Le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz avait accusé en décembre dernier, le Groupe français Bolloré d’avoir tenté sans succès de le corrompre pour obtenir la gestion du trafic au Port de l’Amitié de Nouakchott.
Moins de 6 mois après ces révélations, le cours des choses vient de lui donner raison, avec le placement en garde à vue en France, mardi 24 avril courant, , Vincent Bolloré.
L'homme d'affaires était entendu dans les locaux de la police anti-corruption à Nanterre, tout comme deux de ses collaborateurs, dont le directeur dudit Groupe.
Il devait s'expliquer sur des concessions portuaires attribuées à sa société en Afrique, deux ans après les perquisitions qui ont visé le siège de l'entreprise.
C’est semble-t-il, les mêmes manœuvres suivies pour séduire le Chef de l’Etat mauritanien Ould Abdel Aziz, lequel, a tapé très fort sur la table de réunion en signe de confirmation, qu’un responsable de Bolloré lui a bien proposé une somme de 10 millions d’Euros de pots-de-vin en échange de la gestion du trafic au Port de l’Amitié de Nouakchott.
Le chef de l’Etat mauritanien a formulé cette accusation lors d’une rencontre, la semaine dernière, avec des sénateurs de son parti (UPR-Union Pour la République), avant la dissolution de cette Haute Chambre.
Le responsable du groupe Bolloré «a posé les 10 millions d’Euros ici», a dit le Président Ould Abdel Aziz, en indiquant la table de réunion.
Mohamed Ould Abdel Aziz a révélé cette information pendant qu’il critiquait l’attitude de pays d’occidentaux à l’égard de la Mauritanie.
Le président mauritanien estime que des pays occidentaux mettent la pression sur la Mauritanie en l’accusant de violations des Droits de l’homme et de pratiquer l’esclavage parce que nous avons fait face à leurs ambitions hégémoniques et économiques en Mauritanie.
Le Groupe Bolloré est spécialisé dans dans le Transport et logistique, la Communication et le Stockage d'électricité et Solutions.
Avec agences
source essahra.net