Le Calame : L’Union Pour la République entreprend depuis quelque temps des tournées dans les régions. Votre wilaya a été visitée. Quel était le but de cette rencontre avec la base ?
Ahmed Jiddou Ould Zeïne : Après le 2ème congrès ordinaire du parti, en Décembre 2019, il fut décidé de dépêcher des missions à l’intérieur du pays. Leur premier objectif était de vulgariser les recommandations du congrès référençant désormais l’UPR au seul président de la République Mohamed Cheikh El Ghazwani. Le second est de mettre à profit leurs déplacements pour recueillir les avis et doléances des structures de base et de dresser l’état des lieux avec les militants. Notre parti a vocation de se rapprocher toujours plus de sa base pour fluidifier la circulation de l’information et l’exécution de ses décisions.
- Ces tournées ont été l’occasion d’organiser des ateliers. Quels sont les thèmes abordés au cours de ces échanges avec les militants, sympathisants, cadres et élus du parti ?
- Comme vous le savez bien, le président de la République a cette ferme volonté de s’approcher des populations en vue de recueillir leurs doléances et y apporter des réponses rapides. C’est dans ce cadre qu’il a été proposé de discuter de l’unité nationale, de la cohésion sociale et des séquelles de l’esclavage. Des thèmes extrêmement importants qui occupent une place centrale dans les engagements du président de la République. Comme vous avez pu le constater si vous avez la télévision, ils ont été débattus sans détours par les élus, les cadres et militants devant les membres de notre directoire. On voit ici que les missions du parti entrent aussi dans le cadre des préparatifs du dialogue politique. Le parti est donc en train de peaufiner sa stratégie. À la fin de ses missions qui ont moissonné les avis des militants sur lesdits thèmes, il sera élaboré un document donnant la vision de l’UPR à discuter avec les autres partis.
Ces rencontres avec la base, vous avez pu le constater à Nouadhibou pour le Nord, à Kiffa pour l’Est et le Centre, à Kaédi pour le Sud, ont été très appréciées par les militants et sympathisants, parce que les débats ont été démocratiques, francs et sincères. Les militants ont profité des prises de parole pour donner leur avis sur la marche du parti et la mise en œuvre des engagements du président de la République.
- Comme le reste de la capitale, Nouakchott-Nord est victime de l’insécurité au quotidien. Comment le fédéral que vous êtes appréhende-t-il cette situation ? Que pensez-vous de la stratégie de riposte du gouvernement ?
- Nouakchott a connu, vous le savez, une croissance exponentielle. Notre capitale abrite près de la moitié de la population mauritanienne estimée à près de quatre millions d’âmes. Loin de moi cependant l’idée de justifier ainsi ces actes que nous condamnons avec force. Mais je tiens tout de même à rappeler que les premiers crimes commis à Nouakchott ne datent pas d’aujourd’hui. Au cours des dix dernières années, nous en avons connu d’abominables qui nous laissent à ce jour encore perplexes. On n’en a pas connu de tels sous l’actuel président de la République mais certaines personnes mal intentionnées amplifient les faits grâce aux réseaux sociaux, commentant à leur tour des crimes par procuration. Cela étant et comme je l’ai dit tantôt, nous condamnons ces actes et saluons les efforts déployés par les forces de l’ordre. Elles accomplissent un énorme travail en amont : il faut le renforcer ; le gouvernement s’y attèle : nous devons tous le soutenir pour éradiquer ce fléau. Aussi profiterons-nous de votre journal pour lancer un appel à tous les citoyens à redoubler de vigilance.
- Le gouvernement vient de lancer une campagne de vaccination contre la COVID 19. Cadre au ministère de la Santé, que pensez-vous de cette opération et du dispositif mis en place ?
- Nous sommes satisfaits de l’intérêt que les populations accordent à cette campagne. Les citoyens ont compris que le vaccin est le seul moyen efficace pour lutter contre la COVID 19. Ces trois derniers jours, 62 000 personnes ont été vaccinées, alors qu’on en avait seulement vacciné 55000 depuis le démarrage de l’action. Nous les encourageons vivement à continuer en ce sens. Notre pays a la chance de disposer de vaccins en grandes quantités et pourrait renouveler ses stocks grâce à l’appui de ses partenaires ou par ses propres moyens. Le gouvernement a dégagé des ressources pour parer à toutes les éventualités. Il faut donc se faire vacciner.
- Certains citoyens sont encore méfiants. Que fait votre fédération pour inciter les populations de votre circonscription à se faire vacciner ?
- La fédération de Nouakchott-Nord s’est investie dans la sensibilisation des gens à telle fin. Nous avons aussitôt édité et diffusé des messages sur les réseaux sociaux puis accompagné les structures de l’État impliquées dans le processus ; nos unités de base, nos sections et sous-sections ont pris une part active dans les réunions avec les autorités locales et battent campagne auprès des citoyens pour les amener à accomplir ce geste qui sauve.
Propos recueillis par Dalay Lam
lecalame.info