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Majorité présidentielle: Le Retour Triomphal de O. Mohd Laghdaf

Samedi 29 Juillet 2017 - 01:46

Complètement disparu de la circulation depuis son limogeage sans appel il y a quelques mois, Moulaye Ould Mohamed Laghdaf, premier PM de l’ère de la rectification, est réapparu brusquement mercredi dernier lors du passage de Aziz à Néma en tournée de campagne pour le référendum relatif aux amendements constitutionnels. Depuis, l’ancien plus proche collaborateur de Aziz est devenu membre, avec tous les égards, de la délégation qui accompagne le président dans sa tournée dans les capitales régionales. Les commentaires fusent de toutes parts par rapport à la remise en scelle de O. Mohamed Laghdaf et la place qu’il occupe ou occupera dans le dispositif présidentiel…



Au moment où personne ne parlait plus de lui, Moulaye Ould Mohamed Laghdaf débarque la semaine dernière à Néma, capitale de la région dont il est issu. Il est rentré dans la grande cité de l’est à la tête d’un imposant convoi de 4X4 flambant neufs. D’habitude plutôt discret, l’homme, en tête du défilé, était debout à l’avant d’un véhicule décapotable et saluait les passants. Il tenait bien à se faire remarquer comme pour dire qu’il est de retour… aux affaires !

Un come back qui ne doit pas plaire au chef actuel du gouvernement, originaire lui aussi de la même région, et qu’on croyait avoir réussi à abattre son challenger Ould Mohamed Laghdaf qui fut démarqué sans ménagement à quelques minutes de la tenue d’un conseil des ministres. C’est, disait-on à l’époque, l’aile dure du régime, hostile à toute ouverture vers l’opposition, qui vient de remporter la partie en éliminant celui qu’on présenta, à tors ou à raison, comme étant la colombe du régime du président Aziz.
S’étaient-on trompés ou étions nous allés trop vite à des conclusions qui ne correspondent point à la réalité d’un système qui fonctionne selon un (des) ordre absurde qui n’a rien à avoir avec la logique ? Tout porte à le croire…

On a, en effet, oublié une règle essentielle du fonctionnement des régimes politiques chez nous : il n’y a pas de situation définitive pour le statut des hommes qui sont utilisés, renvoyés et souvent réhabilités. Cette règle non écrite et bien réelle permet au pouvoir de maltraiter ses collaborateurs sans risque de les avoir sur le dos dans la mesure où ils peuvent entretenir l’espoir de revenir un jour aux affaires. Mais cela n’explique pas à lui seul le retour triomphal de Moulaye.

Cet homme, pur produit de la rectification de 2008, demeure, qu’il soit en fonction ou au chômage, proche de celui qui l’a créé, Mohamed Ould Abdel Aziz. Cela est d’autant plus vrai que O. Mohamed Laghdaf est un homme calme, discret, bien éduqué et prêt à supporter les humeurs de son chef.

Corvéable à merci, fidèle serviteur susceptible de supporter toutes les brimades et déconvenues, c’est donc le collaborateur tout indiqué et ‘’modèle’’ d’un président genre Aziz qui se fout des ressources humaines dans le choix de ses collaborateurs qui doivent d’abord obéir aux ordres et faire un peu de zèle dans l’accomplissement des tâches à remplir sans murmures ni hésitations.
Moulaye, un collaborateur de première heure du président, est donc un homme sûr du système de Aziz. D’autant plus qu’il donne l’impression de na pas avoir d’ambitions politiques visibles et affichées comme l’ont d’autres collaborateurs capables de s’émanciper de leur chef. Or Mohamed Ould Abdel Aziz, à deux ans de la fin de son second et ultime mandat à la tête du pays, chercherait à se perpétuer au pouvoir à travers une combine, genre modèle Poutine/Medvedev en Russie. Il aurait pensé, le cas échéant, à son ami Moulaye pour jouer ce jeu.
 
Déjà annoncée depuis quelque temps puis oubliée, cette formule refait surface. Le retour triomphant de Moulaye s’expliquerait par ce scénario. Ce qui est appuyé par le manque de discrétion nouveau de l’intéressé qui, dans le passé, donnait l’impression de ‘’s’excuser d’être là’’ et qui, aujourd’hui, crève tous les écrans. Il faut ajouter à cela la forte rumeur qui a présenté l’ex PM comme probable candidat de l’opposition à la présidentielle de 2019. Bien que tout de suite démentie par le FNDU, cela fait quand même de lui un présidentiable…

source rimbiladi.com
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