L'avocat Ahmed Salem O. Bouhoubeini, ancien bâtonnier du barreau qui s’est engagé à défendre le sénateur Mohamed O. Gadda, a déclaré que l’affaire qui était au départ un accident de la route revêt désormais un cachet politique, après que les autorités se sont abstenues de libérer son client, malgré la fin des formalités judiciaires.
Dans un entretien accordé à Sahara Media, O. Bouhoubeini a dit que l’usage, dans de pareils cas, est la libération de la personne sous caution en l’absence de doute.
Il a ajouté que les proches des victimes ont bien rempli ces dispositions, dans un document notarié et devant un greffe, ce qui devait conduire à la libération du sénateur.
« Il semble, a ajouté l’avocat que l’affaire est gérée en dehors des instances concernées, la gendarmerie et le procureur au niveau de Rosso.
Il est profondément regrettable que le comportement de l’administration et la justice revête à chaque fois des particularités plutôt que les règles et les procédures édictées, ajoutant que l’affaire a revêtu un cachet politique. »
O. Bouhoubeini, importante personnalité indépendante membre du forum national pour la démocratie et l’unité, ancien bâtonnier du barreau mauritanien et avocat du sénateur, était arrivé vendredi à Rosso et avait entrepris les démarches afin de faire libérer son client.
L’avocat a déclaré par ailleurs qu’il avait été autorisé samedi après midi à rencontrer le sénateur que « j’ai trouvé a-t-il dit dans de bonnes conditions et bien traité et les gendarmes lui avaient restitué ses téléphones lors de ma présence ».
Il a enfin affirmé qu’il restera à Rosso « jusqu’à ce que les choses s’éclaircissent ».