Avec la nomination du Premier Ministre, la boucle est bouclée: pour la première fois dans l’histoire du pays, le régime politique est ouvertement discriminatoire, exclusivement mono-ethnique et quasi-monochromatique.
L’ensemble des institutions politiques et administratives centrales du pays, est dirigé par des citoyens choisis non seulement dans une seule communauté mais aussi dans un sous ensemble de cette communauté. le Président de la République, le Premier Ministre, le Président de l’ Assemblée Nationale, le Président de la Cour Suprême, le Président du Conseil constitutionnel, le Gouverneur de la Banque Centrale, l’ensemble du commandement militaire et de sécurité etc…sont tous arabes et presque tous bidhanes ( » blancs »).
Dans sa forme, dans son apparence de représentation formelle, c’ est bien un régime politique d’exclusion ethnocentrique auquel on fait face. C’est une grave menace à l’unité nationale et une atteinte à la tradition républicaine de représentativité de notre peuple multiethnique.
C’ est un ultime acte de provocation, à quelques 6 mois de l’ élection présidentielle.
La lutte démocratique que doivent mener tous les démocrates du pays, à commencer par les arabes, doit intégrer cette donnée devenue fondamentale: l’institutionnalisation de la diversité dans le champ politique et l’interdiction de toute hégémonie ethnique dans la representation au sein du système politique et administratif.