La justice française a ouvert vendredi une instruction visant l'ambassadeur de Palestine au Sénégal, Safwat Ibraghith, accusé par sa femme, avec qui il est en instance de divorce, d'avoir enlevé leurs trois enfants à Dakar.
Il est reproché à M. Ibraghith des faits de soustraction de mineurs par ascendants et non-représentation d'enfants, a précisé le parquet de Nanterre, en banlieue parisienne. Aucun mandat d'arrêt n'a été émis à son encontre.
Feiza Kachad, qui habite en France, accuse son mari de ne pas lui avoir rendu leurs enfants le 1er août dernier alors qu'elle était censée les récupérer. "Mon mari a kidnappé mes enfants", écrit-elle dans une lettre communiquée à l'AFP.
Les enfants, dont Mme Kachad assure avoir la garde, devaient séjourner avec leur père au Sénégal du 1er juillet au 1er août, date à l'issue de laquelle M. Ibraghith a refusé de les renvoyer en France.
Le 2 août, Feiza Kachad a donc déposé plainte contre Safwat Ibraghith pour enlèvement.
Cette version est contestée par Me Emmanuelle Andrez, avocate de M. Ibraghith. Selon elle, il n'était pas question que les enfants rentrent le 1er août puisque leur résidence établie est au Sénégal, à Dakar, où ils ont déjà été scolarisés en 2015-2016.
Mme Kachad a "seule décidé de déplacer la résidence habituelle des enfants à Clamart (en région parisienne) à l'été 2016". Or, c'est illégal "lorsqu'on est deux à exercer l'autorité parentale", explique Me Andrez.
Un référé, procédure d'urgence, a été déposé par l'avocate de Mme Kachad, Me Laurence Léger, conduisant un juge aux affaires familiales de Nanterre à fixer, le 29 août, la résidence permanente des trois enfants âgés de 5, 8 et 10 ans chez leur mère, à Clamart. Le père n'était pas présent à l'audience de référé, car pas informé assure son avocate. Il a fait appel.
Son avocate estime en outre que "la compétence juridictionnelle en matière de fixation de la résidence se trouve à l'endroit de la dernière résidence des enfants, donc dans ce cas au Sénégal" et non en France.
Un juge sénégalais a été saisi et doit rendre sa décision la semaine prochaine sur sa compétence. "M. Ibraghith ne se réfugie pas du tout derrière son immunité diplomatique", assure Me Andrez.
Mme Kachad a tenté de se rendre au Sénégal pour récupérer ses enfants mais elle dit en avoir été empêchée par les services de sécurité de son mari. La mère de famille de 41 ans affirme ne plus avoir de nouvelles ni de ses enfants, ni de son mari depuis le 14 septembre.
(©AFP / 19 octobre 2017 20h39)
Il est reproché à M. Ibraghith des faits de soustraction de mineurs par ascendants et non-représentation d'enfants, a précisé le parquet de Nanterre, en banlieue parisienne. Aucun mandat d'arrêt n'a été émis à son encontre.
Feiza Kachad, qui habite en France, accuse son mari de ne pas lui avoir rendu leurs enfants le 1er août dernier alors qu'elle était censée les récupérer. "Mon mari a kidnappé mes enfants", écrit-elle dans une lettre communiquée à l'AFP.
Les enfants, dont Mme Kachad assure avoir la garde, devaient séjourner avec leur père au Sénégal du 1er juillet au 1er août, date à l'issue de laquelle M. Ibraghith a refusé de les renvoyer en France.
Le 2 août, Feiza Kachad a donc déposé plainte contre Safwat Ibraghith pour enlèvement.
Cette version est contestée par Me Emmanuelle Andrez, avocate de M. Ibraghith. Selon elle, il n'était pas question que les enfants rentrent le 1er août puisque leur résidence établie est au Sénégal, à Dakar, où ils ont déjà été scolarisés en 2015-2016.
Mme Kachad a "seule décidé de déplacer la résidence habituelle des enfants à Clamart (en région parisienne) à l'été 2016". Or, c'est illégal "lorsqu'on est deux à exercer l'autorité parentale", explique Me Andrez.
Un référé, procédure d'urgence, a été déposé par l'avocate de Mme Kachad, Me Laurence Léger, conduisant un juge aux affaires familiales de Nanterre à fixer, le 29 août, la résidence permanente des trois enfants âgés de 5, 8 et 10 ans chez leur mère, à Clamart. Le père n'était pas présent à l'audience de référé, car pas informé assure son avocate. Il a fait appel.
Son avocate estime en outre que "la compétence juridictionnelle en matière de fixation de la résidence se trouve à l'endroit de la dernière résidence des enfants, donc dans ce cas au Sénégal" et non en France.
Un juge sénégalais a été saisi et doit rendre sa décision la semaine prochaine sur sa compétence. "M. Ibraghith ne se réfugie pas du tout derrière son immunité diplomatique", assure Me Andrez.
Mme Kachad a tenté de se rendre au Sénégal pour récupérer ses enfants mais elle dit en avoir été empêchée par les services de sécurité de son mari. La mère de famille de 41 ans affirme ne plus avoir de nouvelles ni de ses enfants, ni de son mari depuis le 14 septembre.
(©AFP / 19 octobre 2017 20h39)