Les opérations de déguerpissement des commerçants et marchands du marché central de la capitale vont bon train. Le marché de la capitale, l'unique centre commercial de Nouakchott ,où, convergent chaque jour que Dieu fait des milliers de personnes risque de s'effacer de la carte des annales des années d'après l'indépendance et cela n’échappe pas à la réalité des faits vécus (...).
Depuis plus d’une semaine, le déguerpissement apparaît comme une étape fondamentale dans le processus de restructuration de l’espace nouakchottois dont l’occupation des abords par les marchands se développe de manière rapide et anarchique.
L’explosion urbaine, consécutive au « boom », a entrainé la saturation des abords centraux et péricentraux, occupés en majorité par des cantines et des hangars précaires. Face à ce qu’elles considèrent comme des occupations illégales, les autorités publiques tentent d’éradiquer les taudis, en délogeant de force les commerçants qui sont expulsés vers le nouveau centre commercial composé de magasins et boutiques .
Un grand marché construit depuis plus d’une année sous la supervision du ministère mauritanien de l’habitat et de l’urbanisme. D’aucuns disent qu’il appartient à l’Etat et pour d’autres c’est une propriété privée.
Et un responsable gouvernemental joint par notre rédaction de déclarer qu’il s’agit d’un édifice bien fait et construit selon des normes sécuritaires et sanitaires. "Ce centre moderne est capable d’accueillir tous les commerçants de l’ancien marché", a-t-il ajouté. "Tandis que l’ancien marché est en état de délabrement très avancé et il n’est plus sûr d’y rester", martèle-t-il.
Alors que les mécanismes et les stratégies utilisés pour opérer ces délogements forcés ont été dénoncés par les commerçants qui jugent la location très coûteuse et la chute spectaculaire du pouvoir d'achat des citoyens. En somme, les affaires ne marchent plus comme avant, note un vendeur de tissu.
Face à la politique musclée employée par les autorités pour vider le plus ancien marché de Nouakchott de ses occupants, il n’a pas été question de résister : aller au nouveau marché ou ranger marchandises en attendant des jours meilleurs.
Après la coupure totale de l’électricité du marché depuis la semaine dernière, la saisie des marchandises, des patrouilles de la garde nationale et de la police municipale sont venues démonter les portes des boutiques.
"Nous étions victimes de toutes sortes de manipulations et d'intimidations pour qu'on déguerpisse ", explique Mahjouba, une commerçante qui vend du prêt à porter.
A noter que ce ne sont tous les commerçants qui peuvent louer une boutique du nouveau marché étant donné que la location passe de 10000UM-N à 50000UM-N, selon nos sources. En fait, ce coup de poing dans le milieu des affaires aura sans doute des répercussions négatives sur la vie des citoyens.
Sur place, des commerçants ont déclaré à notre reporter, qu'ils ne sont pas en mesure de louer des boutiques à 20000UM-N et 40000UM-N. En plus, ils ont dénoncé des mesures prises par les services en affirmant qu'ils sont empêchés d'ouvrir leurs boutiques pour récupérer leurs marchandises. "Nous étions obligés de quitter nos boutiques pour aller louer dans le nouveau centre qui n'est pas à notre hauteur", martèle-t-il.
Alors quel sera le destin des vendeuses de voiles, de chaussures, des habits déjà usés (friperie) ne pouvant en aucun cas louer une boutique ?
Par A.SIDI
source tawary.com
Depuis plus d’une semaine, le déguerpissement apparaît comme une étape fondamentale dans le processus de restructuration de l’espace nouakchottois dont l’occupation des abords par les marchands se développe de manière rapide et anarchique.
L’explosion urbaine, consécutive au « boom », a entrainé la saturation des abords centraux et péricentraux, occupés en majorité par des cantines et des hangars précaires. Face à ce qu’elles considèrent comme des occupations illégales, les autorités publiques tentent d’éradiquer les taudis, en délogeant de force les commerçants qui sont expulsés vers le nouveau centre commercial composé de magasins et boutiques .
Un grand marché construit depuis plus d’une année sous la supervision du ministère mauritanien de l’habitat et de l’urbanisme. D’aucuns disent qu’il appartient à l’Etat et pour d’autres c’est une propriété privée.
Et un responsable gouvernemental joint par notre rédaction de déclarer qu’il s’agit d’un édifice bien fait et construit selon des normes sécuritaires et sanitaires. "Ce centre moderne est capable d’accueillir tous les commerçants de l’ancien marché", a-t-il ajouté. "Tandis que l’ancien marché est en état de délabrement très avancé et il n’est plus sûr d’y rester", martèle-t-il.
Alors que les mécanismes et les stratégies utilisés pour opérer ces délogements forcés ont été dénoncés par les commerçants qui jugent la location très coûteuse et la chute spectaculaire du pouvoir d'achat des citoyens. En somme, les affaires ne marchent plus comme avant, note un vendeur de tissu.
Face à la politique musclée employée par les autorités pour vider le plus ancien marché de Nouakchott de ses occupants, il n’a pas été question de résister : aller au nouveau marché ou ranger marchandises en attendant des jours meilleurs.
Après la coupure totale de l’électricité du marché depuis la semaine dernière, la saisie des marchandises, des patrouilles de la garde nationale et de la police municipale sont venues démonter les portes des boutiques.
"Nous étions victimes de toutes sortes de manipulations et d'intimidations pour qu'on déguerpisse ", explique Mahjouba, une commerçante qui vend du prêt à porter.
A noter que ce ne sont tous les commerçants qui peuvent louer une boutique du nouveau marché étant donné que la location passe de 10000UM-N à 50000UM-N, selon nos sources. En fait, ce coup de poing dans le milieu des affaires aura sans doute des répercussions négatives sur la vie des citoyens.
Sur place, des commerçants ont déclaré à notre reporter, qu'ils ne sont pas en mesure de louer des boutiques à 20000UM-N et 40000UM-N. En plus, ils ont dénoncé des mesures prises par les services en affirmant qu'ils sont empêchés d'ouvrir leurs boutiques pour récupérer leurs marchandises. "Nous étions obligés de quitter nos boutiques pour aller louer dans le nouveau centre qui n'est pas à notre hauteur", martèle-t-il.
Alors quel sera le destin des vendeuses de voiles, de chaussures, des habits déjà usés (friperie) ne pouvant en aucun cas louer une boutique ?
Par A.SIDI
source tawary.com