Des députés mauritaniens ont invité le président de la République, dont le dernier mandat s’achève en 2019, à solliciter un 3e mandat à la tête du pays. Et pour cause : les réalisations que l’actuel président au profit du pays et qu’il faudrait nécessairement achever. Et pour Khalil Ould Teyib et ses amis, seul le président Mohamed Ould Abdel Aziz peut les parachever. Ce dernier argument fait injure à ceux qui gouvernent le pays ou non ; ils seraient tous incapables de faire mieux que l’actuel président.
Mais plus grave encore, en invitant le président Aziz à solliciter un 3e mandat, les députés mauritaniens, auteurs de cette requête foulent aux pieds la loi fondamentale du pays qui, en son article 26 limite le nombre de mandats présidentiels à deux. Il s’agit donc d’un appel clair à violer et la Constitution et le serment du président de la République, prononcé sur le Saint Coran. Un parjure donc. Ce faisant, ces députés ne seraient-ils passibles de poursuites judiciaires en réclamant au sein d’une représentation nationale, qu’on violela Constitution ? La question mérite d’être posée. Et les juristes répondront.
Nos députés viennent, également, par cette occasion, remettre en cause la parole du président de la République qui a fait savoir, à plusieurs reprises, qu’il respectera la constitution. Ce qui lui a valu, dans un continent où des potentats se livrent aux tripatouillages des constitutions de leurs pays et où l’instabilité sévit, des félicitations des partenaires au développement, notamment l’Union Européenne.
source lecalame.info