La présence de cadres noirs dans l’administration est "quasi nulle", selon l'anthropologue Abdel Wedoud Ould Cheikh, professeur émérite de l'université de Lorraine. Il intervenait dans l’émission « Invité Afrique » sur RFI qui évoquait la représentative des populations Noires dans l'administration mauritanienne.
Selon l'anthropologue, « c’est un mouvement qui s’est amorcé déjà depuis les années 80 avec l’autorité qui était au pouvoir entre 84 et 2005. On a observé en ce moment là une décente assez forte de la présence des communautés noires dans les plus hautes sphères de l’appareil administratif (…) d’une proportion à peu près de l’ordre de 15 à 25 % des cadres noirs dans l’appareil administratif de haut niveau à quelque chose qui est en train de devenir quasi nul, d’après les dernières indications que j’ai eues sur les nominations ».
Abdel Wedoud Ould Cheikh explique aussi que « l’expatriation de beaucoup de cadre noirs mauritanien de très hauts niveau témoigne aussi de la rétraction du marché du recrutement dans l’administration et un travail d’exclusion qui s’est amorcé de façon très forte à partir de 1989 et l’affrontement plus ou moins encadré par les autorités de l’époque contre cette communauté »
Dans une précédente interview, le depuis noir Ibrahima Sarr, chef du parti d’opposition ADJM/MR indiquait : « Petit à petit, on évacue les Noirs de l’administration. Je crois que d’ici 5 à 6 ans, il n’y en aura plus dans l’administration. Donc, ce sont les Maures qui occupent tout le système à partir de ce moment. »
source alakhbar.info