Les agriculteurs algériens se sont plaints du coût élevé du transport de leurs tomates vers le marché mauritanien, un coût plus élevé que celui du produit, selon le président de l’organisation nationale algérienne des sociétés et des métiers, Moustapha Roubabine.
Il est illogique pour Roubabine, qui s’exprimait dans les colonnes du journal « NAHAR ONLINE », que les tomates produites dans la région de l’Adrar soient transférées à Blida avant qu’elles ne soient exportées vers la Mauritanie.
L’Algérie tente depuis quelques années d’entrer sur le marché mauritanien, passage obligé vers les marchés ouest africains, notamment après l’ouverture d’un poste frontière entre la Mauritanie et l’Algérie, la réalisation d’un tronçon de la route bitumée reliant les deux frontières et l’organisation une foire annuelle à Nouakchott pour faire connaître les produits algériens.
Pour Moustapha Roubabine le transport constitue désormais un handicap majeur à l’exportation des produits algériens ajoutant que les hommes d’affaires et les agriculteurs sont confrontés quotidiennement aux problèmes du transport et la logistique pour acheminer leurs produits vers les marchés mauritaniens.
Roubabine a révélé que le transport dans un camion frigorifique depuis la wilaya de Biskra jusqu’à la frontière mauritanienne coûte 100 millions de centimes et celui d’un camion ordinaire transportant 20 tonnes depuis la capitale Alger jusqu’à la Mauritanie coûte 45 millions de centimes.
Le coût élevé du transport concerne également le fret aérien, la compagnie algérienne proposant des prix exorbitants, selon Roubabine qui s’est étonné qu’air Algérie n’ait pas profité de cette période du covid-19 pour multiplier les vols de fret commerciaux.
Il a ajouté que la majorité des exportateurs algériens préfèrent affréter les avions d’autres pays plutôt que ceux d’Air Algérie pour le transport de leurs produits, la compagnie nationale proposant des prix trop élevés.
Les déclarations du président de l’organisation nationale des sociétés et des métiers en Algérie interviennent, alors que le front Polisario fermait le point de passage d’ALGARGARAT, entre le Maroc et la Mauritanie, empêchant l’entrée des produits agricoles marocains en Mauritanie.
Une situation qui a fait grimper en flèche les prix de différents produits comme par exemple les tomates sur les marchés mauritaniens.
saharamedias