L'armée russe, qui intervient en Syrie en appui des forces gouvernementales, a accusé mardi les Etats-Unis de "faire semblant" de combattre les jihadistes du groupe Etat islamique (EI) afin de "compliquer" l'avancée des troupes du régime.
Le Pentagone a sèchement démenti.
Selon le général Igor Konachenkov, porte-parole du ministère russe de la Défense, la coalition internationale menée par Washington a réduit ses opérations en Irak pour permettre aux combattants de l'EI de se replier dans l'est de la Syrie, où l'armée de Bachar al-Assad progresse dans la région de Deir Ezzor, la dernière aux mains des jihadistes.
"Tout le monde voit que la coalition menée par les Etats-Unis fait semblant de combattre l'Etat islamique, spécialement en Irak, mais continue de soi-disant combattre activement l'EI en Syrie", a-t-il déclaré dans un communiqué.
"Les actions du Pentagone et de la coalition méritent une explication. Est-ce que leur changement de priorité est un désir de compliquer autant que possible les opérations de l'armée syrienne, soutenue par l'aviation russe, pour la libération du territoire syrien à l'est de l'Euphrate", poursuit-il dans ce communiqué.
"Ou est-ce un moyen habile pour libérer l'Irak des terroristes de l'Etat islamique en les faisant aller sur la route des bombardements précis de l'aviation russe?"
Tout ceci est "absolument faux", a répliqué un porte-parole du Pentagone, le colonel Robert Manning. "Nous restons déterminés à tuer les djihadistes de l'EI, à les empêcher de trouver refuge dans la région ou de lancer des attaques localement ou dans le reste du monde".
Il a aussi cherché à calmer le jeu avec Moscou. "La coalition et ses partenaires restent déterminés à faire respecter les zones de désescalade avec les responsables russes et appellent toutes les forces (engagées dans la zone, ndlr) à concentrer leurs efforts sur la lutte contre l'EI", a-t-il déclaré.
Les jihadistes, qui contrôlent toujours plus de la moitié de la province de Deir Ezzor, font face à deux offensives distinctes.
D'un côté, les forces du régime, présentes sur la rive ouest de l'Euphrate, ont conquis le nord-ouest de cette province, et progressent désormais en direction du sud-est avec le soutien de l'aviation de l'allié russe.
De l'autre, une coalition de combattants kurdes et arabes soutenue par Washington progresse depuis le nord de la province, descendant en direction de la capitale provinciale du même nom, sans toutefois s'en approcher de près, selon l'OSDH.
Depuis le début de l'intervention militaire russe en Syrie en septembre 2015, Moscou a à plusieurs reprises accusé les Etats-Unis de soutenir l'EI ou la branche syrienne d'Al-Qaïda, l'ancien Front Al-Nosra et actuel Front Fateh al-Cham, et appelé Washington à "arrêter de faire des avances aux terroristes".
(©AFP / 10 octobre 2017 18h45)
Le Pentagone a sèchement démenti.
Selon le général Igor Konachenkov, porte-parole du ministère russe de la Défense, la coalition internationale menée par Washington a réduit ses opérations en Irak pour permettre aux combattants de l'EI de se replier dans l'est de la Syrie, où l'armée de Bachar al-Assad progresse dans la région de Deir Ezzor, la dernière aux mains des jihadistes.
"Tout le monde voit que la coalition menée par les Etats-Unis fait semblant de combattre l'Etat islamique, spécialement en Irak, mais continue de soi-disant combattre activement l'EI en Syrie", a-t-il déclaré dans un communiqué.
"Les actions du Pentagone et de la coalition méritent une explication. Est-ce que leur changement de priorité est un désir de compliquer autant que possible les opérations de l'armée syrienne, soutenue par l'aviation russe, pour la libération du territoire syrien à l'est de l'Euphrate", poursuit-il dans ce communiqué.
"Ou est-ce un moyen habile pour libérer l'Irak des terroristes de l'Etat islamique en les faisant aller sur la route des bombardements précis de l'aviation russe?"
Tout ceci est "absolument faux", a répliqué un porte-parole du Pentagone, le colonel Robert Manning. "Nous restons déterminés à tuer les djihadistes de l'EI, à les empêcher de trouver refuge dans la région ou de lancer des attaques localement ou dans le reste du monde".
Il a aussi cherché à calmer le jeu avec Moscou. "La coalition et ses partenaires restent déterminés à faire respecter les zones de désescalade avec les responsables russes et appellent toutes les forces (engagées dans la zone, ndlr) à concentrer leurs efforts sur la lutte contre l'EI", a-t-il déclaré.
Les jihadistes, qui contrôlent toujours plus de la moitié de la province de Deir Ezzor, font face à deux offensives distinctes.
D'un côté, les forces du régime, présentes sur la rive ouest de l'Euphrate, ont conquis le nord-ouest de cette province, et progressent désormais en direction du sud-est avec le soutien de l'aviation de l'allié russe.
De l'autre, une coalition de combattants kurdes et arabes soutenue par Washington progresse depuis le nord de la province, descendant en direction de la capitale provinciale du même nom, sans toutefois s'en approcher de près, selon l'OSDH.
Depuis le début de l'intervention militaire russe en Syrie en septembre 2015, Moscou a à plusieurs reprises accusé les Etats-Unis de soutenir l'EI ou la branche syrienne d'Al-Qaïda, l'ancien Front Al-Nosra et actuel Front Fateh al-Cham, et appelé Washington à "arrêter de faire des avances aux terroristes".
(©AFP / 10 octobre 2017 18h45)