Près de cinq ans après l'intervention de la France au Mali, le Sahel continue d'être le théâtre d'attaques de djihadistes. « La longue crise malienne continue de s'étendre au Burkina Faso, au fragile Niger et jusqu'au Sénégal », notait récemment l' International Crisis Group . Jeudi, trois Casques bleus de la force des Nations unies au Mali (Minusma) ont été tués dans l'explosion de leur véhicule près de Kidal. Au Niger, quatre soldats américains et cinq soldats nigériens ont également trouvé la mort, la semaine dernière, dans une embuscade.
Lundi à New York, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, doit présider une réunion avec ses homologues du G5 Sahel (Mali, Niger, Burkina Faso, Tchad et Mauritanie) pour soutenir une force d'intervention régionale. Avec un peu de retard sur le calendrier initial, trois bataillons du Mali, du Burkina et du Niger - environ 1.500 hommes qui ont rejoint leur camp de base à proximité de Sévaré (Mali) - doivent se déployer avec comme objectif de sécuriser les zones frontalières. La force Barkhane, envoyée par la France en 2014 après les opérations Serval et Epervier, au Mali, a été appelée en « back-up ».
Ces opérations seront, selon les voeux de Paris, en outre coordonnées avec la Minusma. Dans l'entourage de Jean-Yves Le Drian , on se félicite que « l'armée malienne, inexistante en 2013, soit capable maintenant de déployer des unités ». A terme, la force du G5 Sahel devrait compter quelque 5.000 hommes. A l'automne prochain, la Mauritanie et le Mali doivent déployer une force conjointe à leurs frontières, puis le Tchad et le Niger feront de même à l'est. Si l'ambassadeur de France à l'ONU, François Delattre, s'est félicité du « soutien unanime » du Conseil de sécurité au G5 Sahel , il reste à mobiliser des financements. « Les contributions sont encore modestes », souligne-t-on dans l'entourage du ministre.
Les Américains ont exprimé leur refus de voir l'ONU financer cette opération faute, a dit l'ambassadrice à l'ONU Nikki Haley de connaître sa stratégie et ses objectifs précis. D'après Paris, les besoins seraient d'environ 250 millions d'euros pour la première année et quelque 120 millions par année ensuite. L'Union européenne a débloqué 50 millions d'euros, la France 8 millions pour des équipements et d'autres pays européens se sont engagés à le faire. L'autre inconnue demeure l'Algérie, voie de passage des djihadistes. « On arrive à travailler avec les Algériens sur le Sahel et la Libye même si la relation est compliquée », précise-t-on de source française. En tout cas, il pourrait s'agir d'un embryon d'une force africaine multinationale. Il reste à connaître son efficacité.
Lundi à New York, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, doit présider une réunion avec ses homologues du G5 Sahel (Mali, Niger, Burkina Faso, Tchad et Mauritanie) pour soutenir une force d'intervention régionale. Avec un peu de retard sur le calendrier initial, trois bataillons du Mali, du Burkina et du Niger - environ 1.500 hommes qui ont rejoint leur camp de base à proximité de Sévaré (Mali) - doivent se déployer avec comme objectif de sécuriser les zones frontalières. La force Barkhane, envoyée par la France en 2014 après les opérations Serval et Epervier, au Mali, a été appelée en « back-up ».
Ces opérations seront, selon les voeux de Paris, en outre coordonnées avec la Minusma. Dans l'entourage de Jean-Yves Le Drian , on se félicite que « l'armée malienne, inexistante en 2013, soit capable maintenant de déployer des unités ». A terme, la force du G5 Sahel devrait compter quelque 5.000 hommes. A l'automne prochain, la Mauritanie et le Mali doivent déployer une force conjointe à leurs frontières, puis le Tchad et le Niger feront de même à l'est. Si l'ambassadeur de France à l'ONU, François Delattre, s'est félicité du « soutien unanime » du Conseil de sécurité au G5 Sahel , il reste à mobiliser des financements. « Les contributions sont encore modestes », souligne-t-on dans l'entourage du ministre.
Les Américains ont exprimé leur refus de voir l'ONU financer cette opération faute, a dit l'ambassadrice à l'ONU Nikki Haley de connaître sa stratégie et ses objectifs précis. D'après Paris, les besoins seraient d'environ 250 millions d'euros pour la première année et quelque 120 millions par année ensuite. L'Union européenne a débloqué 50 millions d'euros, la France 8 millions pour des équipements et d'autres pays européens se sont engagés à le faire. L'autre inconnue demeure l'Algérie, voie de passage des djihadistes. « On arrive à travailler avec les Algériens sur le Sahel et la Libye même si la relation est compliquée », précise-t-on de source française. En tout cas, il pourrait s'agir d'un embryon d'une force africaine multinationale. Il reste à connaître son efficacité.