Ould Diay a échoué à Arafat ». C’est le son de cloche qu’on entend depuis la sortie des résultats de ce « troisième tour ». On fait, au niveau de certains sites, comme si le ministre de l’Economie et des finances, était seul au front. On veut le rendre responsable d’une défaite qui est celle d’un parti, voire d’une majorité, qui n’a pas su – ou pu – apporter le soutien nécessaire pour saisir l’opportunité de reprendre à Tawassoul une commune investie (conquise) depuis l’avènement de la démocratie.
Aujourd’hui que tout est fini, la majorité cherche un responsable. Ou plutôt une victime expiatoire à présenter au président Aziz. Et tout semble indiqué, à partir des nouvelles prises de position pointant d’un doigt accusateur le ministre de l’Economie et des Finances, Moctar Ould Diay, que c’est ce « général » qu’on cherche à sacrifier.
Pourtant, l’homme n’a pas démérité. Qu’on l’aime ou pas, il faut reconnaître qu’il a livré bataille jusqu’au dernier moment. Il n’a pas déserté le champ de bataille comme l’ont fait beaucoup de ceux qui voulaient lui voler une victoire qui, finalement, ne s’est pas réalisée à cause de la persévérance, mais surtout de la parfaite organisation du parti islamiste.
La défaite de l’UPR à Arafat n’est nullement celle d’un homme mais d’un parti tout entier qui n’a pas su apporter le soutien nécessaire à un homme (Ould Diay) vu comme le mieux indiqué pour diriger les troupes dans cette « bataille ». On peut même se demander si ce n’est pas un « front » intérieur, des adversaires du ministre de l’Economie et des finances, au sein du pouvoir, déjà engagés dans la course à la Primature et aux postes « stratégiques » du futur gouvernement, qui n’ont pas œuvré pour le statu quo à Arafat. Qui sait ?
Sneiba Mohamed
source courrierdunord.com