En accédant au puissant politburo du parti unique de Corée du Nord, la petite soeur de Kim Jong-Un signe une montée en grade remarquée, devenant la plus influente figure féminine de la hiérarchie politique de ce pays reclus détenteur de l'arme atomique.
Kim Yo-Jong était déjà la principale architecte de l'image du dirigeant de Corée du Nord. Son entrée au bureau politique du Parti des travailleurs de Corée témoigne du haut degré de confiance que lui témoigne son frère, soulignent les experts.
Diriger la Corée du Nord a toujours été une affaire de famille. Mais les bénéfices substantiels attachés au pouvoir ont potentiellement un pendant redoutable: une disgrâce peut avoir des conséquences catastrophiques, voire mortelles.
L'oncle de Kim Jong-Un a été exécuté pour trahison en 2013. Son demi-frère Kim Jong-Nam a été assassiné à l'aéroport de Kuala Lumpur en février, empoisonné par un agent neurotoxique dans une attaque aux relents de Guerre froide qui, selon les connaisseurs de la Corée du Nord, n'a pu qu'être avalisée par le leader nord-coréen.
Yo-Jong tutoierait la trentaine, ce qui ferait d'elle la plus jeune membre du politburo remanié dévoilé au cours du weekend.
C'est la seule de la fratrie à détenir un titre officiel. Dans une histoire familiale compliquée par les divers mariages et relations de leur père Kim Jong-Il, elle entretient un lien d'autant plus spécial avec le numéro un qu'elle partage avec lui la même mère, l'ancienne danseuse Ko Yong Hui.
"Ils entretiennent un lien depuis leur naissance et sa promotion au politburo signifie que Kim Jong-Un a une confiance totale en elle", souligne Yang Moo-Jin, professeur à l'Université des études nord-coréennes de Séoul. "C'est elle qui pourrait prendre le relais de Kim en cas d'absence", déclare-t-il à l'AFP.
Comme son frère, Yo-Jong a poursuivi des études en Suisse. Elle a fait sa première apparition officielle dans les médias nord-coréens en 2009, en accompagnant son père en visite dans une université agronomique.
Elle fut une figure récurrente de l'entourage de Kim Jong-Il jusqu'à la mort de celui-ci en décembre 2011. Sur les photos des obsèques, elle était en bonne place, au côté de son frère.
- carrière fulgurante -
Lorsque Kim Jong-Un a pris les commandes, sa carrière publique au sein du département de la propagande du parti connut une accélération fulgurante, jusqu'à sa nomination en 2014 comme "directrice adjointe de département" au sein du comité central.
D'après Michael Madden, éditeur au site North Korea Leadership Watch, sa fonction au sein des services de propagande ont fait d'elle "l'artisan principal de l'image de son frère et de (la Corée du Nord) en général".
Elle est la seule membre de la famille Kim connue pour être proche du leader suprême, à l'exception de l'épouse de ce dernier Ri Sol-Yu.
La reconnaissance externe de son rôle et de son influence est venue cette année lorsque son nom fut cité parmi les sept Nord-Coréens visés par des sanctions américaines pour "abus des droits de l'Homme graves et continus et activités de censure".
Pour Cheong Seong-Chang, chercheur à l'Institut Sejong de Séoul, cette prise de galon augure d'une présence plus visible au sommet de la hiérarchie politique.
"Elle devrait jouer des rôles de plus en plus importants à l'avenir".
De longue date, les spéculations vont bon train sur le fait que Yo-Jong se prépare à jouer un rôle de soutien équivalent à celui de sa tante, Kim Kyong-Hui, l'épouse de Jang Song-Thaek, autrefois très puissante.
Pendant des décennies, Kim Kyong-Hui fut une proche collaboratrice de son frère, le dirigeant défunt Kim Jong-Il, occupant des fonctions de premier plan au sein du parti et devenant en 2010 générale quatre étoiles.
Mais elle a quasiment disparu de la scène publique depuis l'exécution de son mari.
Jusqu'à leur tombée en disgrâce, le couple était perçu comme tout puissant et comme ayant joué un rôle essentiel dans la passation du pouvoir aux mains de Kim Jong-Un.
(©AFP / 10 octobre 2017 12h29)
Kim Yo-Jong était déjà la principale architecte de l'image du dirigeant de Corée du Nord. Son entrée au bureau politique du Parti des travailleurs de Corée témoigne du haut degré de confiance que lui témoigne son frère, soulignent les experts.
Diriger la Corée du Nord a toujours été une affaire de famille. Mais les bénéfices substantiels attachés au pouvoir ont potentiellement un pendant redoutable: une disgrâce peut avoir des conséquences catastrophiques, voire mortelles.
L'oncle de Kim Jong-Un a été exécuté pour trahison en 2013. Son demi-frère Kim Jong-Nam a été assassiné à l'aéroport de Kuala Lumpur en février, empoisonné par un agent neurotoxique dans une attaque aux relents de Guerre froide qui, selon les connaisseurs de la Corée du Nord, n'a pu qu'être avalisée par le leader nord-coréen.
Yo-Jong tutoierait la trentaine, ce qui ferait d'elle la plus jeune membre du politburo remanié dévoilé au cours du weekend.
C'est la seule de la fratrie à détenir un titre officiel. Dans une histoire familiale compliquée par les divers mariages et relations de leur père Kim Jong-Il, elle entretient un lien d'autant plus spécial avec le numéro un qu'elle partage avec lui la même mère, l'ancienne danseuse Ko Yong Hui.
"Ils entretiennent un lien depuis leur naissance et sa promotion au politburo signifie que Kim Jong-Un a une confiance totale en elle", souligne Yang Moo-Jin, professeur à l'Université des études nord-coréennes de Séoul. "C'est elle qui pourrait prendre le relais de Kim en cas d'absence", déclare-t-il à l'AFP.
Comme son frère, Yo-Jong a poursuivi des études en Suisse. Elle a fait sa première apparition officielle dans les médias nord-coréens en 2009, en accompagnant son père en visite dans une université agronomique.
Elle fut une figure récurrente de l'entourage de Kim Jong-Il jusqu'à la mort de celui-ci en décembre 2011. Sur les photos des obsèques, elle était en bonne place, au côté de son frère.
- carrière fulgurante -
Lorsque Kim Jong-Un a pris les commandes, sa carrière publique au sein du département de la propagande du parti connut une accélération fulgurante, jusqu'à sa nomination en 2014 comme "directrice adjointe de département" au sein du comité central.
D'après Michael Madden, éditeur au site North Korea Leadership Watch, sa fonction au sein des services de propagande ont fait d'elle "l'artisan principal de l'image de son frère et de (la Corée du Nord) en général".
Elle est la seule membre de la famille Kim connue pour être proche du leader suprême, à l'exception de l'épouse de ce dernier Ri Sol-Yu.
La reconnaissance externe de son rôle et de son influence est venue cette année lorsque son nom fut cité parmi les sept Nord-Coréens visés par des sanctions américaines pour "abus des droits de l'Homme graves et continus et activités de censure".
Pour Cheong Seong-Chang, chercheur à l'Institut Sejong de Séoul, cette prise de galon augure d'une présence plus visible au sommet de la hiérarchie politique.
"Elle devrait jouer des rôles de plus en plus importants à l'avenir".
De longue date, les spéculations vont bon train sur le fait que Yo-Jong se prépare à jouer un rôle de soutien équivalent à celui de sa tante, Kim Kyong-Hui, l'épouse de Jang Song-Thaek, autrefois très puissante.
Pendant des décennies, Kim Kyong-Hui fut une proche collaboratrice de son frère, le dirigeant défunt Kim Jong-Il, occupant des fonctions de premier plan au sein du parti et devenant en 2010 générale quatre étoiles.
Mais elle a quasiment disparu de la scène publique depuis l'exécution de son mari.
Jusqu'à leur tombée en disgrâce, le couple était perçu comme tout puissant et comme ayant joué un rôle essentiel dans la passation du pouvoir aux mains de Kim Jong-Un.
(©AFP / 10 octobre 2017 12h29)