Le procès d'un groupe de militants du mouvement de contestation dans le nord du Maroc a repris mardi à la cour d'appel de Casablanca, dans une ambiance houleuse, avant d'être ajourné à la demande de la partie civile.
Après une première audience mi-septembre, une vingtaine de militants et sympathisants du "Hirak", nom donné localement au mouvement de contestation dans le Rif, ont comparu devant la justice marocaine, pour "atteinte à la sécurité intérieure de l'État", "tentatives de sabotage, de meurtre et de pillage" ou "conspiration contre la sécurité intérieure".
La cour a dans un premier temps choisi d'examiner une autre affaire liée à cette contestation populaire née après la mort d'un vendeur de poissons, broyé accidentellement dans une benne à ordures fin octobre à Al-Hoceïma (nord).
Déjà condamné à un an de prison ferme pour avoir "appelé à prendre part à une manifestation interdite" le 20 juillet à Al-Hoceïma, épicentre de la contestation, le journaliste Hamid El Mahdaoui a ainsi comparu une nouvelle fois mardi pour "manquements à son obligation de porter à la connaissance des autorités une tentative de nuire à la sécurité intérieure de l'Etat".
Ses avocats ayant dénoncé, dans un vacarme général et sous un imposant dispositif sécuritaire, la présence de caméras de télévisions publiques dans la salle d'audience, le procès de ce journaliste qui dirige le site d'information Badil a été reporté au 17 octobre.
"Nous avons émis des réserves car les télévisions publiques ne sont pas indépendantes", a déclaré à l'AFP Isaac Charia, un des avocats de la défense, qui soupçonne ces chaînes de vouloir faire un traitement "partial" de l'affaire.
Dans l'après-midi, les 21 accusés du "Hirak", parmi lesquels des figures du mouvement comme Nabil Ahemjik ou Mohamed El Asrihi, étaient entassés dans un imposant box vitré, en attendant d'être jugés, dans une salle archi-comble.
A la demande de la partie civile, la Cour a finalement décidé d'ajourner l'audience au 17 octobre. Les avocats de la défense - une cinquantaine au total - ont demandé au juge d'accorder la liberté provisoire aux accusés, et d'ordonner le transfert des grévistes de la faim à un hôpital pour y recevoir des soins, dénonçant au passage leurs conditions de détention.
La séance a été interrompue à plusieurs reprises, suite à de vifs échanges et des passes d'armes entre la défense et le vice-procureur général.
Peu avant minuit heure locale, la Cour a fait savoir qu'elle étudiera les deux requêtes de la défense et qu'une réponse leur sera communiquée jeudi.
Ces 21 militants et sympathisants du "Hirak", âgés d'une vingtaine d'années pour la plupart, ont tous été arrêtés entre fin mai et juin à Al-Hoceïma et transférés dans une prison de Casablanca.
Plus tôt dans la journée, aux abords du tribunal, une quarantaine de personnes avaient organisé un sit-in pour réclamer leur libération et exprimer leurs inquiétudes sur l'état de santé de ceux des activistes incarcérés qui ont entamé une grève de la faim il y a trois semaines, 12 sur les 21 jugés mardi.
"Sauvons la vie des grévistes de la faim", proclamait une banderole. "Liberté aux prisonniers politiques!", s'époumonait le petit groupe devant les portraits des détenus.
La date du procès du leader du mouvement, Nasser Zefzafi, 39 ans, n'a pas encore été annoncée.
(©AFP / 04 octobre 2017 01h15)
source AFP
Après une première audience mi-septembre, une vingtaine de militants et sympathisants du "Hirak", nom donné localement au mouvement de contestation dans le Rif, ont comparu devant la justice marocaine, pour "atteinte à la sécurité intérieure de l'État", "tentatives de sabotage, de meurtre et de pillage" ou "conspiration contre la sécurité intérieure".
La cour a dans un premier temps choisi d'examiner une autre affaire liée à cette contestation populaire née après la mort d'un vendeur de poissons, broyé accidentellement dans une benne à ordures fin octobre à Al-Hoceïma (nord).
Déjà condamné à un an de prison ferme pour avoir "appelé à prendre part à une manifestation interdite" le 20 juillet à Al-Hoceïma, épicentre de la contestation, le journaliste Hamid El Mahdaoui a ainsi comparu une nouvelle fois mardi pour "manquements à son obligation de porter à la connaissance des autorités une tentative de nuire à la sécurité intérieure de l'Etat".
Ses avocats ayant dénoncé, dans un vacarme général et sous un imposant dispositif sécuritaire, la présence de caméras de télévisions publiques dans la salle d'audience, le procès de ce journaliste qui dirige le site d'information Badil a été reporté au 17 octobre.
"Nous avons émis des réserves car les télévisions publiques ne sont pas indépendantes", a déclaré à l'AFP Isaac Charia, un des avocats de la défense, qui soupçonne ces chaînes de vouloir faire un traitement "partial" de l'affaire.
Dans l'après-midi, les 21 accusés du "Hirak", parmi lesquels des figures du mouvement comme Nabil Ahemjik ou Mohamed El Asrihi, étaient entassés dans un imposant box vitré, en attendant d'être jugés, dans une salle archi-comble.
A la demande de la partie civile, la Cour a finalement décidé d'ajourner l'audience au 17 octobre. Les avocats de la défense - une cinquantaine au total - ont demandé au juge d'accorder la liberté provisoire aux accusés, et d'ordonner le transfert des grévistes de la faim à un hôpital pour y recevoir des soins, dénonçant au passage leurs conditions de détention.
La séance a été interrompue à plusieurs reprises, suite à de vifs échanges et des passes d'armes entre la défense et le vice-procureur général.
Peu avant minuit heure locale, la Cour a fait savoir qu'elle étudiera les deux requêtes de la défense et qu'une réponse leur sera communiquée jeudi.
Ces 21 militants et sympathisants du "Hirak", âgés d'une vingtaine d'années pour la plupart, ont tous été arrêtés entre fin mai et juin à Al-Hoceïma et transférés dans une prison de Casablanca.
Plus tôt dans la journée, aux abords du tribunal, une quarantaine de personnes avaient organisé un sit-in pour réclamer leur libération et exprimer leurs inquiétudes sur l'état de santé de ceux des activistes incarcérés qui ont entamé une grève de la faim il y a trois semaines, 12 sur les 21 jugés mardi.
"Sauvons la vie des grévistes de la faim", proclamait une banderole. "Liberté aux prisonniers politiques!", s'époumonait le petit groupe devant les portraits des détenus.
La date du procès du leader du mouvement, Nasser Zefzafi, 39 ans, n'a pas encore été annoncée.
(©AFP / 04 octobre 2017 01h15)
source AFP