Discret depuis qu'il a quitté la Maison Blanche, Barack Obama a remis jeudi un pied dans l'arène électorale pour soutenir des candidats démocrates, occasion de déplorer un retour en arrière politique... sans toutefois nommer son successeur, Donald Trump.
L'ancien président démocrate a participé à une réunion de campagne dans le New Jersey, à côté de New York, pour soutenir le démocrate briguant le poste de gouverneur, Philip Murphy.
"La politique actuelle... on croyait en avoir fini il y a longtemps... Les gens ont 50 ans de retard ! On est au 21e siècle, pas au 19e..." a ironisé Barack Obama, 56 ans, en costume mais sans cravate.
Puis il était attendu 500 km plus au sud à Richmond, en Virginie, pour un meeting de soutien à un candidat local. Il n'a apparemment rien perdu de sa popularité auprès des démocrates: plus de six heures avant son arrivée, des supporteurs faisaient déjà la queue pour être certains de rentrer.
Les deux scrutins se dérouleront le 7 novembre, un an après le coup de tonnerre mondial qu'a représenté la victoire de Donald Trump à la présidentielle du 8 novembre 2016.
- Silence rarement brisé -
Mais l'importance de ces rendez-vous tient surtout à leur rareté: les Américains sont peu consultés avant les échéances électorales de mi-mandat, en 2018.
"Il y a seulement deux grosses élections cette année (aux Etats-Unis), pour le poste de gouverneur du New Jersey et celui de Virginie", explique à l'AFP le professeur de sciences politiques Larry Sabato.
"Tout l'enjeu est de décrocher une position avantageuse dans la perspective des élections de mi-mandat", souligne-t-il.
Depuis qu'il a quitté ses fonctions le 20 janvier, le premier président noir des Etats-Unis s'est tenu à l'écart du débat politique, fidèle à une tradition de réserve observée par ses prédécesseurs. Ce qui n'empêche pas quelques critiques obliques envers son successeur, engagé dans une entreprise de démolition de son bilan.
Après s'être offert trois mois de vacances, M. Obama s'est attelé à la rédaction de ses mémoires, n'a que peu parlé en public et n'a donné pratiquement aucune interview.
Les quelques fois où il a estimé devoir briser ce silence, il l'a fait sur des sujets d'importance nationale, comme l'immigration, la couverture santé ou la lutte pour le climat.
Mais en retrouvant jeudi une ambiance de meeting face à des militants, le 44e président américain pourrait être tenter de délier sa langue un peu plus contre Donald Trump, qui lui ne se prive pas d'éreinter M. Obama.
- Scrutin test -
"Si le Grand Old Party perd en Virginie, Trump sera largement tenu pour responsable", analyse M. Sabato. En revanche, "si les républicains remportent le poste de gouverneur, alors Trump ne sera pas vu comme un boulet pour le parti en 2018".
A Richmond, ancienne capitale des Etats confédérés et actuelle capitale de la Virginie, seul Etat du Sud historique remporté par Hillary Clinton en 2016, M. Obama soutiendra jeudi soir le candidat démocrate Ralph Northam.
Portant un T-shirt arborant le portrait de son "héros", Lucas Anderton, étudiant venu de Washington, faisait la queue en se remémorant la victoire de Barack Obama, quand il n'avait que neuf ans.
"Sous Hillary Clinton, une partie du socle démocrate bâti par Obama s'est effondré, j'espère que le retour d'Obama permettra de regagner ce qu'on a perdu", dit-il.
Le candidat, un ancien médecin militaire, était crédité mercredi par un sondage Quinnipiac d'une légère avance dans la course l'opposant au républicain Ed Gillespie.
Bien conscient de l'importance de ce scrutin dans sa stratégie de conserver sa majorité au Congrès, le président Trump a lourdement accusé Ralph Northam de lutter pour un gang de criminels hispaniques en soutenant des villes offrant un sanctuaire aux clandestins.
Quant à Ed Gillespie, un ancien conseiller de George W. Bush devenu lobbyiste millionnaire, il a pour l'instant conservé une distance prudente avec l'imprévisible président républicain, qui lui a pourtant apporté son soutien officiel.
(©AFP / 19 octobre 2017 23h54)
L'ancien président démocrate a participé à une réunion de campagne dans le New Jersey, à côté de New York, pour soutenir le démocrate briguant le poste de gouverneur, Philip Murphy.
"La politique actuelle... on croyait en avoir fini il y a longtemps... Les gens ont 50 ans de retard ! On est au 21e siècle, pas au 19e..." a ironisé Barack Obama, 56 ans, en costume mais sans cravate.
Puis il était attendu 500 km plus au sud à Richmond, en Virginie, pour un meeting de soutien à un candidat local. Il n'a apparemment rien perdu de sa popularité auprès des démocrates: plus de six heures avant son arrivée, des supporteurs faisaient déjà la queue pour être certains de rentrer.
Les deux scrutins se dérouleront le 7 novembre, un an après le coup de tonnerre mondial qu'a représenté la victoire de Donald Trump à la présidentielle du 8 novembre 2016.
- Silence rarement brisé -
Mais l'importance de ces rendez-vous tient surtout à leur rareté: les Américains sont peu consultés avant les échéances électorales de mi-mandat, en 2018.
"Il y a seulement deux grosses élections cette année (aux Etats-Unis), pour le poste de gouverneur du New Jersey et celui de Virginie", explique à l'AFP le professeur de sciences politiques Larry Sabato.
"Tout l'enjeu est de décrocher une position avantageuse dans la perspective des élections de mi-mandat", souligne-t-il.
Depuis qu'il a quitté ses fonctions le 20 janvier, le premier président noir des Etats-Unis s'est tenu à l'écart du débat politique, fidèle à une tradition de réserve observée par ses prédécesseurs. Ce qui n'empêche pas quelques critiques obliques envers son successeur, engagé dans une entreprise de démolition de son bilan.
Après s'être offert trois mois de vacances, M. Obama s'est attelé à la rédaction de ses mémoires, n'a que peu parlé en public et n'a donné pratiquement aucune interview.
Les quelques fois où il a estimé devoir briser ce silence, il l'a fait sur des sujets d'importance nationale, comme l'immigration, la couverture santé ou la lutte pour le climat.
Mais en retrouvant jeudi une ambiance de meeting face à des militants, le 44e président américain pourrait être tenter de délier sa langue un peu plus contre Donald Trump, qui lui ne se prive pas d'éreinter M. Obama.
- Scrutin test -
"Si le Grand Old Party perd en Virginie, Trump sera largement tenu pour responsable", analyse M. Sabato. En revanche, "si les républicains remportent le poste de gouverneur, alors Trump ne sera pas vu comme un boulet pour le parti en 2018".
A Richmond, ancienne capitale des Etats confédérés et actuelle capitale de la Virginie, seul Etat du Sud historique remporté par Hillary Clinton en 2016, M. Obama soutiendra jeudi soir le candidat démocrate Ralph Northam.
Portant un T-shirt arborant le portrait de son "héros", Lucas Anderton, étudiant venu de Washington, faisait la queue en se remémorant la victoire de Barack Obama, quand il n'avait que neuf ans.
"Sous Hillary Clinton, une partie du socle démocrate bâti par Obama s'est effondré, j'espère que le retour d'Obama permettra de regagner ce qu'on a perdu", dit-il.
Le candidat, un ancien médecin militaire, était crédité mercredi par un sondage Quinnipiac d'une légère avance dans la course l'opposant au républicain Ed Gillespie.
Bien conscient de l'importance de ce scrutin dans sa stratégie de conserver sa majorité au Congrès, le président Trump a lourdement accusé Ralph Northam de lutter pour un gang de criminels hispaniques en soutenant des villes offrant un sanctuaire aux clandestins.
Quant à Ed Gillespie, un ancien conseiller de George W. Bush devenu lobbyiste millionnaire, il a pour l'instant conservé une distance prudente avec l'imprévisible président républicain, qui lui a pourtant apporté son soutien officiel.
(©AFP / 19 octobre 2017 23h54)