Le débat fait rage ces jours ci, dans la plupart des maisons et saloons de la capitale Nouakchott , concernant les « intrigues commerciales étonnantes » qui se déroulent dans le marché immobilier dont les acteurs sont un groupe d’hommes « courtiers », se proclamant travailler pour le compte du respecté Cheikh Ali bin Rida Essaidi .
Une famille raconte leur avoir vendu une maison modeste à Toujounine au prix de 15 millions d’UM alors que sa valeur réelle ne dépasse pas trois millions d’UM ; Une autre famille dit avoir fait de même pour une maison à 30 millions d’UM remboursables sur trois ans, bien que son prix normal ne dépasse pas 5 millions d’UM .
Et les histoires différentes et rocambolesques de vente et d’achat de maisons auprès des courtiers du Cheikh Rida , ne cessent de déferler sur toutes les bouches.
Des dizaines de citoyens se rassemblent quotidiennement devant les bureaux du Cheikh Aly Rida à Tevragh Zeina . Les uns pour vendre leurs logements à dix fois leur valeur , certains pour chercher l’opportunité de trouver une villa luxueuse au tiers de son prix normal et d’autres ne veulent que se faire payer leurs dettes qui ont parfois dépassé les centaines de millions.
Certains observateurs estiment que ces «aventures financières », que d’aucuns appellent «SIPECO» ont travesti le fonctionnement du marché immobilier du pays et ont poussé un certain nombre de familles pauvres à vendre leurs maisons pour se convertir en « sans abri » ou vivre le calvaire des locataires qui déménagent tous les trois mois, attendant un bénéfice hypothétique , soit-il de quelques millions, après trois ans.
La plupart des Nouakchottois s’étonnent du silence complice du gouvernement sur cette question qui , pourtant préoccupe l’opinion publique en ce qu’elle est le menu de toutes les discussions et débats de salons.
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