La perspective de l’exploitation du projet gazier GTA de BP exige tout naturellement des moyens portuaires et logistiques conséquents ; et en Mauritanie, la déficience en la matière a suscité des convoitises au-delà des frontières du pays. Ce qui est tout naturel compte tenu des lourds investissements requis, sans parler de l’expertise technique subséquente.
C’est ainsi que nous apprenons que dès le courant de l’année 2018 une joint-venture Mauritano-Sud-africaine avait déjà introduit auprès des autorités mauritaniennes une notice de projet – dont nous avons pu obtenir une copie – relative à la création d’une Base Logistique Offshore (Offshore Supply Base) à Ndiago. Il s’agit pour ces promoteurs d’investir dans la construction clé-en-main d’une infrastructure logistique multi-métiers dédiée aux activités et services logistiques liés à l’exploitation pétrolière et gazière dans la sous-région.
Dans ce même registre, il est à noter aussi que l’entreprise mauritanienne SEPCO Industries qui est mondialement reconnue en tant qu’acteur majeur des services Oil and Gas en Mauritanie n’est pas en reste. A la différence près que SEPCO a déjà investi plusieurs millions de dollars dans des infrastructures modernes au Port Autonome de Nouakchott. Ce qui n’est guère surprenant au regard du cursus de son Fondateur-Directeur Général, Cheikh Benhmeida, un ingénieur pétrolier avec une expérience à l’international de plusieurs décennies au sein de prestigieuses entreprises mondiales du secteur.
Concurrence rude en vue
Ainsi donc, la concurrence sera rude pour s’arracher les contrats léonins de la future manne gazière ; mais seuls les plus compétitifs seront au rendez-vous dans les starting-blocks. Car il est vrai qu’en ce moment, la Mauritanie est courtisée par des investisseurs de tout poil miroitant des investissements tant multiples et diversifiés qu’irréalisables. Pour certains, l’on est plus proche de l’amateurisme opportuniste que du professionnalisme de souche dont les tenants font leur petit bout de chemin sans tambours ni trompettes.
Autant les enjeux liés aux activités logistiques pétrolières et gazières sont multiformes, autant le Gouvernement Mauritanien tergiverse encore après avoir récemment confié au cabinet français OKAN Partners, une étude pour la proposition d’une zone d’activités portuaires et logistiques dédiée aux services pétroliers et gaziers.
Nouakchott ou Ndiago?
Dans cette optique, certains se plaisent déjà à insinuer le site du Port de Ndiago comme future Hub logistique au moment où d’autres évoquent une zone pas très éloignée au sud du Port Autonome de Nouakchott ; sans toutefois – ni les uns, ni les autres – étayer leur choix par des considérations pratiques, opérationnelles, environnementales ou financière.
Après nous être renseignés, nous avons remarqué que les plaideurs de l’option du site de Ndiago avancent des arguments qui tiennent davantage du fantasme que d’une vision en perspective réelle. Et dans le but d’obtenir plus d’éclairages sur ce qui se trame, nous avons joint le consultant international Hassana Mbeirick pour lui demander son avis sur la question. Ce dernier a prononcé un avis tranché : sur le cours et moyen terme, il ne peut y avoir d’autres solutions qu’à travers le Port Autonome de Nouakchott ; sous réserve, dit-il, d’une mise à niveau de ses infrastructures. Et sur le long terme, le site du port de Ndiago est assez indiqué pour ériger une zone spéciale dédiée aux activités pétrolières et gazières. Loin d’être mitigé, voici un avis pour le moins clairvoyant.
Dans ce sillage, nous rappelons ici que l’étude d’extension du Port de Nouakchott réalisée par le bureau allemand INROS LACKNER AG en 2009-2010 et que nous avons consultée, recommandait déjà un schéma directeur de développement du port en 03 phases successives avec les jalons chronologiques suivants : Phase I = 2008-2015/Phase II = 2015-2019/Phase III = 2020-2025.
A chacun de ces jalons, correspondait un niveau d’extension et de développement dans une linéarité inspirée des projections commerciales et industrielles relatives à l’exploitation du Port.
Cependant, quand on sait que la Direction du Port de Nouakchott a inscrit dans son programme de l’année 2020 l’élaboration d’un Plan Directeur d’Aménagement du Port et que le Ministère du Pétrole a déjà entamé le processus de recrutement d’un bureau d’études pour l’élaboration d’un Plan Directeur Pétrolier et Gazier, nous nous retrouvons avec autant de bonnes intentions qui – non contentes d’être chronophages – sont en plus budgétivores.
Le souci aujourd’hui est d’arriver à saisir les points de convergence entre toutes ces aspirations qui reflètent, à tout le moins, l’absence d’une vision stratégique harmonisée avec l’objectif de grandement tirer profit de l’exploitation pétrolière et gazière.
C’est dans ce contexte de navigation à vue – qui ne convient guère aux ports – que le projet GTA du géant BP entame son hibernation sous l’effet de l’infiniment petit Covid-19.
financialafrik.com
C’est ainsi que nous apprenons que dès le courant de l’année 2018 une joint-venture Mauritano-Sud-africaine avait déjà introduit auprès des autorités mauritaniennes une notice de projet – dont nous avons pu obtenir une copie – relative à la création d’une Base Logistique Offshore (Offshore Supply Base) à Ndiago. Il s’agit pour ces promoteurs d’investir dans la construction clé-en-main d’une infrastructure logistique multi-métiers dédiée aux activités et services logistiques liés à l’exploitation pétrolière et gazière dans la sous-région.
Dans ce même registre, il est à noter aussi que l’entreprise mauritanienne SEPCO Industries qui est mondialement reconnue en tant qu’acteur majeur des services Oil and Gas en Mauritanie n’est pas en reste. A la différence près que SEPCO a déjà investi plusieurs millions de dollars dans des infrastructures modernes au Port Autonome de Nouakchott. Ce qui n’est guère surprenant au regard du cursus de son Fondateur-Directeur Général, Cheikh Benhmeida, un ingénieur pétrolier avec une expérience à l’international de plusieurs décennies au sein de prestigieuses entreprises mondiales du secteur.
Concurrence rude en vue
Ainsi donc, la concurrence sera rude pour s’arracher les contrats léonins de la future manne gazière ; mais seuls les plus compétitifs seront au rendez-vous dans les starting-blocks. Car il est vrai qu’en ce moment, la Mauritanie est courtisée par des investisseurs de tout poil miroitant des investissements tant multiples et diversifiés qu’irréalisables. Pour certains, l’on est plus proche de l’amateurisme opportuniste que du professionnalisme de souche dont les tenants font leur petit bout de chemin sans tambours ni trompettes.
Autant les enjeux liés aux activités logistiques pétrolières et gazières sont multiformes, autant le Gouvernement Mauritanien tergiverse encore après avoir récemment confié au cabinet français OKAN Partners, une étude pour la proposition d’une zone d’activités portuaires et logistiques dédiée aux services pétroliers et gaziers.
Nouakchott ou Ndiago?
Dans cette optique, certains se plaisent déjà à insinuer le site du Port de Ndiago comme future Hub logistique au moment où d’autres évoquent une zone pas très éloignée au sud du Port Autonome de Nouakchott ; sans toutefois – ni les uns, ni les autres – étayer leur choix par des considérations pratiques, opérationnelles, environnementales ou financière.
Après nous être renseignés, nous avons remarqué que les plaideurs de l’option du site de Ndiago avancent des arguments qui tiennent davantage du fantasme que d’une vision en perspective réelle. Et dans le but d’obtenir plus d’éclairages sur ce qui se trame, nous avons joint le consultant international Hassana Mbeirick pour lui demander son avis sur la question. Ce dernier a prononcé un avis tranché : sur le cours et moyen terme, il ne peut y avoir d’autres solutions qu’à travers le Port Autonome de Nouakchott ; sous réserve, dit-il, d’une mise à niveau de ses infrastructures. Et sur le long terme, le site du port de Ndiago est assez indiqué pour ériger une zone spéciale dédiée aux activités pétrolières et gazières. Loin d’être mitigé, voici un avis pour le moins clairvoyant.
Dans ce sillage, nous rappelons ici que l’étude d’extension du Port de Nouakchott réalisée par le bureau allemand INROS LACKNER AG en 2009-2010 et que nous avons consultée, recommandait déjà un schéma directeur de développement du port en 03 phases successives avec les jalons chronologiques suivants : Phase I = 2008-2015/Phase II = 2015-2019/Phase III = 2020-2025.
A chacun de ces jalons, correspondait un niveau d’extension et de développement dans une linéarité inspirée des projections commerciales et industrielles relatives à l’exploitation du Port.
Cependant, quand on sait que la Direction du Port de Nouakchott a inscrit dans son programme de l’année 2020 l’élaboration d’un Plan Directeur d’Aménagement du Port et que le Ministère du Pétrole a déjà entamé le processus de recrutement d’un bureau d’études pour l’élaboration d’un Plan Directeur Pétrolier et Gazier, nous nous retrouvons avec autant de bonnes intentions qui – non contentes d’être chronophages – sont en plus budgétivores.
Le souci aujourd’hui est d’arriver à saisir les points de convergence entre toutes ces aspirations qui reflètent, à tout le moins, l’absence d’une vision stratégique harmonisée avec l’objectif de grandement tirer profit de l’exploitation pétrolière et gazière.
C’est dans ce contexte de navigation à vue – qui ne convient guère aux ports – que le projet GTA du géant BP entame son hibernation sous l’effet de l’infiniment petit Covid-19.
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