C’est le mécontentement général chez les Oualad Dleim, cette grande et nébuleuse tribu guerrière du Sahel et du Sahara.
En effet, elle subit brimades sur brimades de la part de l’UPR depuis la fin des élections législatives, communales et régionales. Le parti au pouvoir accuse les Oulad Dleïm d’avoir soutenu fortement El Ghassem Ould Bellali contre le candidat de l’Union pour la République qui a échoué aux portes de la mairie.
On a entamé depuis une chasse aux sorcières contre cet ensemble. C’est ainsi que l’unique Directeur d’un établissement public, Mohamed Abdallahi Ould Ghailany, qui était à la tête de la société du lait de Néma, a été limogé à l’issue du premier Conseil des ministres survenu après le deuxième tour des élections de septembre 2018. La semaine qui suit, son frère Hamoud Ould Ghailany, se voit retirer un marché public qu’il a pourtant gagné dans les normes au Port Artisanal (EPBR) à Nouadhibou.
Et les réprimandes ne s’arrêtent pas là : On écarte l’ancienne sénatrice de Nouadhibou Ghleiwa Mint Babah Ould Enna de la deuxième place de la liste du Conseil régional.
Ce sont ces vexations qui provoquent aujourd’hui le mécontentement général des Ould Dleim, nous confie un jeune issu de cet ensemble, préférant garder l’anonymat. Et quand on lui rétorque que le Pr Mohamed Ould Aye, l’un des députés de Nouadhibou, est bien issu de la tribu Oulad Dleim, il répond, avec un brin de retenue, « oui, mais c grâce à lui que l’Upr a sauvé la face».
Et ce jeune de poser les conditions qui peuvent apaiser cette importante tribu et la réconcilier avec l’UPR : «il faut que l’ancienne sénatrice soit coopter pour le fauteuil de député de l’Europe à l’Assemblée nationale pour lequel elle est candidate. « C’est d’autant plus juste que la communauté dont elle est issue, les Oualad Dleim, est fortement présente en Europe, surtout en Espagne, où cette tribu compte pas moins de 1800 à 2000 membre », nous confie ce jeune.
Il faut ajouter à cela que l’ancienne sénatrice a mené une forte campagne en faveur de l’UPR, mobilisant ses soutiens et dépensant sans compter durant les dernières élections.
Pour réparer le tort causé aux Oulad Dleïm, un poste de ministre et/ou de Directeur d’un établissement public d’importance, en sus de l’élection Ghleiwa Mint Babah Ould Enna au poste de députée des mauritaniens de l’Etranger, pour le compte de la section Europe, serait la moindre des choses.