Le tragique incendie qui a couté la vie mardi soir à 5 enfants de la même famille dans le quartier de Dar Naïm, est venu rappeler aux esprits d’autres faits similaires intervenus ces dernières années en Mauritanie.
A l’origine de ces incendies, intervenus à des heures tardives de la nuit, des masses électriques.
Le 10 septembre dernier, trois personnes d’une même famille ont péri, alors qu’elles dormaient, le feu ayant pris depuis un poteau électrique à proximité de leur demeure dans le quartier de Doubaï, dans la ville de Nouadhibou.
Le 27 février dernier deux enfants ont trouvé la mort dans un incendie dans la ville de Zouerate, provoqué par un court-circuit et qui s’est propagé aux premières heures de la matinée dans deux habitats dans un quartier précaire.
Le 4 juin 2018 un incendie qui s’est déclaré les premières heures de la nuit a couté la vie à deux personnes qui dormaient à l’intérieur d’une hutte, alors que le reste de la famille dormait à l’extérieur.
De tels sinistres seraient dus à l’anarchie dans les réseaux de connexion électriques et l’absence de mesures de sécurité, les populations dans les quartiers pauvres recourant très souvent à des branchements pirates à l’insu de la société mauritanienne pour l’électricité, afin d’éviter de payer des factures que leurs revenus ne peuvent supporter.
Le gouvernement mauritanien avait décidé, il y a près de deux ans, une batterie de mesures destinée à prévenir ces piratages et éviter les sinistres à l’origine desquels les masses électriques.
Ces mesures prévoient des peines de prison et des amendes à l’encontre des personnes qui s’adonnent à la commercialisation, la distribution d’électricité ou l’intervention sur les circuits de transport de l’électricité, qui sont le patrimoine exclusif de la SOMELEC.
saharamedias