Depuis hier, la Mauritanie a un nouveau ministre des Affaires étrangères. Le président Mohamed Ould Abdel Aziz a mis un terme aux fonctions de Isselkou Ould Ahmed Izidbih et nommé à sa place Ismail Ould Cheikh Ahmed, l’ancien envoyé des Nations unies au Yémen avant qu’il ne jette l’éponge en février dernier.
Ce changement à la tête de la diplomatie mauritanienne serait-il les prémices d'un réchauffement des relations avec le Maroc, s’interroge le site anbaa.info. Rabat devrait en effet bénéficier du départ d’Ahmed Izidbih, considéré à tort ou à raison comme l’artisan du rapprochement avec l’Algérie. D’ailleurs, la publication en ligne a rappelé que le roi Mohammed VI n’avait pas souhaité recevoir l’ancien ministre venu à Rabat pour lui remettre une invitation officielle au sommet de la Ligue arabe, qui s’était tenu le 25 juillet 2016 à Nouakchott.
Plutôt un message en direction de l’Arabie saoudite et des Emirats
Néanmoins, il faut prendre l’optimisme d’anbaa.info avec une certaine prudence. La proximité entre Nouakchott et Alger remonte en effet bien avant la désignation d’Ahmed Izidbih en tant que ministre des Affaires étrangères, dans le cadre du remaniement ministériel d’avril 2016. Elle n’est que la conséquence directe de la détérioration des relations avec le royaume suite à la tentative d’assassinat du président Ould Abdel Aziz en octobre 2012.
La nomination de Ould Cheikh obéit également à d’autres considérations. Durant ses trois années en tant qu’envoyé de l’ONU au Yémen, l’homme a tissé des liens privilégiés avec les responsables saoudiens et émiratis, fortement engagés dans la guerre dans ce pays.
Une proximité guère appréciée par les houthis chiites, soutenus par l’Iran. Ils ont d’ailleurs pointé à maintes reprises sa «partialité» en faveur de Ryad et Abou Dhabi avant de passer à l’acte. En mai 2017, le convoi du Mauritanien avait été la cible de tirs dans la capitale, Sanaâ, pourtant contrôlée par les houthis. Quelques mois plus tard, il avait décidé de rendre son tablier à Antonio Guterres.
L’arrivée d’Ould Cheikh devrait permettre à Mohamed Abdel Aziz de bénéficier davantage d’aides et d’investissements en provenance de l’Arabie saoudite et des Emirats arabes unis, alors que l’Algérie n’est plus en mesure de se montrer aussi généreuse avec lui que par le passé. Plus encore, le voisin de l’Est voit en la Mauritanie un marché pour exporter ses produits, comme le ciment par exemple.
Contrairement à son prédécesseur, Ismaël Ould Cheikh Ahmed est désormais le seul «maître» à bord au ministère des Affaires étrangères. Le secrétariat d’Etat chargé des Affaires maghrébines et africaines et des Mauritaniens de l’étranger a tout bonnement été supprimé.
Ce changement à la tête de la diplomatie mauritanienne serait-il les prémices d'un réchauffement des relations avec le Maroc, s’interroge le site anbaa.info. Rabat devrait en effet bénéficier du départ d’Ahmed Izidbih, considéré à tort ou à raison comme l’artisan du rapprochement avec l’Algérie. D’ailleurs, la publication en ligne a rappelé que le roi Mohammed VI n’avait pas souhaité recevoir l’ancien ministre venu à Rabat pour lui remettre une invitation officielle au sommet de la Ligue arabe, qui s’était tenu le 25 juillet 2016 à Nouakchott.
Plutôt un message en direction de l’Arabie saoudite et des Emirats
Néanmoins, il faut prendre l’optimisme d’anbaa.info avec une certaine prudence. La proximité entre Nouakchott et Alger remonte en effet bien avant la désignation d’Ahmed Izidbih en tant que ministre des Affaires étrangères, dans le cadre du remaniement ministériel d’avril 2016. Elle n’est que la conséquence directe de la détérioration des relations avec le royaume suite à la tentative d’assassinat du président Ould Abdel Aziz en octobre 2012.
La nomination de Ould Cheikh obéit également à d’autres considérations. Durant ses trois années en tant qu’envoyé de l’ONU au Yémen, l’homme a tissé des liens privilégiés avec les responsables saoudiens et émiratis, fortement engagés dans la guerre dans ce pays.
Une proximité guère appréciée par les houthis chiites, soutenus par l’Iran. Ils ont d’ailleurs pointé à maintes reprises sa «partialité» en faveur de Ryad et Abou Dhabi avant de passer à l’acte. En mai 2017, le convoi du Mauritanien avait été la cible de tirs dans la capitale, Sanaâ, pourtant contrôlée par les houthis. Quelques mois plus tard, il avait décidé de rendre son tablier à Antonio Guterres.
L’arrivée d’Ould Cheikh devrait permettre à Mohamed Abdel Aziz de bénéficier davantage d’aides et d’investissements en provenance de l’Arabie saoudite et des Emirats arabes unis, alors que l’Algérie n’est plus en mesure de se montrer aussi généreuse avec lui que par le passé. Plus encore, le voisin de l’Est voit en la Mauritanie un marché pour exporter ses produits, comme le ciment par exemple.
Contrairement à son prédécesseur, Ismaël Ould Cheikh Ahmed est désormais le seul «maître» à bord au ministère des Affaires étrangères. Le secrétariat d’Etat chargé des Affaires maghrébines et africaines et des Mauritaniens de l’étranger a tout bonnement été supprimé.