C'est triste la politique sans Aziz

Comme il nous aime bien et nous, non plus, il nous adresse le message (imaginaire) suivant, avant de nous quitter :
 

« Chers compatriotes, je vous quitte, mais je vous ai à l’œil ! Mon remplaçant,dont je ne peux vous dévoiler l’identité aujourd’hui,par respect à l’inviolabilité du verdict des  urnes, est un citoyen de ce pays, qui a autant de qualités que moi, pour unifier et diriger notre chère Patrie.

Mon choix s’est porté sur lui, parce que vous l’avez tous détesté, menacé, vilipendé, et traité de toutes les couleurs.
 

C’est un des rares candidats potentiels qui a pu faire l’unanimité, sur ce plan. Or, comme je vous connais, si vous le détestez tous, c’est qu’il doit être bon, c’est-à-dire qu’il doit me ressembler.

Nous avons longtemps discuté, lui et moi, de ce qui est bon pour vous et de ce qui ne l’est pas.

Sur les grands thèmes, nous sommes d’accords, excepté quelques  rares points de discorde, sur lesquels nous avons réussi à consentir, réciproquement, les concessions nécessaires que seuls savent faire, les bonnes gens, dans l’intérêt du pays.
 

A tire d’exemple, il envisageait de  changer le nom du pays, en lui conservant l’essentiel, c’est-à-dire l’Islam et notre identité arabo-africaine. Ce nouveau nom, qui ferait un clin d’œil à l’anglais, c’est plus moderne, pourrait être « Islamique République Afro-Arabic », et revenir à l’hymne national ancien, en le traduisant dans une langue que tous les Mauritaniens comprennent.
 

Je l’ai convaincu que seul le nom du pays peut-être changé, pour faire porter à l’ancien toutes les injustices qui avaient été commises et ainsi, le pays sortirait blanc de cette triste période, qui a noirci notre histoire (66-86-89-91).Pour le reste, il pouvait laisser quelque chose pour le prochain mandat.
 

Il voulait également décréter la fin des communautés ethniques, qui ne font que diviser les Mauritaniens, en permettant à une seule de dicter ses lois aux autres.

Là également, je lui ai conseillé de ne pas se précipiter dans cette voie, tant que nos ressources gazières ne pourraient pas remplacer la générosité de nos cousins Arabes.
 

Par contre, il serait judicieux, pour la stabilité de son régime, d’unir les autres ethnies en une seule, qui parlerait une même langue, de préférence, celle de LimamMalick, dont la voie est respectée par tous les Mauritaniens, ou presque.
 

Je lui ai suggéré de ne pas déménager dans l’actuel Palais, truffé de micros et de gadgets militaires dangereux pour les civiles, alors que la future Première Dame, pourrait choisir, meubler et décorer, un nouveau Palais, construit,  au frais de la République, dans un quartier chic de la périphérie de la Capitale.

Lequel Palais, ferait partie du patrimoine national et de l’histoire de la Mauritanie multiethnique, comblant ainsi, les vœux de ses compagnons de lutte.
 

Il m’a, tout de même, posé la question délicate de savoir pourquoi je lui fais tant de concessions et pourquoi, je tiens à ce que ce soit lui qui prenne la destinée du pays en main à partir de 2019 ?

Ma réponse, que lui seul connait à présent, et que je ne vous dévoile pas aujourd’hui, n’a pas laissé de doute sur notre entente parfaite et même sur notre…complicité, pour vous servir, chers concitoyens. »

Ahmed Ould Mohamed

source adrar-info.net