La Mauritanie et le Mali ont entamé mardi dans la ville d’Aioun des discussions autour de la question de la sécurisation de la transhumance entre les deux pays sous l’égide de l’organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
Les discussions ont commencé lors d’un atelier organisé dans les locaux de la délégation régionale de l’élevage à Aioun, destiné, selon des sources officielles, à la concertation et l’échange d’expériences sur la transhumance transfrontalière entre la Mauritanie et le Mali.
Cet atelier, organisé par la FAO avec la collaboration du regroupement général des associations pastorales en Mauritanie, œuvre, deux jours durant, à activer un accord qui avait été signé entre les deux pays organisant l’activité pastorale et la transhumance transfrontalières.
A cet atelier ont pris part les autorités administratives et sécuritaires des deux pays au niveau des deux wilayas, le Hodh El Gharbi en Mauritanie et Kayes au Mali.
Le wali du Hodh El Gharbi Moctar O. Henda a dit que « la problématique de la transhumance entre les deux pays est un millier essentiel de la sécurité alimentaire et la paix sociale, ce qui lui confère un intérêt particulier auprès des associations pastorales dans les deux pays frères. »
Il a demandé aux associations pastorales d’enrichir et d’approfondir les discussions à propos de l’accord relatif à la transhumance entre les deux pays afin de parvenir à des idées constructives qui servent les intérêts des éleveurs dans les deux pays.
Pour sa part, le secrétaire général du groupement des associations pastorales de la Mauritanie, Enna Salem Ahmed El Hadj a dit que leur groupement avait déjà sollicité l’activation de cet accord signé entre la Mauritanie et le Mali et avait organisé des ateliers en ce sens et convoqué des commissions techniques pour l’élaboration de bases juridiques organisant l’espace pastoral entre les deux pays sous l’égide du ministère de l’élevage.
Ces discussions sur la question de la transhumance transfrontalière entre les deux pays interviennent après quelques mois de tension au niveau des frontières après le meurtre des dizaines de mauritaniens, à majorité des éleveurs, en territoire malien, par des groupes armés considérés proches de l’armée malienne, selon la version officielle mauritanienne.
AMI