Trois États membres de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS), à savoir le Sénégal, le Mali et la Mauritanie, veulent donner un coup d’accélérateur à leur système d’échange d’électricité, via le projet d’extension de leur réseau de transport. Le conseil d’administration de la Banque mondiale a approuvé, le 12 mai à Washington, le financement du projet pour un montant de 91,5 millions d’euros.
Seront construites, comme l’indique l’institution financière multilatérale, une nouvelle ligne de transmission (288 km, 225 kV) ainsi que des sous-stations, destinées à renforcer et étendre le réseau interconnecté de Manantali (RIima), une infrastructure centrale du réseau électrique de l’OMVS.
Cette nouvelle ligne d’interconnexion électrique va relier l’actuelle sous-station de Kayes, au Mali, à celle de Tambacounda (Sénégal). Elle sera interconnectée au système électrique de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Gambie (OMVG), regroupant la Gambie, le Sénégal et les deux Guinée (Conakry et Bissau).
Le barrage hydroélectrique de Manantali au Mali, réalisation phare de l’OMVS, permet aujourd’hui, la production annuelle de 800 gigawatts/heure d’énergie électrique.
Un marché régional de l’électricité
Outre le développement du système d’échange de l’énergie électrique, l’accroissement de sa production, et la réduction des tarifs dans les pays membres de l’OMVS, ce projet posera un jalon vers le système d’échange d’énergie électrique ouest-africain (EEEOA/WAPP).
Cette agence spécialisée de la Cedeao, implantée à Cotonou au Bénin, a lancé en novembre 2015 à Dakar, son Plan d’affaires 2016-2019, afin de créer un marché régional de l’électricité et de connecter tous les foyers de la communauté.
Le Sénégal fournit déjà de l’énergie électrique au Mali (20 MW) grâce à une convention scellée en janvier dernier entre les deux compagnies nationales d’électricité, la Senelec et l’EDM.
source jeuneafrique.com