Le rideau est tombé sur le premier tour des élections municipales, régionales et législatives. Ces élections ont connu de graves entorses et de nombreuses violations de la loi, aussi bien au niveau de la préparation et de la campagne électorale, qu’au niveau du scrutin et du dépouillement des votes.
Au niveau de la préparation : L’échéance a été organisée dans des conditions telles qu’il est impossible de garantir un minimum de sérieux, d’organisation et de crédibilité. Ainsi, le pouvoir a tenu à organiser cinq scrutins concomitamment, dans l’improvisation et dans un laps de temps très court et non adapté. La gestion de l’opération, au départ très complexe, a été confiée à une commission dépourvue de légitimité, dont les membres ont été désignés sur des bases loin des critères de l’indépendance, du professionnalisme et de l’expertise. De même, les démembrements de cette commission ont été choisis suivant les mêmes considérations de parenté, d’appartenance partisane et de népotisme. Naturellement, on ne pouvait pas attendre, d’une élection organisée dans de telles conditions et par une telle commission, que l’anarchie générale qui a eu lieu, l’embarras des électeurs et les agissements irresponsables et inacceptables de la part de la Commission et de ses démembrements, ce qui a ouvert la voie toute grande à toute sorte de fraude, de manipulations et d’infractions. A cela s’est ajouté l’arrestation et l’incarcération de candidats à la veille du démarrage de la campagne.
Au niveau de la Campagne : Violant de manière flagrante la loi et les règles de la compétition démocratique, le pouvoir a jeté tout son poids dans la bataille au profit de son parti et le chef de l’Etat a assuré lui-même, sans vergogne, la direction de la campagne de ce parti, mobilisant l’Etat entier, ses ministres, son administration, ses moyens et son autorité et recourant à la menace et l’intimidation contre ceux qui ne votent pas pour son camp. Autre violation des lois organisant la campagne et sa déontologie, le chef du régime s’est lancé, de manière délibérée, dans des attaques contre des composantes respectables de l’opposition démocratique, tenant à leur sujet un discours plein de haine, de diffamation, d’invectives et d’accusations graves et sans fondement, sans que la Commission électorale ne manifeste la moindre objection, alors que c’est à elle que revient la responsabilité de contrôler la campagne pour s’assurer de la neutralité de l’administration et du respect de la loi et de la déontologie de la campagne.
Au niveau du scrutin et du dépouillement des voix : Tout le monde a pu constater ce qui s’est passé, en matière de complaisance avec le parti du pouvoir dans la désignation des présidents et des membres des bureaux de vote, les changements des représentants de la Commission des chefs de bureaux de vote à la demande des notables locaux, l’empêchement des représentants des partis de l’opposition d’être présents dans les bureaux de vote, les manipulations des bulletins de vote, l’usage répandu de bulletins préalablement marqués et le refus de remettre les procès-verbaux de vote aux représentants de l’opposition présents.
Nous avons plus d’une fois mis la commission électorale devant ses responsabilités, à chacune de ces étapes, et ce au cours de rencontres qui nous ont réunis avec elle et à travers des mémorandums écrits qui lui ont été remis. De même, nous l’avons sommée d’enquêter sur de nombreuses transgressions et infractions avérées et documentées, sans jamais recevoir de réaction positive de sa part. Elle s’est contentée de faire des promesses, se réfugiant dans le flou et fuyant ses responsabilités.
La Coalition Electorale de l’Opposition Démocratique :
Condamne vigoureusement le comportement du pouvoir, en matière de mobilisation de l’Etat au service du son parti, ainsi que les accusations graves, arbitraires, diffamatoires et injurieuses, portées par le chef du régime contre des composantes importantes de l’opposition ; accusations qui constituent une menace contre la paix civile et la cohésion nationale.
Considère que ces élections constituent une usurpation de la volonté des électeurs, à cause de la fraude massive et des transgressions scandaleuses qui les ont marquées et des manipulations généralisées de leurs résultats.
Tient le pouvoir pour responsable de l’opportunité ratée, qui pouvait contribuer à résoudre la crise politique dont souffre le pays, en ce moment délicat de son histoire. Il le tient aussi pour responsable des conséquences qui pourraient découler de son obstination à poursuivre la prise en otage de l’Etat, en vue de l’exécution de son projet unilatéral ; projet destructeur qui constitue une aventure aux suites imprévisibles pour la stabilité et l’unité du pays. Nous ferons face, avec détermination, à ce projet tout comme d’ailleurs l’ensemble des mauritaniens soucieux de l’avenir de la Mauritanie et il ne passera jamais !
Appelle tous les partis, tous les acteurs politiques et tous les mauritaniens attachés au changement démocratique à la mobilisation, au vote massif en faveur des listes de l’opposition démocratique au deuxième tour, ainsi qu’en faveur de toutes les listes concurrentes du parti du pouvoir et à faire face, avec vigilance, force et détermination, aux tentatives de fraude et de malversation.
Condamne avec la dernière énergie la poursuite de l’emprisonnement arbitraire de Mr Biram Dah Abeid élu député à l’Assemblée Nationale et exige sa libération immédiate.
Nouakchott, 9 septembre 2018
L’Alliance Electorale de l’Opposition Démocratique
source lecalame.info
Au niveau de la préparation : L’échéance a été organisée dans des conditions telles qu’il est impossible de garantir un minimum de sérieux, d’organisation et de crédibilité. Ainsi, le pouvoir a tenu à organiser cinq scrutins concomitamment, dans l’improvisation et dans un laps de temps très court et non adapté. La gestion de l’opération, au départ très complexe, a été confiée à une commission dépourvue de légitimité, dont les membres ont été désignés sur des bases loin des critères de l’indépendance, du professionnalisme et de l’expertise. De même, les démembrements de cette commission ont été choisis suivant les mêmes considérations de parenté, d’appartenance partisane et de népotisme. Naturellement, on ne pouvait pas attendre, d’une élection organisée dans de telles conditions et par une telle commission, que l’anarchie générale qui a eu lieu, l’embarras des électeurs et les agissements irresponsables et inacceptables de la part de la Commission et de ses démembrements, ce qui a ouvert la voie toute grande à toute sorte de fraude, de manipulations et d’infractions. A cela s’est ajouté l’arrestation et l’incarcération de candidats à la veille du démarrage de la campagne.
Au niveau de la Campagne : Violant de manière flagrante la loi et les règles de la compétition démocratique, le pouvoir a jeté tout son poids dans la bataille au profit de son parti et le chef de l’Etat a assuré lui-même, sans vergogne, la direction de la campagne de ce parti, mobilisant l’Etat entier, ses ministres, son administration, ses moyens et son autorité et recourant à la menace et l’intimidation contre ceux qui ne votent pas pour son camp. Autre violation des lois organisant la campagne et sa déontologie, le chef du régime s’est lancé, de manière délibérée, dans des attaques contre des composantes respectables de l’opposition démocratique, tenant à leur sujet un discours plein de haine, de diffamation, d’invectives et d’accusations graves et sans fondement, sans que la Commission électorale ne manifeste la moindre objection, alors que c’est à elle que revient la responsabilité de contrôler la campagne pour s’assurer de la neutralité de l’administration et du respect de la loi et de la déontologie de la campagne.
Au niveau du scrutin et du dépouillement des voix : Tout le monde a pu constater ce qui s’est passé, en matière de complaisance avec le parti du pouvoir dans la désignation des présidents et des membres des bureaux de vote, les changements des représentants de la Commission des chefs de bureaux de vote à la demande des notables locaux, l’empêchement des représentants des partis de l’opposition d’être présents dans les bureaux de vote, les manipulations des bulletins de vote, l’usage répandu de bulletins préalablement marqués et le refus de remettre les procès-verbaux de vote aux représentants de l’opposition présents.
Nous avons plus d’une fois mis la commission électorale devant ses responsabilités, à chacune de ces étapes, et ce au cours de rencontres qui nous ont réunis avec elle et à travers des mémorandums écrits qui lui ont été remis. De même, nous l’avons sommée d’enquêter sur de nombreuses transgressions et infractions avérées et documentées, sans jamais recevoir de réaction positive de sa part. Elle s’est contentée de faire des promesses, se réfugiant dans le flou et fuyant ses responsabilités.
La Coalition Electorale de l’Opposition Démocratique :
Condamne vigoureusement le comportement du pouvoir, en matière de mobilisation de l’Etat au service du son parti, ainsi que les accusations graves, arbitraires, diffamatoires et injurieuses, portées par le chef du régime contre des composantes importantes de l’opposition ; accusations qui constituent une menace contre la paix civile et la cohésion nationale.
Considère que ces élections constituent une usurpation de la volonté des électeurs, à cause de la fraude massive et des transgressions scandaleuses qui les ont marquées et des manipulations généralisées de leurs résultats.
Tient le pouvoir pour responsable de l’opportunité ratée, qui pouvait contribuer à résoudre la crise politique dont souffre le pays, en ce moment délicat de son histoire. Il le tient aussi pour responsable des conséquences qui pourraient découler de son obstination à poursuivre la prise en otage de l’Etat, en vue de l’exécution de son projet unilatéral ; projet destructeur qui constitue une aventure aux suites imprévisibles pour la stabilité et l’unité du pays. Nous ferons face, avec détermination, à ce projet tout comme d’ailleurs l’ensemble des mauritaniens soucieux de l’avenir de la Mauritanie et il ne passera jamais !
Appelle tous les partis, tous les acteurs politiques et tous les mauritaniens attachés au changement démocratique à la mobilisation, au vote massif en faveur des listes de l’opposition démocratique au deuxième tour, ainsi qu’en faveur de toutes les listes concurrentes du parti du pouvoir et à faire face, avec vigilance, force et détermination, aux tentatives de fraude et de malversation.
Condamne avec la dernière énergie la poursuite de l’emprisonnement arbitraire de Mr Biram Dah Abeid élu député à l’Assemblée Nationale et exige sa libération immédiate.
Nouakchott, 9 septembre 2018
L’Alliance Electorale de l’Opposition Démocratique
source lecalame.info