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« Gens de l’UPR », le PRDS a toujours « régné » jusqu’au jour où…

Dimanche 16 Septembre 2018 - 18:07

L’Union pour la République (UPR), le parti au pouvoir, du pouvoir et pour le pouvoir a MAINTENANT tous les pouvoirs. Une réalité. Il gouvernera seul, sans avoir besoin de « l’autre majorité ». Avec 89 députés sur 157, il dispose d’une majorité confortable au sein d’un parlement godillot composé maintenant d’une seule chambre. Les lois, bonnes ou mauvaises, passeront comme une lettre à la poste. Seule contrainte : pour pouvoir amender à nouveau la constitution (peu importe pourquoi), l’UPR doit solliciter le vote d’une majorité que la formation au pouvoir a pourtant voué aux gémonies lors des dernières élections.

Mais une chose est sûre : l’attelage tiendra le temps que le président Aziz sera aux commandes, tant qu’il continue à maîtriser les rouages d’un pouvoir porté par de solides piliers : l’armée, les tribus, l’argent et le savoir. Ces mêmes forces qui ont permis au président Taya et à son PRDS (Parti républicain, démocratique et social) de « régner » vingt longues années sur la Mauritanie.

Ce que les « gens de l’UPR » tentent de présenter aujourd’hui au président Aziz et à l’opinion publique nationale et internationale comme un « succès éclatant » n’est rien d’autre que du déjà vu, déjà vécu avec le défunt PRDS. Je dirai même que l’emprise de la formation de Taya sur le pays était plus forte, les mauritaniens n’ayant pas encore compris la nécessité d’avoir des contre-pouvoirs.

Le président n’est pas dupe. Il sait que les choses bougent. A l’Est, l’autorité du parti au pouvoir n’a jamais été ébranlée qu’avant ces élections. A Nouakchott, Nouadhibou, Rosso, Kaédi, Zouerate et Atar, un deuxième tour a été nécessaire pour que l’UPR s’impose en jetant ses dernières forces dans la bataille.

La nouvelle configuration politique n’est pas à l’avantage de l’UPR, contrairement à ce que l’on pense. La pression sera très forte à l’Assemblée nationale avec l’entrée d’opposants qui maîtrisent bien leurs dossiers, contrairement à la cohorte de « dépités » que le parti au pouvoir a porté dans l’hémicycle pour des considérations de dosages tribalo-politiques. S’ajoute à cela que la situation économique du pays n’est pas des plus rassurantes. Une dette qui a dépassé et largement le seuil du « tolérable » et des prix qui flambent, flambent, flambent…

Alors, le pouvoir a certes remporté haut la main les élections mais le président Aziz doit savoir que c’est une victoire, pas plus. La bataille continue…Et pour remporter celle-ci, il faut revenir à ce qu’il considère comme les fondamentaux de 2009 travestis par le Système régénéré au cours de ses deux mandats.

Sneiba Mohamed

source elhouriya.net

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