A l’approche du lancement de la 49ème session du Conseil des ministres des affaires étrangères de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), la capitale, Nouakchott, s’apprête à accueillir cet événement, qui se tiendra pour la première fois dans la capitale mauritanienne les 16 et 17 mars courant. Le compte-à-rebours de cet important événement mondial, considéré comme étant la seconde rencontre du genre, a d’ores et déjà commencé avec le début de l’affluence des délégations participantes.
La Mauritanie tient, en accueillant cette rencontre, à renforcer le rôle pionnier qu’elle a constamment jouée tout au long de son histoire au service de la religion islamique et de ses hautes valeurs morales, que les ‘’chanaghitas’’ (habitants du Bilad Chinguitt) œuvrent en permanence à diffuser dans les quatre coins du globe et à mettre au service de l’humanité toute entière ainsi que pour sauver la planète des maux tels que l’ignorance, la violence, l’extrémisme et l’excès.
La position géographique de la Mauritanie, trait d’union entre le Nord et le Sud du continent africain, et sa façade maritime surplombant les côtes de l’océan Atlantique, lui permettent également de jouer un rôle important dans le domaine de la coopération entre les différents continents.
Les premiers préparatifs se rapportant à cet événement avaient commencé depuis la 47ème session abritée par le Niger, lorsque la Mauritanie a exprimé son vœu d’accueillir la 49ème session de la conférence des ministres des affaires étrangères de l’organisation. Un souhait qui avait été inclu dans les recommandations émises par ladite session.
La 48ème session du Conseil des ministres des affaires étrangères de l’Organisation a été déterminante dans l’adoption de cette décision, entérinée lors des réunions de hauts fonctionnaires tenues en préparation de la précédente session dans la capitale pakistanaise, Islamabad, et approuvée par les ministres eux-mêmes lors de la session précédente.
Elle a ainsi ouvert la voie aux préparatifs après la présidence d’une importante délégation de notre pays, au cours des derniers mois de janvier et février, des réunions de hauts cadres au siège de l’organisation à Djeddah, en Arabie saoudite.
L’Organisation de la coopération islamique (anciennement l’Organisation de la Conférence islamique) a été créée par une décision rendue par le Sommet islamique historique qui s’est tenu à Rabat, Royaume du Maroc, le 25 septembre 1969 après l’incendie criminel de la sainte mosquée d’El-Aqsa occupée.
La ville de Djeddah, au Royaume d’Arabie saoudite, a constitué le premier hôte de cette conférence, accueillant en 1970 la première conférence des ministres des affaires étrangères, au cours de laquelle il a été décidé d’établir un secrétariat général basé à Djeddah et dirigé par un secrétaire de l’organisation.
Notre pays fait partie des États fondateurs de cette organisation, qui s’appelait l’Organisation de la conférence islamique, dont la charte a été adoptée lors de la troisième session des ministres des affaires étrangères en 1972, avec la définition des buts, principes et objectifs de l’organisation, portant sur le renforcement de la solidarité et de la coopération entre les États membres.
Le nombre des membres de l’Organisation n’a pas dépassé, pendant quatre décennies, la trentaine avant de monter en flèche pour atteindre aujourd’hui 57 membres, en plus de la modification de sa charte pour accompagner le rythme des évolutions mondiales.
La charte actuelle a été adoptée lors du onzième sommet islamique à Dakar, la capitale de la République du Sénégal en 2008, pour que cette nouvelle charte devienne ainsi le pilier de l’action islamique future.
L’organisation jouit de la singularité d’unificatrice du discours de la nation, de citadelle des musulmans et de défenseur des questions qui préoccupent plus d’un milliard et demi de musulmans dans diverses parties du monde.
L’Organisation de la coopération islamique entretient des relations de partenariat et de concertation avec les Nations Unies et d’autres organisations internationales dans le but de protéger les intérêts vitaux des musulmans et d’œuvrer au règlement des différends et des conflits auxquels les États membres sont parties prenantes.
L’organisation comprend plusieurs organes dont les plus importants sont :
– La Conférence des Rois et Chefs d’État et de Gouvernement : Elle constitue l’autorité réelle et suprême de l’organisation et se réunit tous les trois ans pour fixer la politique de l’organisation,
– La Conférence des ministres des affaires étrangères : elle se réunit une fois par an pour examiner les développements et l’avancement des travaux de mise en œuvre des décisions qui ont été émises lors des sommets islamiques,
– Le Secrétariat général, qui est l’organe exécutif de l’organisation, est censé assurer le suivi des décisions et exhorter les gouvernements à les mettre en œuvre.
L’organisation comprend également quatre comités permanents, dont le plus important est le Comité d’El Qods, présidé par le Souverain marocain et basé à Rabat, au Maroc, ainsi que des comités traitant de la science et de la technologie, de l’économie, du commerce, des médias et de la culture.
AMI