A défaut d’arguments politiques mobilisateurs et d’un poids électoral pesant, l’opposition extrémiste s’ingénue vainement à trouver d’autres subterfuges pour contrecarrer l’organisation prochaine du référendum constitutionnel.
Elle a d’abord voulu faire comprendre à l’opinion publique mauritanienne que le référendum proposé n’est autre que le ressort d’une opération subtile de politique politicienne engagée par le pouvoir. Un argument rejeté d’emblée par notre peuple dont la capacité naturelle et la maturité politique lui permettent de discerner clairement la pertinence et l’utilité des amendements constitutionnels proposés pour le présent et l’avenir du pays. Un peuple reconnaissant, qui ne peut qu’adhérer pleinement à la proposition émanant d’un Homme, le président Mohamed Ould Abdel Aziz, qu’il estime à juste raison digne de foi, pour avoir métamorphosé la Mauritanie par rapport à ce qu’elle fut ; un peuple qui s’ élève, et se glorifie même, pour cette raison, dans les succès et les réalisations qu’elle enregistre comme aux siens propres.
Cette opposition radicale a ensuite fondé tous ses espoirs politiques sur une prétendue brouille diplomatique entre la Mauritanie et la France. Les déclarations sans ambages du ministre français des affaires étrangères et surtout le communiqué de L’Elysée ont eu sur cette opposition extrémiste l’effet d’une douche écossaise qui l’a plongée dans un véritable état de choc ,confirmant au contraire la solidité de nos relations bilatérales et la convergence de nos points de vue diplomatiques. Des relations diplomatiques fondées sur l’estime réciproque et sur une volonté commune de les raffermir davantage dans les domaines socio-économiques et culturels, mais aussi dans le domaine particulièrement sensible de la lutte contre le terrorisme où l’approche mauritanienne est citée comme modèle à l’échelle internationale.
Une opposition extrémiste qui s’est trouvée enfin acculée de se replier, faute de mieux,sur l’interprétation de la constitution en vigueur au service de leurs propres humeurs politiques.
D’abord, en faisant signer une pétition par certains anciens bâtonniers de l’ordre des avocats , qui sont du reste tous membres actifs du FNDU ; l’effet escompté par cette pétition n’a pas eu lieu, car pour l’opinion publique on ne peut pas être juge et partie prenante. Et pour la même raison, la prestation fournie par les professeurs Ould Dahi et Lo Gourmo au cours de la récente conférence du FNDU n’a pas été non plus à la hauteur des attentes de leurs mentors politiques, mais aussi, et surtout, des observateurs de la scène académique et politique. Nul besoin en effet d’être constitutionnaliste pour constater qu’ils ont fait ce que tout juriste sérieux doit obligatoirement éviter : un amalgame, un mélange de genres entre son engagement politique propre et la distance imposée par son honnêteté intellectuelle que requiert son statut d’homme de loi. Il s’en est suivi des arguments juridiques exténués, non convaincants et parfois même contradictoires. Ils ne savent pas que le Droit au service d’une cause politique est impossible comme le mariage entre la carpe et le lapin.
Et le Droit s’en est trouvé malheureusement dans ce cas travesti par ceux qui ont précisément la responsabilité morale et professionnelle de le rendre sublime, c’est à dire de le laisser au-dessus des breuvages de politique politicienne.
Docteur Abdallahi Ould Nem
source atlasinfo.info