Le forcené de la cité SMAR
Mardi 13 Septembre vers 22h au quartier cité SMAR de Tevragh Zeïna qui dépend administrativement du Ksar. Un inconnu de teint foncé habillé d'un pantalon jean et d'un teeshirt noir s’introduit, sac en bandoulière, dans l’enceinte d’un domicile privé. Le gardien s'interpose, lui demandant ce qu'il cherche. Pour toute réponse, l’intrus sort un pistolet de son sac et tire, fracturant la jambe de la sentinelle. Inquiets, les occupants de la maison sortent pour comprendre ce qu’il se passe. Le malfaiteur tire en l'air en guise d'avertissement. La famille se précipite à nouveau at home, tandis que l’agresseur ressort dans la rue. Maintenant face à une foule de curieux, il tire à nouveau en l'air et c'est le sauve qui peut. Puis il remet l'arme dans son sac, prend tranquillement son vélo et disparaît. On informe la police qui envoie des agents dresser le constat et évacuer le blessé.
Le lendemain vers 10h, à moins de cent mètres dudit drame, voici la porte d’une autre résidence comme d'habitude grande ouverte, bien dans l’esprit nomade de tant de mauritaniens. La maman et sa fille sont seules au rez-de-chaussée. Et voilà que surgit un individu répondant au même signalement que celui du forcené de la veille ! Il ouvre son sac et en tire un pistolet et un long poignard. Effrayées, les deux femmes se mettent à crier. « Chut ! Ou sinon… », menace-t-il en passant son doigt en travers de sa gorge. La maman l'implore de les laisser vivantes et d’emporter tout ce qu'il veut. Âgé de vingt-cinq ans, le fils de la famille qui était à l’étage a tout entendu. Et de dévaler par l'escalier pour intervenir ! Le bandit lui tire dessus sans heureusement l’atteindre. Le chargeur de l'arme est maintenant vide et le jeune intrépide engage la lutte avec l’intrus. Se voyant battu, celui-ci lui assène trois coups de poignard. Puis ainsi dégagé de la poigne de son adversaire, il sort en courant. La rue est bondée de monde. Des hommes essaient de l'attraper mais reculent rapidement à la vue du pistolet braqué vers eux. Et l’énergumène de ranger tranquillement ses deux armes dans son sac avant de repartir à pied, comme si de rien n'était.
Les trois héros
Mais il n’a pas remarqué, garé au bout de la rue, un pickup à bord duquel se tiennent trois employés d'une société de communication effectuant des travaux dans le quartier. Les trois hommes ont assisté de loin à la scène et décident d'intervenir. Et de suivre en voiture le quidam sans se faire remarquer. Bientôt l’occasion se présente de le coincer contre le mur au coin d’une rue. La voiture le tamponne juste ce qu’il faut pour qu’il laisse choir son sac. Pendant qu’un des trois poursuivants récupère celui-ci, les deux autres sautent sur le bandit et le ligote pour le remettre à la police.
Son audition a permis de savoir qu'il s'agit d'un jeune sénégalais entré en Mauritanie le jour précédent. Originaire de Rosso-Sénégal et chômeur, il croyait qu’avec un pistolet, on peut s’enrichir d’autant plus facilement en Mauritanie que les portes des Mauritaniens restent tout le temps ouvertes. Après s’être procuré une arme à feu, il louait donc, dès son arrivée, un appartement meublé au quartier Carrefour, et partait, le soir même, directement à la chasse...
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Les deux malfaiteurs la moto et le magot
Samedi 17 Septembre vers 11h, un jeune homme d'affaires tire seize millions d'anciennes ouguiyas dans une agence bancaire non loin de l'hôtel Mauricentre. Il range la grosse somme dans un sac de plastique qu'il place sous le siège de son véhicule. Tout cela n'a pas échappé à deux lascars qui rôdaient dans le coin. Ils décident de le filer à moto. Le monsieur se rend non loin dans une agence de voyages. Le voilà descendu de sa voiture. Prenant bien soin de masquer leur visage, les malfrats ne perdent pas de temps. Ils cassent aussitôt la vitre d’une portière, ouvrent celle-ci, s'emparent de l’argent et disparaissent illico !
Le pauvre homme revient bientôt, constate le bris de la vitre et la disparition de son magot. Immédiatement alertée, la police épingle le même jour, grâce aux images d’une caméra de surveillance, deux suspects qui s’avèrent les bons ! Ils ont reconnu le délit et la quasi-totalité de l'argent a été retrouvé chez eux. On se souvient qu’une scène similaire s’était déroulée à Nouadhibou le mois passé. Les coupables avaient été arrêtés à Nouakchott et la majeure partie des vingt millions dérobés remises à leur propriétaire, l'homme d'affaires Boullah ould Sidati.
Mosy