Le 5 août 2022, un arrêté préfectoral a invité les orpailleurs illégaux présents depuis des années sur le périmètre de la société TIREX. SA ( https://ayagoldsilver.com ) à libérer les lieux avant le 15 août prochain. C’est la fin d’un long bras de fer silencieux au coeur de l’Etat entre ceux qui estiment qu'il faut à tout prix respecter les engagements de l’Etat en sécurisant les lieux de sorte à permettre à la société détentrice des droits d’exploitation de construire son usine après avoir investi des millions de dollars en prospection et ceux qui estiment qu’il fallait jouer la montre jusqu’à décourager les investisseurs de sorte à récupérer le terrain aurifère quitte à affronter les tribunaux internationaux, s’engager à rembourser les frais engagés, renégocier un partenariat gagnant-gagnant à hauteur de 50% sinon faire venir des chinois. L’or valant plus que l’argent tôt ou tard la Mauritanie sortirait gagnante de l’affrontement.
Le chef de l’Etat Ghazouani a hérité du dossier plombé par Aziz qui a tellement fait traîner les choses que la première société Algold, qui avait découvert un périmètre rentable, a dû se résigner à être absorbée par une autre société faute d’avoir pu réunir les fonds à cause de la lenteur administrative abusive qui ne rassurait pas les bailleurs de fonds escomptés.
Le dossier était d’autant plus brûlant qu’on soupçonne certains généraux d’avoir tendu l'atmosphère afin que leurs orpailleurs continuent à se servir ; ce qui a été fait d’une main de maître à telle enseigne que les orpailleurs semblent avoir écumé une bonne partie de l’or disponible en surface ; quantité négligeable pour la future société qui elle devra exploiter l’or contenu dans les pierres.
Ghazouani, fidèle à son sang-froid, a pris le temps diplomatique qu’il faut pour étudier le dossier explosif de sorte que la raison l’emporte partout même chez ceux qui profitaient illégalement des lieux ; sachant que trop c’est trop. Depuis 4 mois, ils avaient déjà été informés de la ferme volonté de l’Etat de respecter ses engagements. La fin de la récréation vient de sonner.
Cela dit, le temps de la psychologie politique, économique et militaire chez nous ne peut pas être apprécié à sa juste subtilité au niveau des actionnaires occidentaux de l’autre côté des mers impulsifs dès qu’ils sentent que les investissements ne seront pas sûrs dans ces lieux. Étant sur d’autres théâtres juteux, rien ne leur coûte du jour au lendemain de partir en activant les dispositifs juridiques internationaux qui s’imposent pour régler leurs comptes sans parler du coût pour l’image du pays vu que c’est un petit monde où le clic est aussi rapide que le téléphone arabe chez nous.
Heureusement pour la société, le DG actuel franco-mauritanien est un fin connaisseur de la société mauritanienne et des arcanes du pouvoir où il est unanimement reconnu comme étant un entrepreneur correct, patient et déterminé à l’image du chef de l’Etat actuel. Ce fut certainement un atout inestimable pour la société. Sans lui, la société serait tombée dans le piège de certains qui voulaient pousser les dirigeants à la faute en leur mettant la pression intenable psychologiquement et financièrement.
Toujours est-il que le droit des affaires en est sorti vainqueur ; les orpailleurs illégaux sont invités à quitter les lieux sous peine d’être poursuivis pour les infractions commises en occupant et en exploitant illégalement le périmètre juridiquement acquis à une société. Société qui, il faut le rappeler, n’a rien à voir avec le statut de Kinross Tasiast qui est propriétaire à 100% de la mine d’or alors que l’Etat Mauritanien a 15% de Tirex avec des actionnaires privés mauritaniens Ghadda présents à hauteur de 10% ; soit 25% pour les mauritaniens.
Donc à part l'Etat et les investisseurs étrangers, les grands vainqueurs de cette affaire sont les Ghadda qui ont failli tout perdre si les investisseurs étaient partis. Ils étaient à deux doigts de le faire car ils ont coupé tous les contrats des fournisseurs il y a quatre mois afin de limiter la saignée en frais engagés en patience…
VLANE A.O.S.A