne politique aux tcahdiens.
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