Une délégation américaine est arrivée à Ankara lundi pour tenter de régler la crise entre les Etats-Unis et la Turquie provoquée par la suspension de leurs services de visas respectifs, selon le porte-parole du gouvernement turc.
Les rencontres entre les envoyés américains et des responsables turcs des ministères des Affaires étrangères, de la Justice et de l'Intérieur doivent avoir lieu mardi, a déclaré Bekir Bozdag, porte-parole du gouvernement.
"Il faut mettre un terme à cette crise, cette situation ne peut durer", a-t-il déclaré, estimant qu'il était "dans l'intérêt des deux pays de ne pas laisser cette crise se prolonger".
"Les relations turco-américaines ont traversé de dures épreuves, mais nous n'avons jamais fait face à un incident semblable à cette crise des visas", a ajouté M. Bozdag.
La délégation américaine est conduite par Jonathan Cohen, le sous-secrétaire adjoint aux affaires européennes et asiatiques au Département d'Etat, a précisé l'agence de presse progouvernementale Anadolu.
Déjà tendues depuis plusieurs mois, les relations entre la Turquie et les Etats-Unis, pourtant alliés au sein de l'Otan, se sont encore dégradées après l'inculpation pour "espionnage", il y a deux semaines, d'un employé turc du consulat américain à Istanbul.
Metin Topuz, l'employé arrêté, est accusé par la justice turque d'être lié au prédicateur en exil aux Etats-Unis Fethullah Gülen, accusé par Ankara d'avoir été le cerveau de la tentative de coup d'Etat du 15 juillet 2016.
En réaction à son arrestation, l'ambassade des Etats-Unis a annoncé le 8 octobre la suspension des services de délivrance des visas américains en Turquie, hors visas d'immigration. Et Ankara a répliqué en prenant des dispositions similaires.
Le procureur général d'Istanbul a annoncé la semaine dernière avoir convoqué un autre employé du consulat américain, dont la femme et la fille avaient alors été placées en garde à vue.
Toutes deux ont été remises en liberté sous contrôle judiciaire lundi, selon Anadolu, qui précise qu'elles ont ainsi interdiction de quitter la Turquie.
Le second employé n'a toujours pas répondu à la convocation des autorités judiciaires, ajoute Anadolu.
Ces restrictions de visas, une mesure inédite, ont été annoncées à un moment où les deux pays s'opposent sur de nombreux dossiers, à commencer par la Syrie, où la Turquie reproche aux Etats-Unis d'appuyer des milices kurdes qu'elle qualifie de "terroristes".
Autre sujet de discorde, l'extradition du prédicateur Gülen, réclamée sans succès par Ankara depuis le coup d'Etat avorté de juillet 2016. Le président Recep Tayyip Erdogan a récemment suggéré qu'il était prêt à l'"échanger" contre un pasteur américain détenu en Turquie.
(©AFP / 16 octobre 2017 19h24)
Les rencontres entre les envoyés américains et des responsables turcs des ministères des Affaires étrangères, de la Justice et de l'Intérieur doivent avoir lieu mardi, a déclaré Bekir Bozdag, porte-parole du gouvernement.
"Il faut mettre un terme à cette crise, cette situation ne peut durer", a-t-il déclaré, estimant qu'il était "dans l'intérêt des deux pays de ne pas laisser cette crise se prolonger".
"Les relations turco-américaines ont traversé de dures épreuves, mais nous n'avons jamais fait face à un incident semblable à cette crise des visas", a ajouté M. Bozdag.
La délégation américaine est conduite par Jonathan Cohen, le sous-secrétaire adjoint aux affaires européennes et asiatiques au Département d'Etat, a précisé l'agence de presse progouvernementale Anadolu.
Déjà tendues depuis plusieurs mois, les relations entre la Turquie et les Etats-Unis, pourtant alliés au sein de l'Otan, se sont encore dégradées après l'inculpation pour "espionnage", il y a deux semaines, d'un employé turc du consulat américain à Istanbul.
Metin Topuz, l'employé arrêté, est accusé par la justice turque d'être lié au prédicateur en exil aux Etats-Unis Fethullah Gülen, accusé par Ankara d'avoir été le cerveau de la tentative de coup d'Etat du 15 juillet 2016.
En réaction à son arrestation, l'ambassade des Etats-Unis a annoncé le 8 octobre la suspension des services de délivrance des visas américains en Turquie, hors visas d'immigration. Et Ankara a répliqué en prenant des dispositions similaires.
Le procureur général d'Istanbul a annoncé la semaine dernière avoir convoqué un autre employé du consulat américain, dont la femme et la fille avaient alors été placées en garde à vue.
Toutes deux ont été remises en liberté sous contrôle judiciaire lundi, selon Anadolu, qui précise qu'elles ont ainsi interdiction de quitter la Turquie.
Le second employé n'a toujours pas répondu à la convocation des autorités judiciaires, ajoute Anadolu.
Ces restrictions de visas, une mesure inédite, ont été annoncées à un moment où les deux pays s'opposent sur de nombreux dossiers, à commencer par la Syrie, où la Turquie reproche aux Etats-Unis d'appuyer des milices kurdes qu'elle qualifie de "terroristes".
Autre sujet de discorde, l'extradition du prédicateur Gülen, réclamée sans succès par Ankara depuis le coup d'Etat avorté de juillet 2016. Le président Recep Tayyip Erdogan a récemment suggéré qu'il était prêt à l'"échanger" contre un pasteur américain détenu en Turquie.
(©AFP / 16 octobre 2017 19h24)