Nous avons été assommés récemment sur les réseaux sociaux par une vague de messages vocaux et de teweets haineux, perfides et malveillants qu’alimentent la surenchère, la démesure, le mensonge, les contrevérités, les diffamations, les invectives, les perversions langagières, sur fond d’une déferlante raciste, d’une rhétorique bileuse, d’une bave abjecte, d’un appel à la violence sans précédent qui visent à semer la division au sein de notre société, à créer une tension voire une désintégration sociale.
Il s’agit là de l’action délibérée d’une poignée de personnes qui souffrent d’un aigrissement pathologique symptôme de leur instabilité intellectuelle maladive, de leur enfermement dans des paradigmes simplistes et populistes, pour capitaliser un communautarisme débridé qu’étayent des égoïsmes mesquins; une source à laquelle s’abreuvent des politiciens à courte vue minés par l’échec personnel.
Cet indigénisme de la pensée traduit en fait une faiblesse déguisée en bravade, une perfidie érigée en témérité, une mauvaise conscience mue en mauvaise foi.
Ce phénomène, bien que circonscrit, n’est pas le propre de notre actualité parce qu’il s’agit bien d’une déviation que connaissent d’autres sociétés comme en témoignent les tweets racistes contre une présentatrice de météo d’une chaine étrangère ou encore plus récemment l’enfièvrement diabolique de supporters racistes dans un stade italien. Les communautés mauritaniennes, en dépit des vicissitudes de l’histoire, des tares propres aux sociétés traditionnelles, ont toujours su, à travers les siècles, vivre ensemble, en harmonie parfaite en adoptant des valeurs et des marqueurs culturels communs grâce à leur foi religieuse inébranlable, à leur esprit de tolérance. Au vivre séparément ou au « vivre-à-côté », elles ont fait le choix du vivre-ensemble. Au repli, elles ont préféré l’ouverture. Au mépris, elles ont privilégié l’amour et la solidarité.
Elles bénéficient des avantages d’une société et d’un État multiculturels et puisent la solidité de leur société dans les liens séculaires très forts de cohésion entretenus par des interpénétrations sociales, culturelles, matrimoniales inextricables pour les prévenir suffisamment contre les tensions qui ont secoué d’autres sociétés qui continuent, aujourd’hui, d’en payer le prix fort.
Les communautés mauritaniennes partagent un territoire historique, une même religion, des mythes, une mémoire, des obligations et des droits communs, une communauté de destin, des rêves et des ambitions.
Que notre société ait connu par le passé l’esclavagisme, cela est évidement un fait historique indéniable comme cela a été le cas en Afrique, en Asie, en Europe, en Amérique et partout dans le monde.
Il est tout aussi vrai que nombre de nos concitoyens ont été longtemps confinés dans la pauvreté, la précarité et l’ignorance tout comme ils ont été victimes de marginalisation sociale, culturelle et économique.
Cette situation a été vécue par d’autres communautés sous d’autres cieux, et cela n’a pas pour autant empêché les pays qui ont connu ces pratiques infamantes et abominables de lutter contre le phénomène de l’esclavage, de le dépasser et de s’émanciper grâce à un élan de patriotisme trempé dans la pureté et l’essence des valeurs et des principes de l’humanisme.
Que des survivances ou séquelles de l’esclavage subsistent encore dans notre pays, est un fait indéniable. Que des efforts aient été entrepris pour les éradiquer l’est tout aussi également. Enumérer toutes les actions engagées dans ce sens serait fastidieux, mais l’on pourrait néanmoins citer la loi incriminant l’esclavage, les réformes constitutionnelles, juridiques, politiques, économiques et sociales confortant cette dynamique, la mise sur pied de tribunaux spéciaux en charge des dossiers liés à l’esclavage en vue du traitement diligent des dossiers y afférents et la création de l’agence Tadamoun dont les actions ciblent les zones de pauvreté pour assurer justement l’émancipation sociale, culturelle et économique des communautés chez qui prévalent encore des séquelles de ce phénomène.
L’honnêteté intellectuelle et le patriotisme impliquent de tout acteur politique quelles que soient son obédience, son orientation et ses convictions de se dresser contre les marchands de la haine et de la violence qui sapent les fondements de notre société et de ses valeurs.
Que nous soyons de la majorité, de l’opposition ou indépendants, nous devons développer la solidarité, agir ensemble pour former à la citoyenneté, forger l’appartenance à la patrie, cultiver le respect et la tolérance parce que toute société se construit et se cimente par ces valeurs. Il s’agit là d’un registre fédérateur dans lequel tous les citoyens, tous les partis politiques et leaders d’opinion doivent se reconnaitre et s’inscrire.
Ceux qui font feu de tout bois pour compromettre l’unité nationale, lézarder la cohésion sociale et mettre en péril le pays, sont les porteurs d’un projet destructeur que tous les patriotes, de quelque bord qu’ils soient, ont l’obligation de combattre. En ce temps, tout silence face à cette hystérie raciste vaut complicité ou tout au moins déloyauté et félonie.
Les crises, les conflits et les guerres qui font rage dans de nombreux pays du monde sont le fruit d’une exaspération des replis identitaires et de la mise à mal de la cohésion intercommunautaire. Et les exemples sont nombreux.
Il importe de nous prémunir contre ces tsunamis sociaux qui embrasent des nations prises dans la fournaise des guerres civiles.
Ici, aujourd’hui, c’est d’un élan patriotique engagé dont nous avons besoin pour conjurer le mal du sale marché de l’e-racisme ambiant qui cherche à prendre racine dans une terre qui lui est farouchement et irrémédiablement hostile.
Hamada Mohamed Saleh
source AMI
Il s’agit là de l’action délibérée d’une poignée de personnes qui souffrent d’un aigrissement pathologique symptôme de leur instabilité intellectuelle maladive, de leur enfermement dans des paradigmes simplistes et populistes, pour capitaliser un communautarisme débridé qu’étayent des égoïsmes mesquins; une source à laquelle s’abreuvent des politiciens à courte vue minés par l’échec personnel.
Cet indigénisme de la pensée traduit en fait une faiblesse déguisée en bravade, une perfidie érigée en témérité, une mauvaise conscience mue en mauvaise foi.
Ce phénomène, bien que circonscrit, n’est pas le propre de notre actualité parce qu’il s’agit bien d’une déviation que connaissent d’autres sociétés comme en témoignent les tweets racistes contre une présentatrice de météo d’une chaine étrangère ou encore plus récemment l’enfièvrement diabolique de supporters racistes dans un stade italien. Les communautés mauritaniennes, en dépit des vicissitudes de l’histoire, des tares propres aux sociétés traditionnelles, ont toujours su, à travers les siècles, vivre ensemble, en harmonie parfaite en adoptant des valeurs et des marqueurs culturels communs grâce à leur foi religieuse inébranlable, à leur esprit de tolérance. Au vivre séparément ou au « vivre-à-côté », elles ont fait le choix du vivre-ensemble. Au repli, elles ont préféré l’ouverture. Au mépris, elles ont privilégié l’amour et la solidarité.
Elles bénéficient des avantages d’une société et d’un État multiculturels et puisent la solidité de leur société dans les liens séculaires très forts de cohésion entretenus par des interpénétrations sociales, culturelles, matrimoniales inextricables pour les prévenir suffisamment contre les tensions qui ont secoué d’autres sociétés qui continuent, aujourd’hui, d’en payer le prix fort.
Les communautés mauritaniennes partagent un territoire historique, une même religion, des mythes, une mémoire, des obligations et des droits communs, une communauté de destin, des rêves et des ambitions.
Que notre société ait connu par le passé l’esclavagisme, cela est évidement un fait historique indéniable comme cela a été le cas en Afrique, en Asie, en Europe, en Amérique et partout dans le monde.
Il est tout aussi vrai que nombre de nos concitoyens ont été longtemps confinés dans la pauvreté, la précarité et l’ignorance tout comme ils ont été victimes de marginalisation sociale, culturelle et économique.
Cette situation a été vécue par d’autres communautés sous d’autres cieux, et cela n’a pas pour autant empêché les pays qui ont connu ces pratiques infamantes et abominables de lutter contre le phénomène de l’esclavage, de le dépasser et de s’émanciper grâce à un élan de patriotisme trempé dans la pureté et l’essence des valeurs et des principes de l’humanisme.
Que des survivances ou séquelles de l’esclavage subsistent encore dans notre pays, est un fait indéniable. Que des efforts aient été entrepris pour les éradiquer l’est tout aussi également. Enumérer toutes les actions engagées dans ce sens serait fastidieux, mais l’on pourrait néanmoins citer la loi incriminant l’esclavage, les réformes constitutionnelles, juridiques, politiques, économiques et sociales confortant cette dynamique, la mise sur pied de tribunaux spéciaux en charge des dossiers liés à l’esclavage en vue du traitement diligent des dossiers y afférents et la création de l’agence Tadamoun dont les actions ciblent les zones de pauvreté pour assurer justement l’émancipation sociale, culturelle et économique des communautés chez qui prévalent encore des séquelles de ce phénomène.
L’honnêteté intellectuelle et le patriotisme impliquent de tout acteur politique quelles que soient son obédience, son orientation et ses convictions de se dresser contre les marchands de la haine et de la violence qui sapent les fondements de notre société et de ses valeurs.
Que nous soyons de la majorité, de l’opposition ou indépendants, nous devons développer la solidarité, agir ensemble pour former à la citoyenneté, forger l’appartenance à la patrie, cultiver le respect et la tolérance parce que toute société se construit et se cimente par ces valeurs. Il s’agit là d’un registre fédérateur dans lequel tous les citoyens, tous les partis politiques et leaders d’opinion doivent se reconnaitre et s’inscrire.
Ceux qui font feu de tout bois pour compromettre l’unité nationale, lézarder la cohésion sociale et mettre en péril le pays, sont les porteurs d’un projet destructeur que tous les patriotes, de quelque bord qu’ils soient, ont l’obligation de combattre. En ce temps, tout silence face à cette hystérie raciste vaut complicité ou tout au moins déloyauté et félonie.
Les crises, les conflits et les guerres qui font rage dans de nombreux pays du monde sont le fruit d’une exaspération des replis identitaires et de la mise à mal de la cohésion intercommunautaire. Et les exemples sont nombreux.
Il importe de nous prémunir contre ces tsunamis sociaux qui embrasent des nations prises dans la fournaise des guerres civiles.
Ici, aujourd’hui, c’est d’un élan patriotique engagé dont nous avons besoin pour conjurer le mal du sale marché de l’e-racisme ambiant qui cherche à prendre racine dans une terre qui lui est farouchement et irrémédiablement hostile.
Hamada Mohamed Saleh
source AMI