Une histoire haalpulaar rapporte que lors d’une partie de chasse au lion, l’un des deux chasseurs demanda à l’autre, tout près de la tanière : tu me précèdes et je te suis ou je te suis et tu me précèdes ?
Il faut croire que ce semblant de choix qui est en réalité un non choix, s’applique également au champ politique dont on sait qu’il peut ressembler à un terrain de chasse. Surtout peu avant une élection aussi décisive que la présidentielle. Qu’à la veille d’une telle échéance, chaque camp incite à préférer son champion est normal.
Que ce dernier, pour la circonstance, soit paré de plus de vertus que ses concurrents est également banal. De là à accuser les réticents ou présumés tels des sept péchés d’Israël est plus surprenant.
C’est pourtant ce qui se passe depuis la déclaration de candidature de Monsieur Birame Dah Abeid, personnage qui ne laisse pas indifférent. L’homme possède incontestablement des qualités et du charisme à revendre. Toutefois, donner à croire qu’il serait un roi thaumaturge et le seul au sein de la communauté noire mauritanienne à être pourvu des qualités attendues d’un candidat à la présidentielle est injuste.
Qu’un tel parti pris conduise à interdire à quiconque d’émettre la moindre réserve à l’égard de ce qu’il fut ou de ce qu’il est, de ce qu’il dit ou fait est non seulement curieux mais pourrait également être attentatoire à la liberté et au pluralisme du débat démocratique. Que l’inclination partisane mène au risque d’attiser (volontairement ou non) des crispations ethniques et identitaires en tenant des membres d’une communauté particulière pour ethnicistes et particularistes en raison d’un déficit supposé de « biramophilie » est particulièrement risqué.
Dès lors qu’elle est conçue pour la seule recevable, la candidature de Birame pourrait enfermer le citoyen électeur, surtout s’il est Négro-mauritanien, dans un carcan éloigné du registre démocratique et de la liberté de choix qui en est le corollaire. Il ne s’agit plus pour l’électeur d’être pour ou d’être contre. Ne pas endosser la candidature prétendue idoine devient synonyme de trahison, de haine, de mépris. Tout se passe comme si certains voudraient réinventer le vote fléché qui serait une sorte de fusil à un coup.
Il ne s’agit pas du vote comme acte matériel mais du vote entendu comme choix du candidat. Il n’est pas sûr que ce soit lui rendre service que de présenter ce dernier en « sauveur suprême».
Tijane Bal.
source flamnet
Il faut croire que ce semblant de choix qui est en réalité un non choix, s’applique également au champ politique dont on sait qu’il peut ressembler à un terrain de chasse. Surtout peu avant une élection aussi décisive que la présidentielle. Qu’à la veille d’une telle échéance, chaque camp incite à préférer son champion est normal.
Que ce dernier, pour la circonstance, soit paré de plus de vertus que ses concurrents est également banal. De là à accuser les réticents ou présumés tels des sept péchés d’Israël est plus surprenant.
C’est pourtant ce qui se passe depuis la déclaration de candidature de Monsieur Birame Dah Abeid, personnage qui ne laisse pas indifférent. L’homme possède incontestablement des qualités et du charisme à revendre. Toutefois, donner à croire qu’il serait un roi thaumaturge et le seul au sein de la communauté noire mauritanienne à être pourvu des qualités attendues d’un candidat à la présidentielle est injuste.
Qu’un tel parti pris conduise à interdire à quiconque d’émettre la moindre réserve à l’égard de ce qu’il fut ou de ce qu’il est, de ce qu’il dit ou fait est non seulement curieux mais pourrait également être attentatoire à la liberté et au pluralisme du débat démocratique. Que l’inclination partisane mène au risque d’attiser (volontairement ou non) des crispations ethniques et identitaires en tenant des membres d’une communauté particulière pour ethnicistes et particularistes en raison d’un déficit supposé de « biramophilie » est particulièrement risqué.
Dès lors qu’elle est conçue pour la seule recevable, la candidature de Birame pourrait enfermer le citoyen électeur, surtout s’il est Négro-mauritanien, dans un carcan éloigné du registre démocratique et de la liberté de choix qui en est le corollaire. Il ne s’agit plus pour l’électeur d’être pour ou d’être contre. Ne pas endosser la candidature prétendue idoine devient synonyme de trahison, de haine, de mépris. Tout se passe comme si certains voudraient réinventer le vote fléché qui serait une sorte de fusil à un coup.
Il ne s’agit pas du vote comme acte matériel mais du vote entendu comme choix du candidat. Il n’est pas sûr que ce soit lui rendre service que de présenter ce dernier en « sauveur suprême».
Tijane Bal.
source flamnet