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un grain de sable pour secouer la poussière...

Dé-plumes pas-triotes.

Mardi 6 Novembre 2018 - 07:46

Dé-plumes pas-triotes.

Un dur d’oreille dit à son ami : « j’ai acheté un écouteur capable de faire entendre les pas d’une fourmi. »
-D’où tu l’as acheté ?, demanda l’autre.
-A 50 francs répondit-il.
Moujbou Baat nos dialogues.
Citoyens. Excusez-moi pour une fois, je dois déplumer les plumes et farcir la farce.
Un mot que j’ai écrit à un ancien camarade de classe du primaire, Lô Gourmo, m’a couté certaines réactions qui grattent très loin de ce qui démange.

Il n’y a aucune raison visible ou occulte, qui puisse me pousser à dire du mal du professeur Lô. Quand même je le fais, personne ne me croirait. Lo est un intellectuel, une personnalité politique et un mauritanien notable et distingué. Point à la ligne.
Citoyens la justice ne veut nullement dire l’égalité absolue entre les gens ; et la Mauritanie ne veut pas dire les exactions et les dépassements de ses fils dénaturés par les appâts de la luxure et de la richesse.

Demander une égalité absolue entre un chef d’état, un directeur de banque, un chef d’état-major et la vendeuse du couscous ou le boutiquier du coin relève de l’utopie. Et Dieu l’a dit dans notre coran : « والله فضل بعضكم على بعض في الرزق ». Ce qui est sûr et certain, c’est la petitesse et l’insignifiance de tout ce monde devant Dieu, le jour de la rétribution.
Nous sommes divisés en trois groupes distincts ; dont deux  extrêmement dangereux, virulents qui se passent une victime ballotée au grès de leurs caprices.

Le premier groupe qu’il convient d’appeler ceux qui sont perdu et ont tout perdu, sont ceux-là qui veulent se draper dans une gloire tirée du passé à grand coup de photos en noir et blancs maculées de la griffe insensible d’un temps, qui nous a vu vivre ce que nous avons vécu.
Parmi eux ceux que les circonstances ont favorisés. Ils se sont tournés vers leur faveur, leur supériorité, leurs privilèges  et ont exagéré dans leur gestion des choses et leur mal-partage. Très mal-partage des choses du pays et de l’attention qui doit être accordée à chaque citoyen.

Le deuxième groupe constitué des mécontents de tout bord. Un ensemble qui tire sa raison d’être des catastrophes du pays. Souvent pas pour soigner les douleurs, mais pour en tirer une légitimité immorale, du moment qu’ils se servent des catastrophes, pour alimenter les catastrophes.
Entre les deux un semblant de peuple, complètement absenté, consommé à tous les plats, exclus de ses affaires et qui suit, somnambule des bourreaux à visages de sauveurs, qui le conduisent pour l’occire partout et nulle part où ils peuvent en tirer quelques lambeaux de profit ou quelques miettes d’avantage.

Bientôt le 28 novembre. 28 hommes « sacrifiés », pour célébrer la cérémonie. C’est le slogan qui circulera à travers le monde de cette Mauritanie cannibale, qui mange ses fils. Des drapeaux dégoulinant de sang, des insultes à la communauté maure, dont 95 des éléments ne savent même pas déchiffrer en français les graves chefs accusations, qui sont devenus leur marque déposée à travers le monde.
Triste histoire d’une autre histoire d’un drapeau qui pleure.

Si 28 mauritaniens ont été sacrifiés de la sorte, c’est une honte nationale, qu’il convient d’ensevelir dans les sarcophages les plus impurs et les plus malpropres de la nation, au lieu d’en faire des chansons et des hymnes.
Si au contraire ces salves de slogans ne sont que des diffamations et des calomnies pour disgracier un pays où on n’a pas eu tout ce que l’on veut, le crime est pire et doublement traitre.
Car ceux que vous offrez en cibles ne sont autres que vos pères, mères sœurs…parfois votre propre vie.
Indépendamment de ce qu’avancent les uns et ce que rétorquent les autres, nous sommes passés par des périodes terribles de 1966 à 1989.

Nous avons été un peuple faible, entrainé vers la dissension par les pires de nos enfants. Dirigés par les plus mauvais d’entre nous, nous nous sommes laissé entrainer vers la pire situation qu’un peuple puisse vivre : La Division et la Haine. Une animosité nationale savamment entretenue pour des raisons bien obscurs et bien égoïstes.
Des prétextes empoisonnés comme la langue, l’ethnie, la tribu vont s’insérer dans notre quotidien, conditionner notre marche et semer une zizanie indescriptible qui n’a pas fini de nous détruire.
Ce que j’ai dit au professeur LO Gourmo, exactement et que je vous livre :

« A Lo Gourmo, un ancien camarade du primaire.
Le prophète Salomon a parlé avec la huppe, un oiseau.
La communication n’est ni une affaire de sang, de couleur ou d’ethnie. Si bien sûr on veut communiquer. Nous sommes piégés dans les toiles empêtrées, d’une mauvaise foi, qui n’est ni noire, ni maure ni hybride. Nous sommes foutus par la boulimie de tout avoir, l’arrogance et la vanité d’exclure tous les autres, pour une déification qui n’appartiendra jamais à personne, tant les gueules béantes de tombes se referment chaque jour sur les cadavres.

Nous sommes malades. Rien qu’à nous comparer aux autres, on a le tournis. Celui qui est raciste, l’est en son nom. Celui qui exclut les autres, ne le fait que pour ses intérêts et ceux de ceux qui lui sont proches.
Même les fourmis se partagent leur pitance, sans protester.
Ce pays n’est pas raciste ; il n’est pas ce que vous dites, mais il est victime de ce que vous, en couleur, mashallah, faites.
Ce qui se passe chez nous n’est pas un problème ordinaire.
Dieu sait. Mais c’est plutôt une punition divine, pour un péché, qui n’a pas encore dit son nom et dont les cloches des conséquences sonnent de plus en plus fort.

Celui qui est fort, par la force, verra pour sûr que la force appartient au Dieu de la force.
Et celui qui forge sa force de sa faiblesse se rendra compte que les voies sont multiples pour traire le lait sans couper les mamelles. D’ailleurs le lait chez nous a changé de couleur et perdu le goût.
Vous pouvez tous vous exprimer, protester sans donner à ce pays des couleurs qu’il ne supportera pas et qui ne sont pas sienne.
Dans cet univers, tous les êtres s’expriment à leur manière propre, sans collision. La vache meugle, le cheval hennit, le lion rugit, l’âne braie, la biche brame, les chats miaulent. Aucune espèce ne contrait l’autre à traduire son langage et toutes vivent en symbiose…Sauf en Mauritanie, où l’imam doit avoir 4 ou 5 traducteurs, pour que tout le monde soit content.

Lo ! Wallahi, je déteste le racisme, le tort, l’exclusion, parce que Dieu les déteste et les a prohibé. Mais je déteste plus que les fautes des mauritaniens, soient enregistrées dans les archives du monde, en apartheid, au nom de la Mauritanie.
Puisse Allah remplir les ventres, pour nous permettre de revenir aux nobles principes, qui ont régi cette terre, et qui ne faisaient pas de différence entre ses enfants. »

Ceux, donc qui se sont servi de l’arabe, du français, des langues nationales, de la religion, des doctrines étrangères ; tous n’étaient que des malfaiteurs, des filous qui ne se souciaient pas plus de la cause brandit que d’un motif, une voie pour se donner un sale rôle dans la charcuterie nationale.
On cherche à présider, non pas pour bien conduire, mais pour bien manger.
Ceux qui se félicitent de la décision du président Trump à « effacer » la Mauritanie de la miséricorde américaine, à la place du sang national, ont du bissap dans les veines.
On ne se réjouit pas du malheur de sa famille. C’est une monstruosité abjecte et lâche.
Quelle image !!! se frotter les mains et se délecter de la nouvelle que les vôtres vont crever de faim a défaut d’être enterrés sous les bombes.

Pensez-vous qu’au Yémen, en Somalie, en Irak, ce sont les gouvernants qui crèvent ????? vous vous trompez, le bouches de canons que vous ajustez, ont la ligne de mire dirigée vers la chambre à coucher de vos parents et la petite chambre avoisinante de vos petits frères et petites  sœurs.
Ceux qui repus des grâces que Dieu leur a données se détournent des problèmes nationaux, dont le ciel est assombri par ces multitudes de mauvaise foi qui croassent à notre nom et déforment notre image dans le monde.
Ne soyez pas moins que ces oiseaux et ces animaux cités plus haut.
Wallahi je m’excuse d’ailleurs auprès des oiseaux. Ils sont disciplinés et défendent leurs nids au prix de leur vie.
Ces tumultes et ces boucans ne présagent rien de bien…rien de bon.

Toute la république remue ciel et terre pour des mois des semaines, pour que Ould Mkheytir soit pendu, ou que l’équipe nationale apporte la coupe( qui a débordé). Mais toute la nation est incapable de se serrer les coudes ; de cotiser pour que le terme de veuves de déplacés soit cicatrisé définitivement de ce triste feuilleton national.
L’art de « cinématiser » le cinéma !!! et de projeter ses films sur les fils de l’information.
Si Allah a dit qu’une bienfaisance est récompensée par dix fois sa valeur, n’est-ce pas auprès des vivants qu’on peut obtenir ce prix divin ?

Pourquoi vivre tournés vers les tombes, quand les maisons ont faim ?
Nous sommes un peuple trop enclin à parler de sang de martyrs de bravoure de guerres « glorieuses » épique, de coup d’épée dans la nuque de l’ennemi…chaque tribu à elle seule a dominé tout le pays. Elle reste la meilleure, juste jusqu’au moment où on écoute la version de la tribu voisine.
Ridicule !!!!!! Vous êtes ce que vous êtes, non ce que furent vos ancêtres.
Comprenez-le.

Mais bon sang apprenez à parler de paix, de cohésion de bonheur de solidarité, de fraternité, d’entente ou à défaut de pitié et de compassion.
On ne peut être musulman en ignorant les principes de l’Islam.
Apprenez à discuter, à écouter l’autre.
Apprenez que cette vie ne dure pour personne et que vous allez tous, passer sous le pressoir de vos actes, comme le fil dans le chas d’une aiguille de couture.
On ne peut s’entendre dans les hurlements, ni se comprendre dans l’arrogance et le mépris.
Assalamu-aleykum…assalam, la paix est mieux. الصلح خير
Gouvernement de Mauritanie, révise les paramètres. « Allah ordonne la justice et la bienfaisance. ».

Ce pays n’appartient pas à un maure, plus qu’à un noir. Il est pour nous tous et la Baraka, la paix ne s’installera pas dans le tort.
C’est un bras de fer contre Dieu de vouloir faire triompher le tort.
إِنَّ الْبَاطِلَ كَانَ زَهُوقًا
Je ne veux pas d’un manger qui laisse mon frère affamé, ni d’une lumière qui garde mes frères dans l’obscurité. Ce pays est vaste pour tout le monde et pour dix fois le nombre de ses habitants en plus.
Ne donnez pas aux autres des cravaches pour vous ramener à la raison quand il sera trop tard. Beaucoup se sont pensés invincibles, pour finir dans les griffes de l’humiliation et du regret.

La cupidité n’a jamais été de nos coutumes. Notre sel était partagé entre les tentes au point à la fin de la tournée, on ne savait pas à qui appartenait l’écuelle.
Tous les espoirs de ce pays sont entre vos mains ne décevez pas l’histoire.

Mohamed Hanefi. Koweït.
 

 
 
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